Les Méchants

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Lyssandre
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Messagepar Lyssandre » 04 Fév 2008, 17:34

Maerlyn a écrit :Mais moi c'est ça que je n'aime pas en Fantasy, ce manque de finesse dans la psychologie, mon roman a des scènes completement cartoonesque (une bataille 1 contre 1 million par exemple) mais il n'empêche que chaque personnage est humain, j'ai une figure de méchant qui a accepté de faire un pacte avec une force obscure pour donner à son pays la grandeur dont il rêve, mais il doute et s'en veut. C'est très important de s'identifier à un personnage pour un lecteur selon moi, même un méchant. J'aime que l'aspect mythologique des événements soit joué par des gens " plausibles psychologiquement ".



Là, je te suis à 200%... C'est trop souvent que la psychologie, surtout des "méchants", passe à la trappe en fantasy...
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Curwen
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Messagepar Curwen » 04 Fév 2008, 17:46

C'est ta remarque suivante qui m'avait paru assez intransigeante, Maerlyn :

(...) je pense sincèrement que le concept même de " méchant " en littérature, encore plus en fantasy où les univers la plupart du temps guerriers permettent de mettre en place un archennemi avec facilité, est franchement dépassé


Selon moi, il est normal qu'on ait plein de romans avec des "méchants" au sens le plus classique et il y en aura tant que la littérature existera. C'est quelque chose dont les gens ont besoin aussi.
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Messagepar Beorn » 05 Fév 2008, 14:31

Juste pour embrouiller un peu le débat : et s'il n'y avait pas de méchant ?
Après tout, il peut exister d'autres formes d'adversité : il y a tous les films catastrophe (la méchante tour qui brûle, le méchant paquebot qui se retourne). Eventuellement, il peut y avoir la maladie à guérir (ou non), le poison dont il faut trouver l'antidote...
Le méchant, ça peut aussi être quelque chose de non humain dont la psychologie nous passe complètement à côté : voir "Alien" (la bêbête), "les dents de la mer" (une autre bêbête), "2001 l'Odyssée de l'espace" (l'ordinateur fou), "Christine" (la voiture maléfique).

Et puis, soyons fous : le méchant, ça peut être juste une mauvaise idée (l'île du docteur Moreau) un système politique (1984) ou ses propres faiblesses (Dr Jekyll et Mr Hide)

Encore plus fort : les méchants, ça peut même être l'ensemble de tous les personnages eux-mêmes (Starhip troopers, où des humains fascistes se démènent pour exterminer de sympathiques arachnides, et où on se désole de la victoire des humains)

Désolé, c'était juste histoire de mettre des bâtons dans les roues du schmilblick.
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Messagepar Lyssandre » 05 Fév 2008, 14:36

Dans mon roman (qui avance trèèèès doucement), il n'y a pas vraiment de méchant. Je ne voulais pas du Bien/Mal. Alors mon méchant... ne l'est pas. C'est très difficile de ne pas le faire détester, par contre, parce que s'il n'est pas "LE méchant", il s'oppose tout de même aux personnages principaux... Et il a fait des choses pas très correctes dans sa vie. Ca a l'avantage de m'obliger à peser chaque mot !
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Messagepar Clendorie » 05 Fév 2008, 14:43

En fait il n'y a pas vraiment de méchants mais plutôt des opposants.

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Messagepar Curwen » 05 Fév 2008, 15:31

Oui, il est vrai qu'on n'a même pas besoin d'avoir un antagoniste dans un récit, même en fantasy. Il suffit parfois que le héros ait quelque chose à accomplir de suffisamment difficile pour constituer un moteur à l'intrigue : une chasse au trésor par exemple, une compétition un peu cruelle (j'ai de très bons souvenirs du livre dont vous êtes les héros appellé "le Labyrinthe de la mort"), une traversée ou une exploration périlleuse et hop, on a de quoi faire.
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Messagepar Maerlyn » 05 Fév 2008, 17:57

Mais ce genre de chose c'est bien de façon ponctuel, sinon on tombe dans l'insupportable (pour moi) roman quête.

