Sortie des "classiques" découverts à l'adolescence (Baudelaire, Hugo et compagnie), je viens (grâce à ma trad de la mort qui tue) de découvrir Robert Browning (nan, je connaissais pas, j'ai honte

) et Takamura Kotarô, un poète japonais pas traduit en français.
Browning, c'est le très connu:
The year's at the spring,
And day's at the morn;
Morning's at seven;
The hill-side's dew-pearled;
The lark's on the wing;
The snail's on the thorn;
God's in his Heaven -
All's right with the world!
(Song, from Pippa Passes)
(J'ai pas le traduction en français, mais si quelqu'un l'a sous la main…).
Takamura n'est pas traduit en français. Il a écrit sur sa femme, Chieko ("Tchiéko"). Il est très célèbre au Japon (recueil paru en 1941, adapté au ciné, à la télé, et j'en passe).
Ça donne par exemple ce poème de forme libre écrit après la mort de Chieko:
Chieko est poussière
Chieko est redevenue poussière.
Je ne crois pas à la survivance de l’âme.
Et pourtant Chieko est toujours.
Chieko est dans ma chair.
Chieko est collée à moi,
Elle allume des feux follets dans mes cellules,
Elle joue avec moi,
Elle me taquine,
Et ne me laisse pas sombrer dans la sénilité.
L’esprit est un autre nom pour le corps.
La Chieko qui est en moi
Est le pôle nord de mon esprit.
Chieko est le meilleur des juges ;
Lorsqu’en moi Chieko s’endort, je m’égare,
Lorsque j’entends sa voix, je retrouve le droit chemin.
Chieko gambade simplement
Dans tout mon être.
Chieko est poussière, mais aujourd’hui encore
Elle est en moi, elle me sourit.
(C'est un premier jet de trad, alors pas taper!

)