Fidélité / liberté dans le couple

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Messagepar Roanne » 23 Avr 2007, 21:45

:lol: Je commence à croire que j'ai eu de la veine de repartir intacte de chez Sand :lol:.

(côté séparations, les problèmes de frics font à mon humble avis plus de dégâts que les problèmes de coucherie... parce qu'on les subit, mais j'arrête là c'est hors sujet)

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Messagepar Sand » 23 Avr 2007, 21:55

Roanne a écrit ::lol: Je commence à croire que j'ai eu de la veine de repartir intacte de chez Sand :lol:.


:twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted:










Meeuuuh non !

Je ne mange personne ^^

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Messagepar Roanne » 23 Avr 2007, 22:04

Heureusement pour moi ! De toute façon tu es une super hôtesse, aucun doute là-dessus ;).
Et puis maintenant me voilà convertie à Pratchett :lol: : j'aurais pu subir pire influence !
(cherchez-pas, j'ai conscience qu'il n'y a aucun rapport avec le sujet, j'arrête le HS ici :lol:)

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Messagepar Sand » 23 Avr 2007, 22:06

Beorn a écrit :
Sand a écrit :La fidélité est clairement une norme dominante. Tout comme l'hétérosexualité. Tout simplement parce qu'on présume que les gens qui se mettent en couple sont fidèles.


Dans ce cas, il faudrait peut-être savoir ce qu'on entend par norme.
La plupart des gens aiment le chocolat, est-ce que ça en fait une norme ?

Et v'lan, elle a frappé : j'aime le chocolat. :lol:

Je parle des fonctionnements majorité/minorité.

Une idée peut avoir force d'idée dominante même si elle est partagée par une minorité d'individus. Je sais c'est paradoxal, mais c'est qu'en fait la "force" d'un concept n'est pas directement corrélée aux nombres de personnes qui le mettent en pratique. Elle dépend de la capacité d'influence.

http://psychosociale67.canalblog.com/ (un cours de psycho que j'ai eu. Plusieurs heures de cours magistraux et de TD qui m'ont laissé une grosse influence, c'est le cas de le dire ;))

Donc oui, nos idées dépendent aussi beaucoup du milieu dans lequel on évolue, mais aussi à quelle échelle on se situe. Je te l'apprends peut-être, mais la France est une société globalement conservatrice (c'est une analyse politique qui n'est pas de mon fait, c'est le constat généralement fait par les "spécialistes", même si ça surprend certains).

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Messagepar Pépère » 24 Avr 2007, 09:30

M'enfin, ça n'a rien à voir !


Ben y a fidélité opposée à infidélité c'est-à-dire le fait de coucher avec quelqu'un d'autre, et puis fidélité dans le sens "un pour toute la vie"... mais ok. scratch whistle
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Messagepar Sand » 24 Avr 2007, 10:02

Pépère a écrit : et puis fidélité dans le sens "un pour toute la vie"...


:shock: Ca n'a rien à voir avec la fidélité, ça, c'est le mythe du grand amour !

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Messagepar ereneril » 24 Avr 2007, 10:15

le_navire a écrit :
Les couples se séparent pour des tas de raisons, et l'infidélité est rarement la première d'entre elles.


+1. D'autant plus que l'infidèle va souvent voir ailleurs pour combler un manque dans son couple.

L'infidélité est un symptome, pas la cause.

Au final, c'est peut-être la tromperie de trop qui va déclencher la séparation mais ce sera la goutte d'eau. Le couple sera souvent déjà condamné avant...
Les dés ont fini de rouler...

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Messagepar Pépère » 25 Avr 2007, 12:49

Arg je meure :cool: whistle
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Messagepar Dalton » 25 Avr 2007, 13:28

(Mais comment Shigure qui n'a pas l'air d'un polémiqueur fait-il pour être toujours à la source de ce genre de discussion ? :shock: C'est un art ou une malédiction ?)

