Premières phrases...
- Roanne
- Muse corsetée
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Au départ, la phrase ne contenait pas "fragile", et je trouvais tout le temps qu'il manquait quelque chose, un qualificatif. Ce que Chwip m'a confirmé sans que je lui demande .
Je préfère la phrase ainsi, elle ne changera plus maintenant.
J'avais aussi pensé à remplacer "papillon" par une espèce précise, mais ce serait illogique : ma serveuse ne s'y connait pas spécialement en papillons .
Je préfère la phrase ainsi, elle ne changera plus maintenant.
J'avais aussi pensé à remplacer "papillon" par une espèce précise, mais ce serait illogique : ma serveuse ne s'y connait pas spécialement en papillons .
Attendez ! Nous sommes en train de parler de nos premières phrases à nous ! Quand je pense qu'il y a dans toute bonne librairie qui se respecte de grands auteurs dont il serait bon de s'inspirer ! Pas copier, évidemment ! Mais décrypter l'esprit de leurs premières phrases...
En fantastique, j'ai pour ma part repéré trois tendances : la tendance Stephen King, la tendance Dean Koontz et la tendance Clive Barker. Entrons dans le détail !
Shining de... comment s'appelle-t-il, au fait ? J'ai oublié son nom, je crois...
"Petit con prétentieux pensa Jack"
Cette première phrase ne laisse rien deviner la suite. Cependant, elle possède un rythme qui donne envie de lire la suite. Certes, c'est la moindre des choses pour une première phrase. Mais Stephen King (tiens ! Le nom m'est revenu...) faut partie des auteurs qui poussent cette qualité à son paroxysme. Comment résister à l'envie de lire un Stephen King entier une fois qu'on a lu la première phrase ?
Ou alors, dans Christine : "C'est l'histoire d'un triangle amoureux : Arnie Cunningham, Leigh Cabot et Christine".
Ici, Stephen King marque dès le début son histoire du sceau de la fatalité... tout en gardant beaucoup de mystères : qui est cette Christine ?
Spectres, de Dean Koontz
"Un hurlement s'éleva au loin".
Ici, nous voici tête en avant dans l'histoire : le premier fait étrange est déjà en train de se produire !
Commencer son histoire aussi directement est très accrocheur !
Le royaume des Devins, de Clive Barker
"Rien ne commence jamais vraiment". Suivi d'une longue réflexion sur le début d'une histoire : "Aussi loin que l'on commence un récit, on trouve toujours un fil qui mène vers un récit antérieur."
Cette façon est très spéciale. Clive Barker parvient à accrocher son lecteur en débutant ses romans par ce type de réflexion. Mais n'est pas Clive Barker qui veut ! Clive Barker est une sorte d'esthète du morbide, de poète de l'horreur...
Voilà trois grandes tendances que j'ai repérées dans la littérature fantastique. Tous les autres auteurs suivent l'une ou l'autre de ces tendances.
Je précise une chose : je ne prétends pas que chacun ait inventé "sa" tendance. Il se trouve que ce sont les trois auteurs avec lesquels j'ai découvert le fantastique. D'ailleurs, je pense que le vrai père de la tendance de Clive Barker est Edgar Allan Poe, dont le Double assassinat dans la rue Morgue commence par une réflexion sur les capacités de déduction de l'esprit humain... Corrigez-moi si je me trompe, cela va sans dire !
Laquelle préférez-vous ? Pour ma part, j'ai un faible pour la tendance Dean Koontz : j'aime bien plonger tête en avant dans l'histoire !
Et vous ?
En fantastique, j'ai pour ma part repéré trois tendances : la tendance Stephen King, la tendance Dean Koontz et la tendance Clive Barker. Entrons dans le détail !
Shining de... comment s'appelle-t-il, au fait ? J'ai oublié son nom, je crois...
