Mme Asama.

[Thanatos]

Aujourd'hui j'ai appris que mon ancienne prof de Français, madame Asama était décédée...

Je n'ai pas pu savoir comment ni pourquoi mais il paraîtrait qu'il s'agisse d'un suicide.

Madade Asama était sûrement le professeur de Français que j'appréciais le plus de tout mon parcours scolaire : elle m'a fait découvrir entre autre le roman épique et la fantasy arthurienne.


C'est drôle. Ca ne me fait pas grand chose. Peut-être je ne réalise pas encore, peut-être je m'en fous parce que tout ça c'est du passé ? Non, ce qui me remue vraiment les tripes c'est de penser que je mourrais certainement de la même manière aux yeux de tous, càd dans l'indifférence...

Tout ce que je peux faire c'est de penser à elle, en espérant que quelqu'un pensera à moi quand mon tour viendra.

[Bloody Rose]

Je suppose que sa mort ne doit pas être indifférente aux yeux de sa famille ça touche toujours quelqu'un.
Tu ne réalises peut-être pas encore car ce n'était pas une personne qui faisait partie de ton quotidien, ou peut-être que tu refoules ta peine car tu te dis que c'était une prof et que tu n'avais pas à être spécialement proche d'elle.

En tout cas, de nos jours, bien fous sont les gens qui font ce métier. Je ne suis pas étonnée que celle-ci ait fini comme ça, même si son suicide peut avoir diverses raisons.

[Elsie]

Bon je sais que ton pseudo n'incite pas à l'optimisme, mais tu sais, tu ne peux pas présumer ni de l'impact de sa mort (qui a tout de même fait s'interroger un de ses anciens élèves) ni de l'impact futur de la tienne (qui aura forcément lieu : nous sommes tous mortels).

J'ai eu la tristesse, quand j'étais en fac, d'apprendre aussi la mort d'une des meilleures profs que j'ai connue (et pour une prof de fac, ce n'était pas un mince exploit).

He bien j'ai été agréablement surprise de voir à quel point celà avait touché ses élèves et pas que moi. Par contre, j'ai été choquée du peu d'écho chez ses collègues. Probablement parce qu'elle était prof d'ethnologie et non d'art et qu'elle ne faisait pas partie du "sérail". Pour eux, elle n'était pas grand chose. Mais pour tout ceux qui ont suivi ses cours, c'était quelqu'un de génial que Madame De Toffol. Une personne qui savait nous ouvrir sur d'autres culture avec talent et sensibilité...

Tout dépends pas mal des ondes poisitives ou négatives que tu dégages pendant ta vie. Je veux croire que les gens bien laissent quelque chose, un supplément d'âme, qui survit dans le coeur de ceux qui les ont connu.

Je sais, dit comme ça, ça a l'air gnan gnan, mais ça ne veut pas dire que c'est faux....

[Hénée]

Madame de Toffol?
J'ai connu pendant tout mon collège-lycée une certaine Solène de Toffol (mais je ne me rappelle plus si le nom s'écrit bien comme ça...) qui avait perdu sa mère durant notre scolarité.
Je ne sais pas où tu habites Elsie, nin quand cette dame est morte, il n'y a sûrement aucun rapport entre les deux histoires mais là je suis toute retournée par la similitude...
Je me demande ce que cette fille est devenue...

[Elsie]

Ben Madame Hélène de Toffol était prof à l'UFR 04 d'Arts plastiques et sciences de lArt de la Sorbonne, elle enseignait l'esthétique des peuples subsahariens et l'ethnologie. A Paris, donc

Elle était antillaise d'origine, il me semble et est morte suite à une longue maladie (je crois que c'était un truc style cancer, elle n'en parlait jamais) je crois que ça date d'il ya cinq ou six ans.

[Pépère]

Tu ne réalises peut-être pas encore car ce n'était pas une personne qui faisait partie de ton quotidien

Je pense oui. Quand quelqu'un part meurt au fond ça ne change rien pour toi. La mort de la personne est un concept qui n'a aucune incidence sur ton monde.


Et si tu ne ressens pas de tristesse, tu ne vas pas te plaindre ?

Quoi, question de respect ? Elle s'en moque bien je pense. Question d'honneur, c'est classe d'être bouleversé par la mort de quelqu'un ?

Faut bien se dire que c'est le truc tout ce qu'il y a de plus banal de mourir.

[Hénée]

Ca colle parfaitement avec mon histoire.
Je suis en licence, Solène avait le même niveau scolaire que moi et il me semble qu'elle avait perdu sa maman au tout début du lycée... d'un cancer, oui.

Je sais pas pourquoi ça me retourne autant, mais ça me retourne... Solène a été complètement bouleversée par la mort de sa mère, et elle a traversé vraiment des périodes difficiles qui faisaient peine à voir.
A présent tout ce que je sais d'elle, c'est qu'elle est en études de biologie.

Je suis contente qu'il y ait eu ce topic, et excuse-moi Thanatos de ne pas répondre à ce que tu dis personnellement.

[Luen]

Ouais bah moi ça me fiche la déprime...

Je ne voudrais jamais mourir...et que jamais personne ne meurs...mais bon ça serait trop enfantin. J'ai déjà passé dix-neuf ans sur cette planète, au même endroit, j'ai fait quoi ? Rien, j'ai vécu, j'ai subi, j'ai été heureux, et puis c'est tout.

J'ai appris la mort de gens à qui je tenais beaucoup, et ça m'a fait de la peine. Je me suis cru pendant 18 ans être un extraterrestre pas chez moi, et là je deviens humain...

Le bon temps passe, mais au bout qu'est-ce qui va rester de notre petit passage dans ce monde de fou ? On perd nos rêves, on vieillit, on travaille, on cherche à gagner du temps...mais au final, on est comme dans la chanson des Cowboys Fringuants : des étoiles filantes...

Je veut mourir, mais je ne veut pas mourir...

[Pépère]

Le bon temps passe, mais au bout qu'est-ce qui va rester de notre petit passage dans ce monde de fou ?

Ben, qu'est-ce qu'on en a à faire ?


Si on est rien à l'échelle terrestre, ne nous préoccupons pas de ce que nous sommes à l'échelle terrestre. Préoccupons-nous de ce que nous sommes à notre échelle... m'enfin...

[Julianos]

en espérant que quelqu'un pensera à moi quand mon tour viendra.

Voilà bien une préoccupation de vivant ! Lorsque viendra ton tour, à vrai dire, tu n'auras que faire de l'indifférence, si indifférence il y a, m'est avis...
La mort, c'est surtout dur pour l'entourage ; pour toi ce sera fini, le néant, alors qu'importe ? Ceux qui ont le plus affaire avec la mort, c'est nous autres les vivants.
Evidemment, c'est une vision dure à accpeter quand on est vivant, quand on a 18 ans et que l'on se croit immortel, et c'est une horreur pour notre orgueil de se dire qu'on va finir, finir vraiment. Bon après évidemment, cela dépend ausi de votre religion, ou non, après, chacun à ses convictions...
C'est assez pathétique (au sens litéraire du terme) de mourir en fait. Ça me fait l'effet dun "c'est trop bête".

Je ne voudrais jamais mourir...et que jamais personne ne meurs...

C'est assez révélateur ; chacun on est d'baord concerné par sa mort, puis par celle des autres.

[pingu]

Ce que je trouve le plus difficile à envisager, imaginer, concevoir, c'est la fin de l'humanité.

Car alors, sauf à croire que chaque instant existe en lui-même quand personne n'est là pour se souvenir, sauf à croire que la végétation, quand personne ne la regarde ni ne l'imagine, possède en elle-même beauté, cruauté ou force poétique, que restera-t-il de chacun de nous ? Quand même le beurre n'existera plus, que seront devenues nos gesticulations batraciennes ?

[Sombreloup]

Vous le saurez, dans le prochaine épisode !

Ok ===> |_|

[Pépère]

Quand même le beurre n'existera plus

Certains sont heureux de n'avoir jamais à connaître ce jour funeste...

[Jerome]

Death is a part of life.

[Chwip]

Avez vous une conception plutôt occidentale ou plutôt orientale de la mort ?

Pour le savoir répondez à ceci : Pour vous, quel est le contraire de mourir ?

[Pépère]

ne pas mourir ?


Je suppose que dans la conception occidentale, c'est vivre, alors que dans la conception orientale, les deux vont ensembles... les contraire de mourir devient alors... ne pas être du tout ? Ne pas avoir été ? Opposant le champs de la vie à l'inerte ? Mouais bof... non...

[Shyel Antille]

La mort, c'est surtout dur pour l'entourage ; pour toi ce sera fini, le néant, alors qu'importe ? Ceux qui ont le plus affaire avec la mort, c'est nous autres les vivants.

C'est bien ça le pire, le néant... Ah, si, pour nous les petits, on vivra encore un peu dans le souvenir, de nos fils et ptits-fils et de quelques neveux et nièces, mais après? C'est ptet une des motivation qui me pousse à écrire, de laisser une chtite partie de moi..

Bon après évidemment, cela dépend ausi de votre religion, ou non, après, chacun à ses convictions...

Certains mettent leurs espoir dans un Dieu, moi je préfère espérer à travers la science

[Pépère]

Ouais, heu, la science à la place de Dieu heu hum voilà avec modération... pour ma part je laisse la place vacante (je me la garde pour mon usage personnel)...

[Chwip]

La science sans religion est boiteuse, la religion sans science est aveugle.

[Julianos]

je crois que la citation n'est pas vraiment opportune ; Einstein étant croyant, il n'était pas vraiment objectif ; ce qu'il voulait dire par là, c'est qu'il est bien pratique de mettre Dieu à la place des vides dans les théories scientifiques...Jusqu'à ce qu'on comble ces vides, et que la religion aille combler quelque chose d'autre.

Ouais, heu, la science à la place de Dieu heu hum voilà avec modération...

+1 ; que Dieu, ou que la Science, c'est pareil ; juste qu'on a pas de chappelle Sixtine dans le deuxième cas C'est comme la vie/la mort, Dieu/la science, on est habitué à raisonner en dichotomie, je crois qu'on perd quelque chose à chaque fois.