Personnellement, je comprends très bien ce qu'a dit Harfang. Il ne fait pas le procès des personnes libres (polyamoureux, papillonnage, etc...), seulement celui des gens qui, alors que la fidélité est implicite dans leur couple n'assume pas une erreur qu'ils ont fait. On trouvera plein de gens pour dire "je ne veux pas faire souffrir mon/ma compagnon/compagne. Mais c'est plus souvent une craindre de le/la perdre. Et, de cette façon, on prive l'autre de son choix de rester, partir, pardonner...

Pour ma part, je trouve que le plus simple c'est de poser les bases en effet, comme la femme de Beorn (si je ne m'abuse). Pour ma part, je l'ai fait. Je suis fidèle (même pas par choix, juste par total désintérêt sexuel en-dehors de mon couple). J'attends de l'autre qu'il le soit aussi. S'il doit y avoir erreur, je veux savoir. Je veux décider moi-même de pardonner ou pas et surtout pas prendre le risque de découvrir ça longtemps après. Ce qui impliquerait forcément pour moi de me dire "j'ai découvert cette fois-là, combien y en a-t-il eu d'autres en x années ?" => ce sera fini de toute façon et je me trouverai célibataire et plus vieux. Alors que j'aurais pu (pas sûr, mais possible selon les circonstances) pardonner et continuer.
Comme je ne sais plus qui l'a dit, pour moi, le pire, c'est le mensonge. Mais Renaud disait :
Tu m' dis qu' toi C' que t'aimes pas
C'est l' mensonge Que ça t' ronge
Et qu' tu meurs
Moi c'est la Vérité Qu' j' trouve triste
A pleurer
Et je pleure

Et je comprends très bien cette façon de penser aussi. LA vérité vraie toute nue n'est pas toujours belle. Vaut-il mieux vivre dans un mensonge qui nous rend heureux ou dans une vérité qui nous détruit ?
Je crois que c'est à chacun de faire son choix au début de sa relation (je dirais de chaque relation, car une même personne, selon son âge, son conjoint, son vécu, ne vivra pas ses diverses relations de la même façon) et que le mieux est de se le dire.

Je suggère le petit questionnaire suivant quand on se met avec quelqu'un :
Veux-tu des enfants ?
Considères-tu que la fidélité sexuelle soit une règle essentielle du couple ?
Si oui, dans le cas où cette clause serait rompue, préfères-tu le savoir ou l'ignorer ?

Evidemment, présenté comme ça, ça fait un peu entretien d'embauche. Mais en apprenant à connaître quelqu'un, on peut chercher à savoir cela.
La "fidélité" n'est pas une question de sexe. C'est rester fidèle aux promesses qu'on a faites à l'Autre et qui ne regardent que nous deux. Implicitement, la société considère que la fidélité sexuelle en est une (Je ne sais pas si l'adultère est encore considéré comme une faute dans un divorce. Il me semble que ça a été revu et corrigé). Il est vrai que la télé fait de plus en plus d'émissions où on vous explique que la meilleure façon de conserver du piment dans un couple est de prendre un amant/ une maîtresse. Mais le concept même d'amant/ maîtresse est que, par défaut, on est fidèle.
Personnellement, je dirais que ça me convient puisque je suis fidèle.
Mais je trouve ça très bien que chacun fasse ce qu'il veut.

Le problème reste la loi.
Cas de figure numéro 1 :
L'adultère n'est plus une faute. Vous êtes marié, heureux, fidèle. Vous avez des enfants, enfin terminé de payer votre crédit, etc... Bref, vous êtes un plouc/beauf heureux (oui, j'assume aussi ma plouquitude). Votre femme (époux) vous trompe à tours de bras alors que vous vous êtiez juré amour pour la vie. En plouc moyen, cela vous détruit. Votre relation se termine donc. Vous devez revendre votre appart, vous contenter au mieux de demi-enfants. Vous êtes seul, vieux, trahi, malheureux et devez en plus trouver un appart dont le loyer vous arrache le bout de coeur qu'il vous reste.
Pourtant c'est elle (lui) qui a fait le geste qui a entraîné cela. Vous n'avez rien pu y faire, rien pu décider. Vous vous prenez ça dans la tronche sans préavis(*).
Je crois que pas mal de plouc/beauf ont quand même peur de ce genre de choses.
*Pour moi, l'argument du "j'ai trompé parce qu'il y avait un problème dans mon couple est un peu léger quand on a pris un engagement. S'il y a problème, on en parle avec l'Autre, quite à lui dire "respirons un peu chacun de notre côté." Faire ça dans son dos, c'est l'empêcher lui de prendre conscience du problème et d'essayer de le régler.