"Petit con prétentieux pensa Jack"
Cette première phrase ne laisse rien deviner la suite. Cependant, elle possède un rythme qui donne envie de lire la suite. Certes, c'est la moindre des choses pour une première phrase. Mais Stephen King (tiens ! Le nom m'est revenu...) faut partie des auteurs qui poussent cette qualité à son paroxysme. Comment résister à l'envie de lire un Stephen King entier une fois qu'on a lu la première phrase ?
Ou alors, dans Christine : "C'est l'histoire d'un triangle amoureux : Arnie Cunningham, Leigh Cabot et Christine".
Ici, Stephen King marque dès le début son histoire du sceau de la fatalité... tout en gardant beaucoup de mystères : qui est cette Christine ?
Spectres, de Dean Koontz
"Un hurlement s'éleva au loin".
Ici, nous voici tête en avant dans l'histoire : le premier fait étrange est déjà en train de se produire !
Commencer son histoire aussi directement est très accrocheur !
Le royaume des Devins, de Clive Barker
"Rien ne commence jamais vraiment". Suivi d'une longue réflexion sur le début d'une histoire : "Aussi loin que l'on commence un récit, on trouve toujours un fil qui mène vers un récit antérieur."
Cette façon est très spéciale. Clive Barker parvient à accrocher son lecteur en débutant ses romans par ce type de réflexion. Mais n'est pas Clive Barker qui veut ! Clive Barker est une sorte d'esthète du morbide, de poète de l'horreur...
Voilà trois grandes tendances que j'ai repérées dans la littérature fantastique. Tous les autres auteurs suivent l'une ou l'autre de ces tendances.
Je précise une chose : je ne prétends pas que chacun ait inventé "sa" tendance. Il se trouve que ce sont les trois auteurs avec lesquels j'ai découvert le fantastique. D'ailleurs, je pense que le vrai père de la tendance de Clive Barker est Edgar Allan Poe, dont le Double assassinat dans la rue Morgue commence par une réflexion sur les capacités de déduction de l'esprit humain... Corrigez-moi si je me trompe, cela va sans dire !
Laquelle préférez-vous ? Pour ma part, j'ai un faible pour la tendance Dean Koontz : j'aime bien plonger tête en avant dans l'histoire !
Et vous ?
- Oliv
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Raphaël a écrit :Laquelle préférez-vous ? Pour ma part, j'ai un faible pour la tendance Dean Koontz : j'aime bien plonger tête en avant dans l'histoire !
Et vous ?
En tant que lecteur, je ne sais pas, mais en tant qu'auteur je privilégie les premières phrases "à la Dean Koontz". Je ne le fais pas exprès, c'est ce qui me vient naturellement.
À l'Affreux Oliv (Mars 2005-Février 2010), la Patrie pas reconnaissante.
Si vous me cherchez, je ne suis plus ici.
Si vous me cherchez, je ne suis plus ici.
Rudiment a écrit :Roanne a écrit :
"Mes paupières se sont ouvertes et fermées plusieurs fois, hésitantes et frémissantes, à la façon des ailes fragiles d’un papillon."
Salut, Roanne !
J'aime beaucoup cette phrase mais, vois-tu, je l'aimerais davantage sans le qualificatif "fragile". Je trouve qu'il brise le rythme de la lecture. (Enfin, mon rythme, s'entend ).
Et puis quand on evoque les ailes d'un papillon, je pense invariablement a la fragilite. "Fragile" est-il necessaire, alors ?
Qu'en pensent les autres forumeurs ?
Pour ma part, je n'enlèverais pas cet adjectif. Cela donne à la phrase un bon rythme qui risque d'être écorché si le mot n'y est plus. Même si cela paraît évident que les ailes sont fragiles, elle peut tout à fait l'utiliser à partir du moment où on joue sur le rythme de la phrase ou si elle veut insister sur ce point.
Dernière édition par Gyl le 05 Août 2006, 11:22, édité 1 fois.
- Roanne
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Merci Gyl . De toute façon je ne touche plus à cette phrase, ni aux suivantes.
