Sheratan a écrit : Quant à "ceux et celles qui fréquentent le milieu de la SFF" et bien plutôt que d'auto-congratuler dans leur tout petit ghetto, ils pourront apprendre au moins à ouvrir les yeux sur les desiderata des lecteurs et comprendre pourquoi ce milieu se porte globalement mal en France.
je découvre depuis deux ans (de loin, très très loin) le petit monde de l'édition, quelques uns de ses auteurs, quelques uns de ses salons et quelques lecteurs, ça ne fait pas de moi la source infinie du savoir.
L'imaginaire va mal en France, c'est un fait.
Mais c'est la structure de l'édition qui va mal. Si tous les petits éditeurs étaient capables d'unifier leurs forces tout en maintenant la spécificité de leur choix éditorial, ils y gagneraient pour la publicité, pour les négociations avec les libraires et surtout pour limiter leurs coûts de distribution. Cela permettrait d'ailleurs la création de plus de librairies spécialisées dans l'imaginaire, et par conséquent la possiblité pour de jeunes auteurs au style particulier ou à l'imaginaire décalé d'être connus.
Cessons de prendre le lecteur pour un benêt incapable de savoir ce qu'il aime. Ce n'est pas parce qu'on sert de la soupe que tout le monde doit en manger. Qui plus est, ce n'est pas à l'auteur de se plier au désir de son lecteur mais bel et bien l'inverse. Je pars du principe qu'un auteur écrit ce qu'il aime et non ce qu'il doit écrire pour être aimé.