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Messagepar Draconesse » 05 Fév 2008, 20:22

Maerlyn a écrit :Mais ce genre de chose c'est bien de façon ponctuel, sinon on tombe dans l'insupportable (pour moi) roman quête.


La truc "pas de méchant", et dont une quête du type de Curwen ?
Toutes les quêtes ne sont pas ainsi.

Par ailleurs, je pense qu'on peux aussi jouer avec le "faux-méchant", en particulier dans les récit à la première personne. Grosso modo, le narrateur s'est planté de méchant en se basant juste sur les apparences... J'ai déjà essayé et c'est bien fun :lol:
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Messagepar Marina » 05 Fév 2008, 23:07

Un roman d'exploration, c'est forcément un roman quête ? Mettons que dans un monde de fantasy, on découvre un nouveau continent, façon 1492 et qu'on suive l'expédition qui va partir l'explorer. On est quand même loin des poncifs de la fantasy épique là, non ?

Ou alors, tu mets tellement de choses dans la catégorie "roman quête" que je ne vois pas ce que tu peux y trouver de tellement rédhibitoire, Maerlyn. C'est si affreux d'avoir des personnages qui se fixent un but à long terme ?
J'ai vu des rayons fabuleux, des rayons C briller dans l'ombre de la porte de Tannhaüser...

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Messagepar Maerlyn » 05 Fév 2008, 23:19

Après je l'ai déjà dit mais moi je n'aime pas la fantasy, 95 % du temps ...

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Messagepar ereneril » 06 Fév 2008, 10:20

Finalement, un méchant c'est quoi ?
C'est simplement un personnage qui s'oppose à ceux que l'auteur a choisi de présenter comme héros.

Comment faire un bon méchant ?
L'erreur, je pense est de le traiter différemment des autres personnages, d'en faire un cas particulier. Il sera dans ce cas sans intérêt, caricatural. Non, pour réussir un méchant, il suffit de le considérer comme un personnage identique aux autres.

J'en reviens à mon poste sur la mayonnaise. Un méchant qui tient la route doit suivre la même règle que les autres : des imlpication macroscopiques (intrigue générale), des intrigues de groupe (avec ses accolytes, subordonnés, famille, etc.) et des intrgiues personnelles qui vont par exemple expliquer son comportement.
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Messagepar Curwen » 06 Fév 2008, 11:32

Ah, je ne sais pas, Ereneril. Pour moi, on peut choisir de traiter l'antagoniste comme un personnage ordinaire ou bien on peut lui donner un statut particulier. La littérature de l'imaginaire permet notamment d'avoir des méchants non-humains, donc qui répondent à une psychologie qui n'est pas nécessairement explicable.

Si on a une race d'êtres façon Horla qui vivent dans un monde proche de celui des héros tout en restant invisibles et qu'ils ont besoin de se nourrir de l'énergie vitale des humains pour subsister, on n'a pas à se demander dans quelles intrigues ils sont embarqués et quel est leur parcours en tant que personnage. Ils sont une menace à combattre et puis voilà.
Bien sûr, tu peux avoir envie de leur donner une histoire et des motivations autres, mais ce n'est pas une obligation, non ?
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Messagepar ereneril » 06 Fév 2008, 12:13

Curwen, le terme "intrigue" est général.
Tu as raison, il n'y a pas besoin de tout ça, si tes monstres sont impersonnels. Mais dans ce cas, il n'y a pas de "méchant". Il n'y a qu'une menace comme pourrait l'être une maladie.

Maintenons, imaginons que tu veuilles un peu détailler tes suceurs d'énergie. Que va-t-on avoir ?