Raphaël, ta réflexion sur le rythme de la première phrase de Shining est à mon avis un peu cassé, par le fait que c'est une traduction. Il faudrait voir la VO. Et perso je ne saurais juger du rythme d'une phrase en anglais, d'autant plus que contrairement à nous, les répétitions ne les rendent pas malades. Ils en usent et abusent pour rythmer leurs textes, si j'ai bien compris.
Enfin là ça va c'est tellement court qu'il n'y a pas besoin.
Aaaahhhh Le royaume des devins, quel bijou...
Raphaël, ta réflexion sur le rythme de la première phrase de Shining est à mon avis un peu cassé, par le fait que c'est une traduction. Il faudrait voir la VO. Et perso je ne saurais juger du rythme d'une phrase en anglais, d'autant plus que contrairement à nous, les répétitions ne les rendent pas malades. Ils en usent et abusent pour rythmer leurs textes, si j'ai bien compris.
Enfin là ça va c'est tellement court qu'il n'y a pas besoin.
Aaaahhhh Le royaume des devins, quel bijou...
Ah ! Roanne ! Tu apprécies donc Clive Barker ? Moi aussi ! Il m'a fallu un peu de temps pour entrer dans son univers (c'est qu'il ne se laisse pas aborder, le bougre ! C'est quand même spécial !), mais maintenant... J'ai lu plusieurs volumes du Livre de sang, Imajica, Le royaume des Devins et Sacrements. Je ne suis pas étonné que Stephen King dise de lui : "[C'est] un véritable novateur. A côté de lui, nous avons tous l'air d'avoir dormi ces dix dernières années".
Pardon pour le hors-sujet, mais dès que je lis quelque chose d'un écrivain que j'apprécie, la passion est la plus forte...
Sinon, Roanne... Pour le coup de la traduction... En général, un traducteur essaie de respecter l'esprit de la phrase originale. Je maintiens donc que Stephen King aime à commencer avec des phrases percutantes, mais qui ne font que décrire la banalité de la situation initiale, sans rien laisser deviner du basculement vers le fantastique.
Dean Koontz, lui, est surtout percutant par ce qu'il raconte : dès le début intervient l'horreur. Mais on ne sait pas quelle horreur exactement ! Pour ma part, c'est cette méthode que je préfère appliquer quand j'écris. Euh... Je n'ai pas le talent de Dean Koontz, j'en ai bien conscience ! J'en caresse le rêve, mais pour l'instant, c'est non !
Pardon pour le hors-sujet, mais dès que je lis quelque chose d'un écrivain que j'apprécie, la passion est la plus forte...
Sinon, Roanne... Pour le coup de la traduction... En général, un traducteur essaie de respecter l'esprit de la phrase originale. Je maintiens donc que Stephen King aime à commencer avec des phrases percutantes, mais qui ne font que décrire la banalité de la situation initiale, sans rien laisser deviner du basculement vers le fantastique.
Dean Koontz, lui, est surtout percutant par ce qu'il raconte : dès le début intervient l'horreur. Mais on ne sait pas quelle horreur exactement ! Pour ma part, c'est cette méthode que je préfère appliquer quand j'écris. Euh... Je n'ai pas le talent de Dean Koontz, j'en ai bien conscience ! J'en caresse le rêve, mais pour l'instant, c'est non !
- Roanne
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Pour King, je suis bien d'accord sur le fond, c'est à propos du rythme que je discutaillais .
En fait, accessoirement, autant j'ai adoré le Royaume des Devins, autant les autres livres de CLive Barker m'ont accrochée mais sans plus (beaucoup de mal à m'attacher aux persos, alors que Cal, dès le départ, ).
En fait, des trois auteurs cités, mon préféré est certainement Koontz. Mais ça fait très longtemps que je n'ai rien lu de lui non plus...
En fait, accessoirement, autant j'ai adoré le Royaume des Devins, autant les autres livres de CLive Barker m'ont accrochée mais sans plus (beaucoup de mal à m'attacher aux persos, alors que Cal, dès le départ, ).