Cas numéro 2 :
L'adultère est une faute.
Vous êtes polyamoureux d'un commun accord. Un jour, votre conjoint décide qu'il en a marre de vous. Il accumule les preuves de vos "infidélités" et vous colle un divorce pour faute (ça marche aussi avec les enfants. Même si on était d'accord pour ne pas en avoir, on peut coller une faute à l'autre si on change d'avis... ou qu'on veut lui tirer du pognon). Ce n'est pas très juste non plus.

D'où, selon moi, la nécessité de permettre différents engagements selon ce que chacun attend de sa relation.
C'est presque le cas avec le PACS. Mais le PACS ne protège concrètement de RIEN. Et le mariage de TOUT, même quand les gens sont d'accord sur les principes fondateurs de leur union.

Enfin... Si la loi servait à quelque chose dans ce genre d'affaires, ça se saurait... :roll:
Pourquoi y a t-il des pavés dans les manifs pacifistes ?
Parce que sans pavés, personne n'écoute jamais les pacifistes.

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Messagepar Beorn » 25 Avr 2007, 13:44

Dalton a écrit :Vous êtes polyamoureux d'un commun accord. Un jour, votre conjoint décide qu'il en a marre de vous. Il accumule les preuves de vos "infidélités" et vous colle un divorce pour faute


Bel-ami, de Maupassant. :lol:
Il fait venir un huissier de justice dans un hôtel, bien content de se débarrasser de son épouse qui n'a plus rien à lui apporter.

Aujourd'hui, l'adultère est encore une possibiité théorique de divorce pour faute, mais ce n'est pas toujours admis par les tribunaux, je crois.
Ce seront plutôt les violences conjugales (contre épouse et/ou enfants), l'abandon du domicile conjugale, les dépenses extraordinaires sans rapport avec les ressources du couple, les injures ou humiliations.
Les conseils de Tonton Beorn + ses frasques dans le monde de l'édition
T1 "La perle et l'enfant" (Mnémos) en librairie le 23 septembre !

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Messagepar le_navire » 25 Avr 2007, 14:04

Juste pour rappeler des choses qui fâchent...

Jusqu'en 1975 (pour les petits du forum, c'est mathusalem, moi, j'avais déjà 9 ans...) Les femmes étaient succeptibles de se taper jusqu'à 15 ans de prison pour adultère. Les hommes n'étaient passibles que d'une amande, et encore, à condition que l'adultère se fût produit au domicile conjugal.

Je dis ça, je dis rien, hein ? whistle

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Messagepar Nicky » 25 Avr 2007, 14:16

Muahaha, un sujet tendancieux.

Bon, presque tout a été dit... Flûte, que dire de plus ? :-/
Bon, vé essayer d'en parler de manière froide :-D

J'aurais tendance à penser qu'il y a 2 sources à la considération de l'infidélité :

- source biologique : instinctivement, une personne veut être le seul partenaire sexuel de son partenaire : c'est une stratégie gagnante pour la reproduction. Les enfants seront forcément les tiens.

- source idéologique (probablement liées elle-même à la source précédente, mais ayant subi des évolutions liées à la société, à la justification des instincts, ou à leur refus au contraire, selon le cas) : les relations sexuelles sont considérées comme "importantes".

Donc en général, la jalousie prend probablement sa source dans la stratégie évolutive qu'on suivi les primates (et de nombreux mammifères par ailleurs) : un couple qui dure est une source de progéniture stable.
Ensuite, elle trouve aussi justification dans nos shémas psychologiques : on nous enseigne que quand même, coucher avec quelqu'un, ce n'est pas rien.

