Blackwatch a écrit :Ca m'a semblé aussi complètement irréaliste. Sans parler du combat!
En fait, l'empereur Commode était bel et bien un taré qui aimait à affronter animaux et gladiateurs dans l'arène (c'est ce qu'on raconte !)
L'histoire de Gladiator est romancée, mais dans le cadre du film, ça me semble cohérent : Maximus est devenu plus populaire que l'empereur. Celui-ci ne peut donc pas le faire assassiner ou disparaître, il n'a plus qu'un seul moyen pour regagner sa popularité : jouer le jeu, l'affronter selon les règles dans le cadre du spectacle institutionnalisé des gladiateurs et rétablir sa supériorité. Ca colle complètement avec le personnage de Commode, qui compense son manque de confiance maladif en essayant toujours de soutenir la comparaison face à Maximus et à son père, dont il rechercher toujours l'approbation posthume alors même qu'il l'a assassiné. Ce duel final est pour lui l'occasion de se prouver à lui-même qu'il est à la hauteur ; mais son côté sombre ressort quand il poignarde Maximus avant le combat pour l'affaiblir.
Commode relève le défi autant pour faire face au peuple que pour lui-même, il avait absolument besoin de battre Maximus pour se débarasser de ses démons et assumer son rôle d'empereur.
Au-delà, il y a toute la symbolique du sport spectacle et de son lien avec la politique ; un sujet admirablement traité dans le film
Rollerball (1975), un classique à voir si ce n'est pas déjà fait (la scène finale du film est à mon avis une des plus belles de l'histoire du cinéma - vous remarquerez au passage que j'ai dérivé sur les grands thèmes de la littérature !)
Sinon, les bastons de Gladiator sont effectivement totalement absurdes, les armes et équipements sont utilisés sans aucune cohérence historique (casques grecs, épées médiévales), et plus généralement les anachronismes sont tellement abondants que ça en devient comique : étriers, serrures, textes incorrects (XIV au lieu de XIIII, lettre 'U') et même cigarettes ou prospectus imprimés !
Quant à 300, je vais faire tourner la mule pour pouvoir le voir...
(et oui, j'ai pas grand-chose à faire au boulot aujourd'hui !)
Ecrivain, c'est une profession qui n'explique rien mais qui excuse tout.