- une intrigue générale (les humains se font exterminer par des créatures invisibles)
- des intrigues de groupes : les horlas ont besoin de se nourrir, etc. Ca justifie leur comportement. C'est pour eux un problème à résoudre. Ils peuvent soit se moquer éperduement des humains qui ne sont que de la viande sur pattes mais ils peuvent aussi avoir des sentiments et être partagés entre ce besoin et le fait que ça les répugne de tuer des êtres intelligents. Le postulat de départ est simple mais tu peux le développer pour donner de l'épaisseur à ta race.
- intrigue personnelle : si tes monstres sont impersonnels (le roman est vu côté humain et aucun monstre n'est mis en avant), tu n'as pas cette couche personnelle. Mais si tu t'attardes ne serait-ce qu'un instant sur certains de tes bestiaux, tu vas avoir un niveau personnel (l'un d'entre eux a-t-il plus de scrupules que les autres ? etc.)
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Messagepar Curwen » 06 Fév 2008, 12:22

Je crois que la limite entre méchant et menace impersonnelle est vite floue.
Pour reprendre l'exemple maxi-classique de Sauron, on ne peut pas dire que ce n'est pas le méchant de l'histoire, pourtant il reste au stade de "menace" au sens où tu l'entends. On ne sait rien de lui si ce n'est qu'il veut détruire le monde. L'anneau est l'objet par lequel il exerce le plus directement une influence sur l'histoire mais ça reste une tentation en rapport avec les aspirations des protagonistes et non de celles de Sauron lui-même.

Autre exemple : prenons le récit de Richard Matheson qui a donné le film Duel de Spielberg. Qui est notre méchant ? Un type qu'on ne voit jamais, au volant d'un 33 tonnes et qui a pris en grippe le héros sans raison claire. Il essaye de le tuer sur une route déserte des Etats unis pendant tout le récit et on n'en saura jamais plus sur lui, même à la fin.
Ce genre de récit avec un méchant non-dévoilé peut s'appliquer à n'importe quel genre littéraire, je pense. La fantasy peut permettre de cultiver le mystère de mille autres façons, en ayant une volonté maléfique qui agit mais sans en donner l'origine ni le mode de raisonnement.

Je comprends que ça soit pas forcément un style d'antagoniste qui plaise à tout le monde mais ça me parait une approche aussi acceptable que le méchant dont on connait l'enfance malheureuse et les cas de conscience chaque fois qu'il mange un orphelin pour son petit déjeuner... :wink:
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Messagepar lambertine » 10 Fév 2008, 15:42

Très sincèrement, je ne vois pas pourquoi le méchant devrait être traîté comme les autres personnages, sur pied d'égalité. Pourquoi l'auteur devrait s'impliquer dans l'écriture de son quotidien. Pourquoi l'auteur devrait se fairs on avocat. Il peut le faire, il peut ne pas le faire. Ca donnera des romans différents mais pas pour autant de qualité inégale. Le lecteur n'a pas besoin de connaître le passé de Sauron, d'Hannibal Lecter, de Darth Vador pour apprécier le SdA, le Silence des Agneaux ou Star Wars. Il peut en avoir envie (auquel cas pour les histoires précitées les préquelles existent) mais ce n'est pas nécessaire. C'est "une autre histoire".

De plus, pourquoi vouloir à tout prix faire du méchant un héros déchu ? Ou même l'humaniser, lui trouver de vraies circonstances atténuantes ? Celà enrichit-il le livre ? Pas nécessairement. Et cela rend-il le rôle du méchant moins méchant ? Pas nécessairement non plus. Peu importe qu'Anakin Skywalker ait été un brave gosse amoureux ou Adolf Hitler un artiste sensible : au moment crucial de l'"aventure", ils sont des salauds se comportant comme des salauds, et c'est cette part de leur personne qui mènera Luke Skywalker ou Sophie Scholl à agir de la manière dont ils agissent. Maintenant, libre à chacun d'écrire selon ses convictions.

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Messagepar ereneril » 10 Fév 2008, 18:31

Lambertine,

traiter son "méchant" comme les autres personnages, ça ne veut pas dire parler de son quotidien, ou prendre sa défense, se faire son avocat ou autre.

Je dis simplement que à part quelques cas où le méchant est charismatique par essence, dans la plupart des cas, il est intéressant quand il a un peu plus d'épaisseur que le simple :

"Ha ha je suis le méchant parce que je suis le méchant !" Tu n'écrirais pas ça avec tes "gentils" alors pouquoi le faire avec les méchants ? C'est une solution de facilité qui donne souvent des réultats médiocres.