A notre époque, où heureusement la sexualité peut être très largement décorrelée de la reproduction, c'est surtout la 2e solution qui est amenée.
En y réfléchissant d'un point de vue où j'espère supprimer une part d'instinct, je me dis qu'une relation sexuelle sans risque de procréation ne me semble pas plus importante que n'importe quelle relation sociale induisant du plaisir (une discussion, un jeu vidéo, une sortie, une bonne blague).
Si l'on met de côté le risque qu'une telle relation puisse détruire une relation prééxistante (car c'est déjà préjuger de nombreux éléments sociétaux), pour ma part, si ma copine passe 5 heures sur world of warcraft pendant que je fais du JDR, ou qu'elle aille passer la soirée chez un ami où, accessoirement elle couche avec quelqu'un, pour ma part j'aurai toujours fait ma partie de jdr. Et elle aura eu un plaisir peut être comparable à WoW (en mieux, j'espère quand même pour l'ami).
Rien ne change de mon point de vue.
Interdire une telle activité sous prétexte que je fais la même chose, ou juste "paske j'ai pas envie ça me blesse" me semble rejoindre, dans une moindre mesure, les jalousies abusives qui poussent certaines personnes à interdire à leur conjoint de sortir s'amuser, de voir des gens de sexe opposés, ou ce genre d'aberrations. Au final, c'est un désir égoïste qui prive son conjoint de quelque chose.

Ensuite, je ne prône pas la baise de tous avec tous (quoique ça soit déjà le cas). Je parle juste du cas où l'un des deux conjoints a des désirs sexuels extérieurs au couple : je n'arrive pas à justifier leur interdiction. C'est pour moi de l'égoïsme de la part du jaloux, et non pas de la part de l'hédoniste. Ou, quelque part, en suivant ce raisonnement, on peut justifier les interdictions abusives pesant sur les femmes dans certaines civilisations et époques : si la femme montre ses cheveux, elle ne se respecte pas, et ne respecte pas son mari.

Bref, dans le cas précédent du gentil cocu rôliste, ensuite, qu'elle me le dise ou pas... ne changera pas grand chose par rapport à la soirée que j'ai passé (où j'ai killé un dragon lvl 16 les amis !). Si, éventuellement, ce genre de savoir me blesse (ce que je peux comprendre malgré tout hein. Moi, ça me fait chier que ma copine joue à WoW tout le week end. Pareil quand une copine couche avec un autre.), je peux demander à rester ignorant de ce genre de détails si rien d'important ne s'y greffe (genre "le préservatif a craqué").

Une façon d'y perdre reste si le conjoint s'entiche beaucoup d'un amant, passant du temps avec ce +1 alors que j'aurais aimé qu'elle le passe avec moi : là, il y a discussion à avoir pour éviter de léser queqlu'un, et ça devient compliqué. Rien de fondamentalement différent avec la gestion indispensable d'un couple fidèle à 2, qui doit gérer les mêmes problèmes. Ptêt plus compliqué, avouons-le.

L'autre risque est bien sûr le départ du conjoint, que pourrait provoquer une relation trop agréable avec l'amant.
Le cas est possible, même si l'acceptation de la sexualité libérée rend le risque moins important : il faudrait vraiment que toute la vie de l'amant soit attirante, et pas uniquement son côté "amant", càd la qualité du sexe et les moments "faciles" (les rencontres romantiques, le sexe, toutes ces choses sont bien plus faciles à réussir qu'une vie au jour le jour ^^°).
Là, on peut le voir de deux façons :
- l'abandonné serait détruit et malheureux, et le couple et tout ce qui était construit serait perdu, quel gâchis.
- la personne qui part a trouvé un bonheur plus intéressant (on essaie de considérer que c'est après réflexion, et pas pendant une frénésie de passion que provoque un début de relation. Si on commence à gérer tous les comportements irréfléchis, on en sort plus, sans même parler d'infidélité ^^) et va donc être plus heureuse.

Donc soit la personne qui part est un égoïste destructeur, soit la personne qui l'empêche de partir est un égoïste étouffant.
Je me dis que si l'on aime réellement quelqu'un, on acceptera bien de le voir heureux. Dans une telle optique de couple libre, après tout, rien n'empêche que les anciens conjoints deviennent les amants, partageant toujours des moments agréables ensemble.

