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Publié : 28 Mars 2007, 20:26
par GabrielleTrompeLaMort
Samy NC a écrit :
GabrielleTrompeLaMort a écrit :J'y vais lentement, je m'arrache les cheveux, je cris, je hurle... mais je le fais, et avec autant d'application que pour les autres passages, si ce n'est plus.


Tu dois avoir une sacrée coupe ...


Si tu savais. :lol:

Je veux bien croire que tout n'est pas passionnant à écrire dans un livre, mais si vous n'avez aucun plaisir en vous relisant une fois cette corvée terminée c'est soit que vous faites un roman qui n'est pas à votre goût, soit que la scène en elle-même est ratée.


Ce n'est pas le roman en entier dont il est question, juste une scène. Ce n'est pas ça qui foutra notre plaisir en l'air. ^^

Publié : 29 Mars 2007, 02:50
par Saulz
scratch En quoi ais-je dis qu’il ne faut qu’écrire d’interminables scènes de combats dans l’écriture d’un roman ? La beauté de l’écriture réside bien souvent en sa profondeur, son raffinement, sa progression, j’approuve qu’il ne faut pas que l’histoire ne devienne que prétexte à des scènes similaires simplement par qu’il nous en dit ainsi. J’écris dans un style sombre, en quoi est-ce un mal de conserver un minimum de constance au long du récit ? Pourquoi est-ce criminel et mauvais de tenter de conserver la même ambiance et d’obscurcir les scènes trop légères et ne semblant qu’aberration dans une histoire qui en est tout le contraire ? Est-ce mieux de passer du coq à l’âne ? Perso, je ne crois pas. La magie du dosage, là est la clé. Réécrire une scène qui ne nous plait guère en la mettant à notre goût ne veux pas dire d’implanter un pur délire au cœur du récit que pour parvenir à écrire ce passage que l’on perçoit tel un calvaire. Le personnage doit rester fidèle à lui-même, l’histoire aussi, elle doit garder son cours, le minimum de constance qui en assure la cohésion, la cohérence, la continuité. Exemple, un barbare brutal qui se repentit un brin et s’allie à une plus noble cause, pourquoi ne pourrait-il pas être hanté par les ombres de son passé sanguinaire ? Ne doit-il pas conserver un minimum les caractéristiques psychologiques des actions de jadis, démontrer les racines de son tempérament moindrement ? Si la scène nous déplait, il est fort à parier justement qu’elle diffère du reste du récit que l’on écrit à notre goût et qu’elle peut se faire un brin aberrante, il faut uniformiser un peu et rendre le tout agréable, non ? Il faut trouver ce qui cloche, la cuisiner et l’apprêter pour en faire quelque chose de bon en restant fidèle à soi-même et en gardant la logique du récit et des persos, s’imprégner de l’ambiance pour se sentir dans l’action et gagner ce flot d’inspiration qui guidera notre plume en nous laissant croire que nous faisons face à un blocage ou une difficulté qui n’est pas. Nos trouvons tous un jour notre petit secret pour survivre à ces pénibles passages où la passion nous fait défaut.

Envoiye ! J’la ferme ma grand gueule, je m’enlise et qui suis-je pour parler après tout ? :oops: whistle

Publié : 25 Juin 2007, 14:24
par Draconesse
Ce qui est le plus embêtant à écrire, ce ne sont pas scènes de combat, du moins pas de moins point de vue.

La plus grande difficulté est, pour moi, écrire un passage comprenant tous ces détails :
- type voyage sur quelques jours (ex : fugue)
- lorsque le personnage est tout seul, alors qu'il est habituellement avec un compagnon
- le personnage est habité d'un sentiment rare
- il ne doit rien se passer de trop gênant, mais les lectaurs veulent des péripéties
- les lecteurs trouvent l'histoire captivante quand le-dit compagnon est présent (le compagnon n'est pas le héros mais pas non plus un personnage secondaire)
- le passage a déjà été écrit mais doit être réécrit entre deux blocs importants (ce qui ramène au 4ème tiret)

Bon, en fait, ça c'est un soucis que j'ai à l'heure actuelle... J'essaye des trucs, mais ça suffit toujours pas à contenter mes lecteurs :tard:
Plus généralement, je n'aime pas décrire les voyages.