En fait, des trois auteurs cités, mon préféré est certainement Koontz. Mais ça fait très longtemps que je n'ai rien lu de lui non plus...
La première phrase du roman sur lequel je suis en ce moment :
Arhaïne fixait le lac éclairé par les lumières mélancoliques du crépuscule, observant son visage dans les reflets irisés de l’eau.
Classique, j'avoue.
[Edit]Pas mal Moby je trouve. :)
Arhaïne fixait le lac éclairé par les lumières mélancoliques du crépuscule, observant son visage dans les reflets irisés de l’eau.
Classique, j'avoue.
[Edit]Pas mal Moby je trouve. :)
C'est en buvant une goutte d'eau que l'on se rend compte de sa soif.
La phrase de Moby me fait un peu penser à Harry Potter.
Pour Wendek, la phrase m'a semblée trop longue. La fatigue jouant je décroche vite. Perso je l'aurais recoupée et allégée du genre :
Arhaïne fixait le lac éclairé par les lumières mélancoliques du crépuscule. Il observait son visage dans les reflets irisés de l’eau.
voire même :
Arhaïne fixait le lac baigné par le soleil couchant.
L'une de mes nouvelles en cours commence ainsi :
Harry pleurait dans une pluie de roses.
Et une autre en soumission :
L'enfant s'appelait Nougat, comme sa grand-mère.
Pour Wendek, la phrase m'a semblée trop longue. La fatigue jouant je décroche vite. Perso je l'aurais recoupée et allégée du genre :
Arhaïne fixait le lac éclairé par les lumières mélancoliques du crépuscule. Il observait son visage dans les reflets irisés de l’eau.
voire même :
Arhaïne fixait le lac baigné par le soleil couchant.
L'une de mes nouvelles en cours commence ainsi :
Harry pleurait dans une pluie de roses.
Et une autre en soumission :
L'enfant s'appelait Nougat, comme sa grand-mère.
Phrase un peu longue, oui^^ Ceci dit, j'en fais souvent (dans les romans surtout, puisque dans mes nouvelles le style peut varier pas mal entre deux textes) donc, dirons-nous, ça met dans l'bain. En plus court y'a
L'alarme vient de retentir
Je sers bien fort mon arme dans mes mains moites, observant mes deux équipiers.
On ne sait pas comment c'est arrivé
Il sait qu'il n'aurait pas dû venir
Mais ici, ce sont des extraits de nouvelles, plus ou moins récentes d'ailleurs^^ Et sinon, j'aime bien "Nougat"^^
L'alarme vient de retentir
Je sers bien fort mon arme dans mes mains moites, observant mes deux équipiers.
On ne sait pas comment c'est arrivé
Il sait qu'il n'aurait pas dû venir
Mais ici, ce sont des extraits de nouvelles, plus ou moins récentes d'ailleurs^^ Et sinon, j'aime bien "Nougat"^^
C'est en buvant une goutte d'eau que l'on se rend compte de sa soif.
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Je sers bien fort mon arme dans mes mains moites, observant mes deux équipiers.
L'allitération en 'm' m'a vraiment gênée.
Je sers bien fort l'arme que j'ai dans les mains, observant mes deux équipiers.
J'aime bien les autres.
"Sous ce masque, c'est une idée."
Blog d'édition d'Entrechats
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Moui...il faudrait faire une hybride de nos deux versions, car je tiens à garder le "moites" :) Mais ouais, j'avais jamais r'marqué^^ Plus qu'à demander d'analyser ça à un prof de français pour qu'il me dise à quoi je pensais en écrivant ça. (ouais bon faut l'prend' à l'ironie hein^^)
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Gyl a écrit :Je me suis déjà allongée sur une branche d'un arbre dans un parc de mon ancienne ville. Je peux t'assurer que c'est possible. La branche était aussi plus épaisse que moi (et je ne fais pas 40 kg!):P
ah je ne doute pas que ce soit possible! Par contre, question confort, on peut trouver mieux ^^
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