Bien sûr, c'est comme le marché du travail : cette vision (le libéralisme de l'amour ?) est d'autant plus efficace si le marché est porteur : si les gens ne sont pas avares en tendresse, sexe, relations, découvertes.
Or, il semble qu'il y a une misère sexuelle : des célibataires qui le restent pendant longtemps, les gens ne s'ouvrent pas facilement pour causes sociales indépendantes.
En contrepartie, si cette vision était plus répandue, peut-être y aurait-il moins de misère car plus d'acceptation des contradictions des désirs humains.

Mais bon, après tout, en France, nous avons une culture de l'infidélité qui perdure depuis des siècles ! C'est la diffusion du message américain qui semble mettre la fidélité au centre de l'amour (quelle triste façon de réduire tout ce qui fait l'amour à un orgasme..) : il n'y a pas une libération des moeurs, mais plutôt une cristallisation contre laquelle certains combattent.

Et vu que biologiquement, tout semble indiquer qu'au final l'humain est un animal fait pour être infidèle, alors que l'instinct pousse en général à être fidèle, on est pas sortis de l'affaire ;-)

(C'était long hein ? On voit que j'ai rien à faire au boulot, non ? Qui a tout lu ? Hey, vous ronflez tous ? :-p )
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Messagepar Sand » 25 Avr 2007, 14:17

Beorn a écrit :Aujourd'hui, l'adultère est encore une possibiité théorique de divorce pour faute, mais ce n'est pas toujours admis par les tribunaux, je crois.
Ce seront plutôt les violences conjugales (contre épouse et/ou enfants), l'abandon du domicile conjugale, les dépenses extraordinaires sans rapport avec les ressources du couple, les injures ou humiliations.


EDIT : La réforme est entrée en vigueur au 1er janvier 2005.

http://www.vos-droits.justice.gouv.fr/i ... icle=11168

Alors le divorce pour faute ne fonctionnera pas si l'autre époux demande aussi le divorce, sur la base de l'altération définitive du lien conjugal : le divorce sera alors prononcé sur cette base. Quelqu'un qui a un amant ou une maitresse est fondé à faire valoir qu'il y a altération définitive du lien conjugal ^^ (pas de divorce pour faute). Et de toute façon c'est au juge d'apprécier si ce qui est reproché peut être qualifié faute ou non (on remarquera d'ailleurs que le mot "infidélités" est au pluriel ;))

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Messagepar le_navire » 25 Avr 2007, 14:41

J'ai tout lu Nicky, et c'est une belle démonstration, même si perso, je ne partage pas cette manière de faire. Je pense que c'est parce que je suis comme Roanne, au fond. Mon couple est basé sur la confiance, pas seulement celle que je donne, ou que je reçois, mais aussi sur la confiance en soi-même. Lui comme moi, nous fondons notre relation sur le fait que le regard de l'autre nous rend plus fort, plus sûrs de nous. Si une infidélité devait se foutre au milieu, on commencerait à se remettre en cause, à douter de nous même, au delà de ce qu'il faut pour garder une sensibilité en éveil. Je me connais, chez moi, ça pourrait aller jusqu'à une certaine auto-destruction... Et c'est aussi ce qui fait que mon couple est sacrément solide, on peut s'admirer mutuellement et se sentir porté par l'admiration de l'autre. Maintenant, je ne dis pas que les couples sans fidélité n'ont pas cet échange là, bien au contraire, simplement que pour moi comme pour lui, ça fait partie de notre démonstration d'admiration personnelle.

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Elsie
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Messagepar Elsie » 25 Avr 2007, 15:09

Interdire une telle activité sous prétexte que je fais la même chose, ou juste "paske j'ai pas envie ça me blesse" me semble rejoindre, dans une moindre mesure, les jalousies abusives qui poussent certaines personnes à interdire à leur conjoint de sortir s'amuser, de voir des gens de sexe opposés, ou ce genre d'aberrations. Au final, c'est un désir égoïste qui prive son conjoint de quelque chose.


s'agit pas de lapider quelqu'un non plus. On est quand même dans un des pays les plus "libres" moralement parlant...