Publié : 27 Juin 2007, 23:28
par flicky
Ce n'est pas toujours simple d'écrire des scènes. Surtout lorsque l'écriture s'aventure dans des domaines que l'on connait moins.
Lorsque je bloque sur une scène, j'en fais un "story board" très détaillé pour m'aider à poser mes idées. Si je traine vraiment, je continue mon intrigue.
En y songeant de nouveau, plus tard, je me rends compte que l'idée a suffisament mûri pour être développée!! :cool:

J'espère que cela peut vous aider un peu...

Publié : 27 Juin 2007, 23:59
par lambertine
Certains chapitres sont plus difficiles à écrire, mais ils n'en sont pas moins importants. Donc, je les écrit. Faut bien. Comme celui que j'écris pour le moment. Pas parce que ce qu'il décrit m'est inconnu (hélas, trois fois hélas...) mais parce que c'est psychologiquement dur: comment annoncer à un père que son fils vient de se faire tuer ? Et sans tomber dans le cliché ?

Publié : 28 Juin 2007, 09:48
par Beorn
Moi, quand je n’arrive pas à écrire une scène, je la supprime du synopsis et je trouve autre chose. Un biais quelconque. Il m’est déjà arrivé de supprimer 300 000 caractères parce que je bloquais sur une scène.

Evidemment, il faut retomber sur ses pattes et surtout retomber sur le synopsis, mais avec un peu d’imagination, c’est possible.

Si je n’aime pas l’écrire, alors le lecteur n’aimera pas la lire. Et à quoi bon écrire une scène sans plaisir, pour que le lecteur la lise sans plaisir ? :cool:

Publié : 28 Juin 2007, 10:32
par lambertine
Ben non.

Ce n'est pas parce qu'on a difficile à écrire une scène que le lecteur (?) n'aimera pas la lire (ni l'inverse,d'ailleurs). Une histoire, c'est quand même une histoiire qui doit tenir debout. Et il me semble impossible de faire tenir une histoire debout en n'enchaînant que les scènes que nous avons plaisir à écrire.

Publié : 28 Juin 2007, 10:37
par Thanatos
C'est drôle moi je procède exactement de manière contraire.

Je fonce dans un premier temps tant pis pour l'histoire ou le synopsis mais après je raccomode tout ensemble pour que ça forme un truc cohérent.
Du coup, j'ai une espèce de patchwork de péripéties avec la trame de l'histoire en fond de toile.

Publié : 28 Juin 2007, 11:46
par Beorn
lambertine a écrit :Ben non.

Ce n'est pas parce qu'on a difficile à écrire une scène que le lecteur (?) n'aimera pas la lire (ni l'inverse,d'ailleurs). Une histoire, c'est quand même une histoiire qui doit tenir debout. Et il me semble impossible de faire tenir une histoire debout en n'enchaînant que les scènes que nous avons plaisir à écrire.


Ben si.
Pour toi je ne sais pas, mais moi, si je n'arrive pas à écrire une scène, c'est qu'elle ne va pas. Ce n'est pas juste que je n'ai pas envie de l'écrire.
ça, ce n'est qu'un symptôme : c'est le symptôme qu'elle ne convient pas à l'histoire.
Il faut la changer. Elle n'est pas en accord avec le reste. Peut-être que sur le papier elle semblait bien coller, mais en l'écrivant, on voit qu'elle brise ce truc, tu sais, cette sorte "d'accord secret" qui doit exister entre toutes les scènes d'un roman et les tenir entre elles.

Donc, c'est très possible de n'enchaîner que des scènes qui nous plaisent. Pour moi, c'est même la seule manière possible d'écrire une histoire qui tienne debout, comme tu dis. :wink:

Mais je ne parle que pour moi.

Publié : 28 Juin 2007, 13:38
par Draconesse
Beorn a écrit :Mais je ne parle que pour moi.


Hé hé je pense qu'il y en a pas mal ici qui, s'ils écrivent que ce qui leur plaît, n'ont pas d'histoire qui tiennent debout.

Ou alors c'est une tare de débutant d'avoir du mal avec les passages de voyage... Bouh :cry:

Publié : 28 Juin 2007, 13:57
par Misato
Mais si tu n'aimes pas les voyages, pourquoi choisir d'en raconter?

Publié : 28 Juin 2007, 14:28
par Draconesse
"Voyage" est un grand mot qui désigne pour moi tout ce qui est trajet dans un véhicule, fugue et fuite, déplacement même court...

J'écris peu de fantasy, mais même dans le fantastique je suis parfois obligé de passer par là à un moment ou à un autre. Des fois ça passe (ouf!), des fois ça casse... (avec réprimandes de mes bétâ-lecteurs).

