Et non, je ne reviens pas sur mon avis : si un petit éditeur provincial sent (c'est quand même son métier) qu'il a dans les mains un futur best-seller grand public (ce qui n'est pas synonyme de "daube"), mais qu'il n'a pas les moyens de le diffuser, promouvoir, éditer en nombre d'exemplaires suffisant etc..., oui, il est de son devoir, soit de dire "non", soit de le revendre à une maison ayant plus de moyens. C'est une question d'honnêteté. Ou alors, il met le turbo.
J'imagine la tête de l'auteur à qui l'éditeur (peut-être le cinquième ou le dixième à qui il soumet, va savoir) répond : "non, je ne peux pas prendre votre livre, il est trop bon pour moi. Tout à fait dans ma ligne éditoriale, mais trop bon, je ne peux pas me permettre d'éditer quelque chose de qualité, il vaut mieux qu'il reste dans un tiroir'
Je connaissais les chômeurs ne donnant pas leur réelle qualification parce que Bac + 5, ça coûte plus cher à l'employeur que CAP, mais là, le coup du bouquin trop bon qu'on refuse d'éditer, j'avoue que c'est une première !
Lambertine, sérieusement, si un auteur envoie un manuscrit à un éditeur, c'est lui, l'auteur, qui est le demandeur, n'est-ce pas ? S'il demande à cet éditeur de le publier, tu crois qu'une réponse négative sous prétexte que son livre risque de se vendre trop bien va lui faire plaisir ?