Tu cites Hannibal Lecter. Lui est typiquement un méchant profond. C'est autre chose que Vador vu de l'épisode IV.
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Messagepar Roland Vartogue » 10 Fév 2008, 20:34

(...) à part quelques cas où le méchant est charismatique par essence (...)


C'est tout ce que je voulais lire de ta part, Ereneril. :cheers:
Moi je suis comme Curwen, j'aime bien les méchants entourés de mystère dont on n'arrive jamais à vraiment percer le secret.

Maintenant, on peut parler de la psychologie des méchants si ça vous dit...
Rien ne vaut un méchant dont les actions paraissent parfaitement justifiées sur le moment et dont on réalise avec plus de recul à quel point il se déshumanise petit à petit. Les auteurs qui arrivent à faire ça me mettent franchement mal à l'aise (au bon sens du terme, hein) parce que leur personnage de salaud, je le suivrais jusqu'au bout du monde !
...Avant, peut-être, de me rendre compte tardivement que j'ai offert mon âme au Diable.
C'est là que j'ai rencontré mon seigneur et maître. Ce n'était pas par hasard, comme ce n'est pas par hasard si je suis le conteur de cette histoire.

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Messagepar Lune-des-Illusions » 10 Fév 2008, 23:26

Moi ce que j'adore, c'est quand le lecteur découvre un personnage, pense qu'il est un grand gentil, le suit, le protège, le défend... et découvre qu'en réalité, il suivait un monstre.
Ou alors inversement, j'adore les méchants qu'on sait méchant, qui sont d'une extrême violence et cruauté, qui ont une personnalité travaillée... que rien ne soit laissé au hasard.
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Messagepar Séraphar » 11 Fév 2008, 08:42

Voui, je suis d'accord avec toi la lune !
Ca c'est vraiment des romans plaisants la plupart du temps. Et à la fois frustrant quand c'est celui qui est censé être gentil que l'on découvre méchant. Au contraire, je trouve qu'il est intéressent de voir un pseudo-méchant qui est en fait gentil, c'est moins frustrant, moins énervant surtout;
Parce que quel que part, sans s'identifier forcément au personnage principal, bah on finit par bien l'aimer, pouvoir prédir comment il va réagir, parler, etc.
Je ne sais pas si je l'ai déjà mentionné, mais dans le genre protagoniste ambigü, il y a : Eymerich, l'inquisiteur.
Lui, c'est une pointure, difficile de dire s'il est méchant, mais c'est un personnage principal des plus étranges.

Enfin bon, c'est un inquisisteur aussi et faut dire que les gens comme lui étaient pas très nets à l'époque :lol: .
Ce qui nous différencie vraiment, qui fait je suis meilleur que toi ?
Ma Muse, cette éternelle Amoureuse qui a voué toute son âme à la mienne.

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Messagepar lambertine » 11 Fév 2008, 15:00

Les méchants qui se définissent comme "le méchant", ça ne court pas les pages. De plus, on peut prendre un personnage, en faire un méchant sans pour autant l'analyser (analyse=t=on Hannibal Lecter ? Ma lecture date, mais il ne me semble pas : Harris analyse plutôt la manière dont il manipule Clarice) et sans qu'il soit pour autant un "mauvais méchant" sans épaisseur. L'épaisseur du méchant passe autant par ses actes, par son attitude, que par sa psychologie introspective.

Quant aux monstres que l'auteur fait passer pour gentils (ou l'inverse), ils peuvent bien sûr être à la source de bons romans. Que le lecteur puisse les suivre, pourquoi pas ? Les gens le font bien dans la vie réelle. Par contre, contrairement à la vie réelle, il existe quand même une distanciation par rapport au méchant littéraire, qui vient du fait que l'auteur, s'il présente le méchant dans toute sa complexité, donc sans cacher sa méchanceté le présente bel et bien comme un méchant, qu'il soit amoral, fanatique ou quoi ou qu'est=ce. Le suivre à ce moment=là...


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