"Train-train quotiden" est un peu une exception dans le genre...

Faut être maso aussi pour apliquer l'adage "Plus on en fait, mieux ça passe"... ce qui n'est pas tout à fait faux.

Publié : 28 Juin 2007, 14:43
par Beorn
Draconesse a écrit :Hé hé je pense qu'il y en a pas mal ici qui, s'ils écrivent que ce qui leur plaît, n'ont pas d'histoire qui tiennent debout.


Bah, je dois avoir de la chance, moi ça ne me plaît pas d'écrire des histoires qui ne tiennent pas debout.

Donc écrire ce qui me plaît, c'est écrire quelque chose qui tienne debout (enfin, je crois ?).

Publié : 28 Juin 2007, 14:50
par Misato
Draconesse a écrit :"Voyage" est un grand mot qui désigne pour moi tout ce qui est trajet dans un véhicule, fugue et fuite, déplacement même court...


Alors tu peux éluder. D'autant plus que si tu n'as pas envie de les raconter, c'est peut-être bien parce qu'il n'y a rien à en dire.

Enfin, je dis ça, je dis rien… :roll:

Publié : 28 Juin 2007, 15:23
par Draconesse
J'élude déjà beaucoup, mais un voyage est parfois important pour le dévellopement psychique du perso. Dans le cas du personnage et du compagnon collant, ça donne du temps au personnage pour réfléchir à sa situation. Enfin bon au bout de quelques années de promiscuité détesté, c'est un peu normal de vouloir prendre du recul :lol:

Mais bon je sens que je vais bientôt m'en sortir là :) La troisième ou quatrième réécriture devrait être la bonne.

Publié : 28 Juin 2007, 15:58
par utika
Beorn a écrit :Donc écrire ce qui me plaît, c'est écrire quelque chose qui tienne debout (enfin, je crois ?).

Ça se tient.

Publié : 28 Juin 2007, 17:45
par Beorn
draconesse a écrit :Ou alors c'est une tare de débutant d'avoir du mal avec les passages de voyage... :cry:


Si tu n'aimes pas écrire une scène parce qu'elle te pose un problème technique d"écriture ("je ne sais pas comment décrire un voyage", "je n'imagine pas ce que les gens font dans ces cas là" etc...) tu peux essayer de soigner le mal par le mal.
Par exemple, d'écrire une nouvelle uniquement sur un voyage bien particulier, ou sur les voyages comparés de plusieurs personnages qui se rendent au même point.

Moi je l'ai fait avec les dialogues : une nouvelle faite avec uniquement des dialogues. J'ai morflé, mais maintenant je suis à l'aise avec les dialogues. Et même, je les adore !

Publié : 28 Juin 2007, 18:03
par Draconesse
Je déjà fais sur un voyage particulier (d'ailleurs, c'est la cas le plus simple), et je le fais aussi régulièrement que possible. C'est pas parfait, mais c'est déjà meux que le "Ils voyagèrent pendant trois jours." classique. Gros avancement : je décris les jours et la psychologie des persos.

Merci bien, je vais suivre ton conseil et m'infliger la pire torture : écrire un voyage à plusieurs persos dans un univers fantasy. ça va être heureux ^^'

Publié : 28 Juin 2007, 18:30
par Napalm Dave
Les voyages ont beaucoup d'importance en fantasy car ils sont longs, en l'absence de véhicules technologiques et autre moyens modernes.
Pour mon propre roman, je les peuple avec des embuscades (car les ennemis de mes persos ne sont pas statiques, ils se déplacent aussi!), des descriptions d'ambiance et d'autres petits riens qui font que l'on a l'impression d'être dans un monde fantasy.
Autre aspect à ne pas négliger: les voyages peuvent être des huiis clos où les persos peuvent échanger, se parler, s'entraîner, bref, interagir. Il suffit parfois de planter le décor de telle ou telle contrée, de parler un peu des conditions du voyage, puis de mettre en scène des séquences de dialogues entre les personnages, cela enrichit leur psychologie et leurs interactions.

Publié : 28 Juin 2007, 20:50
par Beorn
Draconesse a écrit :Merci bien, je vais suivre ton conseil et m'infliger la pire torture : écrire un voyage à plusieurs persos dans un univers fantasy. ça va être heureux ^^'


Je vais encore me faire une amie, moi... :roll:

Napalm : intéressant, cette histoire de huis clos. En effet, changer les voyages en dialogues dans un milieu à décrire sans cesse, ça permet d'aller loin. :wink: