Je ne réalise pas...

[Clendorie]

Après avoir passé près d'une semaine paralysé à l'hôpital des suites d'un AVC, mon grand-père est décédé vendredi soir.
Comme tout le monde je savais qu'il était âgé, malade et tout. Mais on avait de l'espoir, on espérait une amélioration...

Et puis, comme ça dans son sommeil, il est parti.

Et je n'arrive pas à réaliser qu'il est plus là. A chaque instant, je m'attends à le voir entrer, à nous parler. Pourtant j'ai vu le cercueil sortir de la chambre (j'ai refusé d'assister à l'exposition), j'ai assisté à la messe, lu quelques lignes devant le cercueil, assisté à la mise au caveau. Bien sûr j'ai pleuré mais...

Je suis retournée au cimetière pour lui dire au revoir. Et plus rien. Pas de larmes, pas de cris. Comme si je ne ressentais rien. Je ne comprends plus rien. Faire son deuil c'est aussi rapide que ça? Ou c'est juste moi qui suis anormale?

Je n'en peux tellement plus que j'en viens à raconter ma vie sur le net. Pathétique n'est-ce pas?

[Harfang]

Pathétique? Non. On est humain, tous. Et puis le net c'est plus impersonnel, c'est une protection, quelque part.
Bon courage en tous cas. On sait tous, un peu ou beaucoup, ce que c'est que de voir disparaître, il n'y a pas de réactions obligés, on fait tous comme on peu(r)t, comme de pauvres humains déshabitués à la mort que nous sommes.

[Luxy]

Tout mon soutien dans ce moment des plus désagréable.

[Chiroptere]

J'ai perdu ma grand-mère cet été et moi aussi je n'ai presque pas pleurer. Le seul truc a m'avoir arraché des larmes ça a été de voir mon grand-père seul devant son corps... arf.
Non je pense que ta réaction est normal, on ne veut pas y penser et on se renferme. Il est beaucoup plus facile de pleurer pour des choses stupides.

[Lyssandre]

Gros câlin...

J'ai perdu mon grand-père alors que j'étais à l'hôpital (pour une opé d'une tumeur au cerveau, c'était déjà pas la joie...), et du coup, je ne l'ai su que trois semaines après... Je n'étais ni à la crémation, ni à ses derniers hommages, rien. Personne pour m'aider à faire le deuil. Quand je l'ai appris, j'ai pleuré un peu, pas beaucoup, bizarrement. Et je n'ai plus pleuré pendant des semaines. Un jour, je suis allée seule rendre visite à ma grand-mère qui m'a tout déballé : les lettres de condoléances, les discours et tout et tout. Là, j'ai pu pleurer. Il aura fallu du temps. Je pense qu'on réalise mal sur l'instant, parce qu'inconsciemment on refuse encore un peu d'y croire pour se protéger.
Tu vois, au contraire, faire son deuil c'est très très lent... Il faut l'accepter déjà, ce que tu n'as sûrement pas fait complètement.

Je te souhaite plein de courage...

[Xss]

N'ayant absolument jamais perdu un être cher ou assisté au moindre entérrement (à 24 ans ça commence à devenir grave : je vais le sentir passer la première fois) je ne voix absolument pas quoi dire pour te réconforter.
Je vais me contenter d'un gros calin donc. Courage!

[Elsie]

Pour le moment, tu es encore sous le choc.

Moi qui suis très émotive, je n'ai pas pleuré tout de suite après la mort de ma grand mère. Il a fallut attendre quelques mois pour que ça "sorte". Mais je ne m'en suis pas spécialement remise, même cinq ans plus tard car c'était un bête accident. Beaucoup moins facile à accepter qu'une mort due à la vieillesse ou à la maladie.

Ton grand père, ne s'est pas "vu partir" et est mort paisiblement. Tu verras qu'avec le temps, ces faits aident à faire son deuil.

[zen]

Après avoir passé près d'une semaine paralysé à l'hôpital des suites d'un AVC, mon grand-père est décédé vendredi soir.
Comme tout le monde je savais qu'il était âgé, malade et tout. Mais on avait de l'espoir, on espérait une amélioration...

Et puis, comme ça dans son sommeil, il est parti.

Et je n'arrive pas à réaliser qu'il est plus là. A chaque instant, je m'attends à le voir entrer, à nous parler. Pourtant j'ai vu le cercueil sortir de la chambre (j'ai refusé d'assister à l'exposition), j'ai assisté à la messe, lu quelques lignes devant le cercueil, assisté à la mise au caveau. Bien sûr j'ai pleuré mais...

Je suis retournée au cimetière pour lui dire au revoir. Et plus rien. Pas de larmes, pas de cris. Comme si je ne ressentais rien. Je ne comprends plus rien. Faire son deuil c'est aussi rapide que ça? Ou c'est juste moi qui suis anormale?

Je n'en peux tellement plus que j'en viens à raconter ma vie sur le net. Pathétique n'est-ce pas?

La perte d'un être cher provoque des réactions différentes selon les gens. Mon Amoureux, qui a perdu son papa l'année dernière est toujours dans la phase "je ne réalise pas, je ne veux pas en parler, je ne pleurerais pas". Mais c'est loin d'être la fin du deuil.
Le choc qui fait s'écrouler certains en larmes pendant des jours peut faire l'inverse chez d'autres.

Je compatis sincèrement à la perte qui te touche. *calinoursons*
Tu n'es ni pathétique, ni anormale.
Courage Clendorie.

[Nynaeve]

Moi aussi, je te fais de gros câlins.

[Beltane]

Tu es encore sous le choc, oui. Et un peu dans le déni. Viendront la colère et le chagrin, plus tard. Et la paix, encore plus tard.

Je t'embrasse fort.

[Oliv]

N'ayant absolument jamais perdu un être cher ou assisté au moindre entérrement (à 24 ans ça commence à devenir grave : je vais le sentir passer la première fois) je ne voix absolument pas quoi dire pour te réconforter.

Pour le coup c'est toi qui me réconforte, mon petit Xss: je croyais être la seule personne au monde à ne pas savoir ce que cela fait d'apprendre la mort d'une personne aimée.

Finalement la question que Xss et moi devrions nous poser est la suivante: sommes-nous des sortes de porte-bonheurs qui font fuir la Camarde lorsque celle-ci entreprend de s'attaquer à des personnes qui nous sont chères, ou bien n'avons-nous tout simplement pas suffisamment de personnes chères pour avoir eu la chance* de les voir mourir?


*"Chance" au sens de "probabilité", évidemment. N'allez pas me prendre pour un être odieux qui rêve que ses parents passent l'arme à gauche pour enfin toucher l'héritage.

[Xss]

Des personnes vraiment chères...Il n'y en a pas beaucoup justement, je crois.