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Publié : 22 Nov 2006, 19:23
par Anilori
Xss a écrit :Pour le fun, voici la première phrase de mon Nanowrimo :

Le cerveau de Jin Avoiljo était véritablement un organe en tous points facinant.

Me connaissant, et n'ayant toujours pas lancé le correcteur orthographique ni rien de ce genre, je parrie qu'il y a au moins une faute dans cette première phrase!


Exact. On écrit fascinant :lol:
Mais pour le reste, ça a l'air d'aller...

Publié : 22 Nov 2006, 19:48
par Luen
Xss a écrit :Pour le fun, voici la première phrase de mon Nanowrimo :

Le cerveau de Jin Avoiljo était véritablement un organe en tous points fascinant.

Me connaissant, et n'ayant toujours pas lancé le correcteur orthographique ni rien de ce genre, je parrie qu'il y a au moins une faute dans cette première phrase! :lol:
Et je continues à me demander si le cerveau est bien un organne...je crois que oui, mais en même temps... scratch


Quoi ? Ca a l'air d'aller ?

Publié : 22 Nov 2006, 20:11
par Pépère
Et je continues à me demander si le cerveau est bien un organne...je crois que oui, mais en même temps...



Ben bien sûr ! Qu'est-ce que tu veux que ce soit ? Un tissu organique ? :cool:






... un muscle ? whistle

Publié : 23 Nov 2006, 00:47
par Xss
Quoi ? Ca a l'air d'aller ?

Oh ça? :oops: :lol: Faudra juste que je passe tout le Nano au correcteur orthographique quand il sera finit (et j'irais faire un tour sur les sites qu'à donné la Chwipounette! ^^). Mais bon pour le moment je me concentre sur l'histoire, je n'écris pas un bescherelle après tout. :lol:
Et je cours changer le mot "fascinant"! ^^

Publié : 23 Nov 2006, 00:59
par Oliv
Xss a écrit :Mais bon pour le moment je me concentre sur l'histoire, je n'écris pas un bescherelle après tout. :lol:

Hum.

Non, rien. Faites comme si je n'étais pas là.

Publié : 23 Nov 2006, 09:55
par Farandar
Chacun fait comme il veut, mais personnellement, mes propres fautes de frappe me polluent le regard et me déconcentrent. Donc sans ne faire attention qu'à ça, j'évite de laisser traîner des fautes trop violentes. Sinon j'ai les yeux qui piquent.

Publié : 23 Nov 2006, 13:04
par Beorn
Euh, je vais peut-être me faire lyncher, mais moi, la première phrase, je ne la trouve pas beaucoup plus importante que les autres.
Pour choisir un livre sur une étagère, je ne m'arrête jamais à la première phrase.
Quoi, c'est la première, et alors ? A la limite, la dernière me semble plus importante, celle-là au moins, on l'attend depuis longtemps.

Et puis, à mon avis, à s'acharner sur cette malheureuse phrase pour en faire quelque chose de frappant et d'original, eh bien, on risque surtout d'en faire quelque chose d'ampoulé ou tape à l'oeil.

Publié : 23 Nov 2006, 13:10
par Claire Panier-Alix
ce n'est pas la question : la (ou les) première(s) phrase(s) ne doit pas être mieux écrite que le reste (tout doit être bon, si j'ose dire) seulement l'accrostiche doit contenir un certain nombre d'informations, d'ambiances, etc... Comme son nom l'indique, elle doit servire d'accroche, de problèmatique, de décors, de rideau qui se lève...

Publié : 23 Nov 2006, 14:03
par KB Jardin
J'avais, dans ma prime jeunesse, cité une phrase mémorable d'un non moins mémorable auteur, Eric Laurrent, sur un autre forum (appréciez le virgulage).
Je ne peux résister à la re-citer. Une phrase choc, c'est choc.