Faut pas pousser tout de même parce qu'il s'agit quand même de d'un simlple "plaisir" comme tu le dis, alors que s'amuser est un besoin légitime qui peut prendre d'autres formes qu'une partie de jambes en l'air, vu qu'on n'est pas des bêtes et qu'on est encore fichus de se retenir...

J'aimerais savoir juste pourquoi, si coucher ailleurs est juste un plaisir, ce serait forcément le jaloux qui est égoïste et l'hédoniste qui est la victime de cet égoïsme ?

On peut aussi arguer du fait que l'"hédoniste" sait que ça va blesser son compagnon et que la recherche donc d'un simple plaisir alors que ce plaisir peut poser problème dans son couple est assez égoïste... surtout quand ce n'est pas un accident de parcours mais bel et bien une démarche répétée...
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Messagepar Nicky » 25 Avr 2007, 15:23

Elsie a écrit :Faut pas pousser tout de même parce qu'il s'agit quand même de d'un simlple "plaisir" comme tu le dis, alors que s'amuser est un besoin légitime qui peut prendre d'autres formes qu'une partie de jambes en l'air, vu qu'on n'est pas des bêtes et qu'on est encore fichus de se retenir...


Donc le sexe est sale. Ou au moins, méprisable. Par rapport aux autres relations sociales, j'entends.

J'aimerais savoir juste pourquoi, si coucher ailleurs est juste un plaisir, ce serait forcément le jaloux qui est égoïste et l'hédoniste qui est la victime de cet égoïsme ?

On peut aussi arguer du fait que l'"hédoniste" sait que ça va blesser son compagnon et que la recherche donc d'un simple plaisir alors que ce plaisir peut poser problème dans son couple est assez égoïste... surtout quand ce n'est pas un accident de parcours mais bel et bien une démarche répétée...


J'y ai déjà répondu dans le post, mais vu que c'est un peu long, je vais répéter :
Paske dans cette façon de penser, cela donne raison au "limitateur", et que si on suit cette direction, ça peut donner des abus de limitations de liberté sous le prétexte que c'est blessant. Ce côté "spécial" du sexe le sépare du reste pour nous, et donc limite potentiellement ces abus, mais c'est facile de déplacer d'autres actions dans ce côté "spécial à réserver au conjoint" : habillement, sorties, droits de paroles... C'est arrivé à des époques, ça arrivera à nouveau.

Le truc, c'est que voilà : pourquoi donner une différence fondamentale du sexe envers le reste ? Pourquoi on peut tout faire SAUF le sexe ? Qu'est-ce que ça a de si sacré ? Ou de si méprisable, éventuellement ?
De la fantasy ? Mais c'est pour les filles...

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Messagepar Sand » 25 Avr 2007, 15:30

Elsie a écrit :
Interdire une telle activité sous prétexte que je fais la même chose, ou juste "paske j'ai pas envie ça me blesse" me semble rejoindre, dans une moindre mesure, les jalousies abusives qui poussent certaines personnes à interdire à leur conjoint de sortir s'amuser, de voir des gens de sexe opposés, ou ce genre d'aberrations. Au final, c'est un désir égoïste qui prive son conjoint de quelque chose.


s'agit pas de lapider quelqu'un non plus. On est quand même dans un des pays les plus "libres" moralement parlant...

Faut pas pousser tout de même parce qu'il s'agit quand même de d'un simlple "plaisir" comme tu le dis, alors que s'amuser est un besoin légitime qui peut prendre d'autres formes qu'une partie de jambes en l'air, vu qu'on n'est pas des bêtes et qu'on est encore fichus de se retenir...

J'aimerais savoir juste pourquoi, si coucher ailleurs est juste un plaisir, ce serait forcément le jaloux qui est égoïste et l'hédoniste qui est la victime de cet égoïsme ?

On peut aussi arguer du fait que l'"hédoniste" sait que ça va blesser son compagnon et que la recherche donc d'un simple plaisir alors que ce plaisir peut poser problème dans son couple est assez égoïste... surtout quand ce n'est pas un accident de parcours mais bel et bien une démarche répétée...


