Je vous poste la bio de Misato que j'avais écrite sur le forum du Navire, histoire d'alimenter un peu ce sujet avant que je ne me défoule sur un autre membre
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Misato, fine fleur de cerisier japonais, a poussé subrepticement peu avant la fête dite "du cerisier en fleurs", justement. Malheureusement, elle ne s'est pas épanouie assez vite et s'est retrouvée cueillie pour l'éducation d'une jeune fille têtue qui ne voulait pas se marier. (Aucun rapport avec Mulan, voyons, j'ai dit japonais, pas chinois ! Bande d'incultes !) Mais c'était sans compter sur le pouvoir surnaturel de la fleur de cerisier.
Vous ne connaissez pas le... Rôh, vous craignez, sérieux ! Pourtant tout le monde sait que la fleur de cerisier est polyglotte. Du moins, quand on se la colle sur la glotte, on devient fort poli. Misato, donc, est partie peu après la fête, à dos de poupée. Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais c'est une tradition qui... Bon, vous lui demanderez. Où en étais-je ? Ah oui, la poupée. La poupée était un guerrier samouraï, du nom de Akifusa. Avec son sabre de bois, il espérait pouvoir avoir un destin aussi exceptionnel que celui de Musashi, avant de retrouver son aimée, Tsuyu, pour l'épouser. Cette fleur de cerisier serait parfaite pour lui témoigner son amour avant de partir.
Tsuyu pleura beaucoup, et froissa les délicats pétales de Misato entre ses doigts, tant la douleur de voir partir l'homme qu'elle aimait était atroce. Elle avait peur qu'un sort funeste - c'est toujours funeste, un sort, de toute façon - ne lui enlève Akifusa.
Misato frissonna sans mot dire, supportant la torture de Tsuyu stoïquement (ça fait beaucoup de s non ?), sachant au fond d'elle qu'elle ne serait que de courte durée. Cette barbarie servirait ses desseins. Elle obligerait Tsuyu à l'emmener au jardin botanique, afin de mêler son pollen à celui d'une plante plus robuste. La plus belle plante du monde. La plus imposante aussi. Un baobab. Encore faudrait-il que Misato sache à quoi ça ressemble, mais elle aviserait sur place.
C'était sans compter sur le terrible et effroyable Hidekazu. Petit, rablé, l'oeil haineux et libidineux comme pas permis, Hidekazu était l'héritier célibataire le plus convoité de la région. Un prince des poupées, pensez-vous ! Hidekazu avait, au grand dam des mères de bonnes familles, jeté son dévolu sur la belle et douce Tsuyu, toujours attrayante sous ses yeux bouffis et sa fleur fanée piquée à son vêtement. Hidekazu, un soir de beuverie, complètement torché au saké dans l'auberge des parents de Tsuyu, tenta une manoeuvre pour coller ses affreuses lèvres gluantes sur celles de Tsuyu.
La main de Dieu, fort potelée, lui colla Misato en travers de la gorge, tandis que Sa voix fluette retentissait : "Cause plus riche à la d'moiselle !".
Hidekazu, sous l'effet magique de Misato, présenta ses plus respectueuses et plates excuses à Tsuyu, avant de se tourner vers celle qui venait d'entrer. Sauvage, grande, à la peau d'ébène, ses yeux d'ambre enflammaient son regard, tandis que ses courbes sensuelles se dessinaient lascivement sous sa tunique de peau. Deux longues jambes effilées faisaient se mouvoir ce corps avec une grâce peu commune, pendant qu'un petit sac de cuir tané pendait à la corde ceignant les hanches voluptueuses de la créature. Bahiya était son nom. "il signifie belle" sussura-t-elle à l'oreille de Hidekazu. Ce dernier, bien décidé à ne pas laisser passer sa chance, lui parla avec une éloquence qu'on ne lui connaissait pas. Sa voix devint grave, suave et envoûtante. On en oubliait qu'il fût si laid. Bahiya elle-même fut conquise. Mais elle se reprit bien vite et appela Tsuyu d'un geste.
"- Es-tu Tsuyu ?
- Oui, Bahiya-san.
- Alors j'ai un message pour toi. Va ouvrir la porte."
Tsuyu s'exécuta dans une révérence. Sur la porte se trouvait Akifusa, un baobab entre les mains. Pour la femme de ses rêves, il avait traversé les océans. Et Bahiya, qu'il avait rencontrée en lointaine Afrique, lui avait donné cette plante en la présentant comme la plus belle preuve d'amour qu'il puisse exister. Misato, du fond de la gorge de Hidekuza, reconnut la plante de sa vie, et se contorsionna tant et si bien qu'elle fit tousser son hôte, ce qui la propulsa tout droit dans le feuillage de l'arbre qu'elle convoitait.
Tsuyu choisit pour son mariage de porter une robe brodée de fleurs de cerisier, puisque l'une d'elle lui avait porté chance, tandis qu'Akifusa exigeait que l'on plantât une allée de baobab.
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"Les enfants, à table ! Le dîner va être froid !
- Mais Mamaaaaaaaaan !
- Tu as encore cueilli des fleurs du cerisier ? On n'aura pas de fruits cet été si tu continue ! Et range tout ton bazar avant de descendre, je ne veux plus voir de poupées qui traînent.
- Mais Mamaaan heu, c'est pas n'importe quelle fleur, c'est Misato ! La Fleur Magique ! pfff"