Bien que, dans l’absolu des nombreuses conversations qu’il leur advint de soutenir sur le sujet, Léon Brumaire et sa compagne Eva ne manquassent ordinairement pas de témoigner d’une relative indulgence à l’égard de l’infidélité conjugale, voyant en cette dernière non seulement une fatalité, mais, par surcroît, presque une nécessité quant à la pérennité de tout couple – car, c’était là la substance de leurs dires, un attachement durable n’étant jamais qu’une sorte de piège à retardement du désir (l’éveillant dans un premier temps, le tuant dans un second – en ceci que, corollaire de la perte inéluctable des attraits de l’un pour l’autre, la continence devient peu à peu la règle entre époux ou concubins, et la pratique sexuelle l’exception), chacun finit par ne plus voir, d’un point de vue libidinal s’entend, en son conjoint qu’une instance coercitive (et cela doublement, l’autre étant non seulement devenu avec les années celui qui ne procure plus de plaisir, mais, puisque tout engagement est civilement, religieusement, moralement ou tacitement fondé sur une fidélité mutuelle, celui qui interdit d’en connaître avec d’autres personnes – et tous deux pensaient que c’était là, dans cette chasteté forcée, mère de frustration, une des raisons, sinon la raison pour laquelle tant de vieux ménages finissent par s’insupporter réciproquement) –, il n’empêche, la découverte fortuite de la première aventure de Brumaire – à tout le moins la première avérée, car rien ne nous dit qu’il n’y en eut pas deux ou trois autres antérieurement (on pense notamment à une certaine Rachel Bensimon lors de la pendaison de crémaillère de Romance et Félix, rue Sorbier, il y a un an de cela, grande brune prononcée et cuivrée, à relief ondoyant comme un désert de dunes, avec qui tout ne fut pas, loin s’en faut, très clair, à en juger d’après l’aspect quelque peu chiffonné et échevelé que Brumaire, quand il l’eut raccompagnée chez elle, présentait de retour à la fête – et je ne parle pas, notez bien, de la petite Sereine du dernier réveillon (mais bon, à mon avis, c’est du même tonneau)) –, aventure à quoi le hasard conduisit Eva en la faisant s’éveiller un jour à six heures du matin, puis jeter un œil par une fenêtre de l’appartement à l’instant que son compagnon, au bas de l’immeuble qu’ils occupaient au départ de la rue de Rivoli, se séparait par un baiser fougueux d’une jeune femme penchée à la vitre d’un taxi – et l’univocité de cet acte autorisait si peu d’interprétations quant à la nature de ses prémisses (elles ne pouvaient être que charnelles) que, quelques secondes plus tard, face à sa compagne, Brumaire ne prendrait même pas la peine de formuler une seule dénégation –, porta un coup funeste et définitif, du moins en furent-ils tous deux intimement convaincus sur le moment, à l’union maritale qu’ils entretenaient depuis bientôt trois ans : après s’être vu explicitement signifier son anathème dès la cage d’escalier, Brumaire, sans un mot, collecta promptement dans deux valises de toile imperméabilisée noire, dont le fond se garnissait d’un peu de sable provenant de la dizaine de plages normandes puis bretonnes sur lesquelles, deux mois auparavant, lors de leurs dernières vacances estivales, ils s’étaient allongés, baignés et même, pour l’une d’entre elles, à mi-chemin de Ploubazlanec et Ploumanac’h, accouplés une nuit – expérience, Brumaire s’en souvenait encore (a fortiori parce que c’était le jour de ses trente-trois ans), peu gratifiante, rien ne s’opposant plus, nul ne l’ignore, à la lubrification naturelle des muqueuses et la fluidité des frottements cutanés que les propriétés grippantes du sable, on n’en revient pas de constater jusqu'où ces putains de grains peuvent aller se nicher, c'est dingue –, quelques effets personnels, sans autre critère de sélection que leur carctère indispensable ou, pour les plus superflus, l'inclination momentanée qu'ils éprouvaient pour eux (car ils ne maîtrisaient nullement ces trois paramètres essentiels qui présidaient à la constitution de tout bagage, à savoir le climat de la destination, la durée du séjour, ainsi que sa teneur – mais le récit qui suit se propose d'en opérer la relation la plus exhaustive possible), et quitta le domicile conjugal vers six heures quinze, six heures vingt.