Parce que si tu as suivi depuis le départ, il s'agit de ne pas considérer le sexe comme "spécial". ;)

C'est une question de consistance interne.

On ne peut pas vouloir un type de vie et refuser cette vie à son conjoint.
Mais là nous parlons d'un couple où les deux partagent les mêmes idées sur le sujet.

Si l'un des deux a un problème avec le mode de vie de son conjoint, il faut qu'ils en discutent, et éventuellement aboutissent à un compromis, si c'est possible. Sinon, c'est qu'ils voient le couple de façon trop différente, ça ne vaut pas la peine de continuer.

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Messagepar ereneril » 25 Avr 2007, 16:01

Après avoir tout lu, je constate que finalement tout le monde est d’accord.

Comme souvent.

Le tout est de fixer des règles dans son couple et de faire son possible pour les tenir. Peu importe que la règle soit l’abstinence totale en dehors de la fonction reproductrice ou à l'opposé qu’elle soit la liberté totale de coucher avec qui on veut quand on veut, c’est pareil.

La question devient « Comment réagir quand l’autre enfreint les règles ». Là on entre dans le subjectif. Tout dépend de l'ampleur de la faute, de sa propre sensibilité, des raisons de la faute, etc.

Enfin pour rebondir sur l’affirmation selon laquelle l’homme est un animal infidèle, je préfère la vision de Levi-Strauss :
L'homme est un mamifère monogame successif"
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Messagepar Elsie » 25 Avr 2007, 16:13

Nicky a écrit :
Donc le sexe est sale. Ou au moins, méprisable. Par rapport aux autres relations sociales, j'entends.


Sale surement pas. Mais spécial oui en ce sens qu'on ne peut pas non plus envoyer balader TOUTES les conventions sociales parce que ce sont des conventions sociales. On reste quand même un animal social. Le sexe a une certaine importance. le simple fait que nous soyons en train de polémiquer autour PROUVE son importance.


J'y ai déjà répondu dans le post, mais vu que c'est un peu long, je vais répéter :
Paske dans cette façon de penser, cela donne raison au "limitateur"


Il n'a pas forcément tort. Toute vie sociale impose des limites. Sinon tu peux aller dans la rue, prendre la première personne venue et lui coller une giffle . Après tout ça ne la blessera pas physiquement longtemps, ça fera peut être même pas mal... Et ce serait si triste de se priver du plaisir de rigoler un bon coup à ses dépends... En quoi celui qui fixe une limite est il celui qui a tort ?

ça peut donner des abus de limitations de liberté sous le prétexte que c'est blessant.
La liberté des uns s'arrête ou commence celle d'autrui, oui. Mais cette phrase est aussi censée protéger des abus dans les deux sens... Pour moi, tout permettre sous le prétexte de la liberté est aussi un abus...

mais c'est facile de déplacer d'autres actions dans ce côté "spécial à réserver au conjoint" : habillement, sorties, droits de paroles... C'est arrivé à des époques, ça arrivera à nouveau.


Csse de comparer avec ce genre d'extrême parce que c'est du même ordre que comparer une grippe avec un cancer du larynx. C'est complètement pas crédible. Sans parler de l'insulte que tu fais à celles et ceux qui en sont victimes.

Le truc, c'est que voilà : pourquoi donner une différence fondamentale du sexe envers le reste ? Pourquoi on peut tout faire SAUF le sexe ? Qu'est-ce que ça a de si sacré ? Ou de si méprisable, éventuellement ?


Ca touche à l'intime, au perso, C'est en ça que c'est spécial. Ya quand même une grosse différence entre serrer une paluche et s'envoyer en l'air...
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Nicky
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Messagepar Nicky » 25 Avr 2007, 16:23

Bon, vu que mes exemples cités n'ont servi à rien, puisqu'on continue à mettre au même niveau "se prendre une gifle" et "passer une soirée à faire autre chose que voir son conjoint", je vais éviter de me répéter.
De la fantasy ? Mais c'est pour les filles...


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