Des cas d'asphyxie ?

Publié : 23 Nov 2006, 14:08
par KB Jardin
Claire Panier-Alix a écrit :ce n'est pas la question : la (ou les) première(s) phrase(s) ne doit pas être mieux écrite que le reste (tout doit être bon, si j'ose dire) seulement l'accrostiche doit contenir un certain nombre d'informations, d'ambiances, etc... Comme son nom l'indique, elle doit servire d'accroche, de problèmatique, de décors, de rideau qui se lève...

Voire l'exemple que je viens de citer.
Ça c'est de l'accroche !

Publié : 23 Nov 2006, 14:38
par Beorn
:lol: :lol: :lol:

(ne comptez pas sur moi pour un commentaire : je suis mort quelque part entre "en son conjoint qu’une instance coercitive (et cela doublement" et "tant de vieux ménages finissent par s’insupporter réciproquement"))

Publié : 23 Nov 2006, 15:40
par KB Jardin
Beorn a écrit ::lol: :lol: :lol:

(ne comptez pas sur moi pour un commentaire : je suis mort quelque part entre "en son conjoint qu’une instance coercitive (et cela doublement" et "tant de vieux ménages finissent par s’insupporter réciproquement"))

C'est bien une première phrase qui tue !

Publié : 23 Nov 2006, 16:16
par Luen
C'est une première phrase ou le premier paragraphe ? :lol:

Je n'ai qu'un mot à dire : impressionant.

Perso je pense que la première phrases a quand même un peu d'importance, vu qu'elle fait rentrer dans l'histoire. Mais l'importance n'est pas la même pour l'auteur et le lecteur, et pourtant je passe toujours autant de temps à y réfléchir avant de l'écrire.

Mais en fait le plus important serait surtout le premier paragraphe qui introduit - à mon humble avis.

Publié : 23 Nov 2006, 17:43
par Xss
Petite question à en juger par vos posts et l'existence de ce topic : avant d'achetter un livre, vous lisez toujours les premières phrases/paragraphes? Je vais parraître "spécial", mais en ce qui me concerne je m'arrête toujours à la couverture + quatrième de couverture!...Pour le moment j'ai eut beaucoup de pot et ne suis jamais tombé sur un livre dont le style m'a rébuté dès la première phrase et où je me suis dit "Zut! Je me suis fait avoir!" :lol:

Publié : 23 Nov 2006, 18:00
par Misato
Xss a écrit :je m'arrête toujours à la couverture + quatrième de couverture


Je fais pareil, mais avant de trouver le livre en librairie, il y a un éditeur qui, lui, n'avait que les premières phrases du texte pour lui donner envie de le lire puis de le publier (et donc de lui donner couverture et 4ème de couv).

Publié : 23 Nov 2006, 18:14
par Claire Panier-Alix
c'est une grave erreur, car les 4e de couv sont souvent atroces tant pour ce qui est du fond que de la forme, et ne reflètent pas le contenu du roman.

pour moi, la meilleure méthode en plus du bouche à oreille reste le feuilletage : lire des passages pris au hasard aide à se donner une idée du style, du rythme, et parfois même du ou des thèmes abordés.

mais je dis ça je dis rien

Publié : 23 Nov 2006, 18:18
par Misato
Claire Panier-Alix a écrit :c'est une grave erreur

Chacun sa croix...

Claire Panier-Alix a écrit :pour moi, la meilleure méthode en plus du bouche à oreille reste le feuilletage : lire des passages pris au hasard aide à se donner une idée du style, du rythme, et parfois même du ou des thèmes abordés.


Mais quid de la découverte, de la dégustation, du suspens? Moi, si je lisais "au petit bonheur la chance", j'aurais trop peur de tomber sur un passage "révélation", et de me gâcher le plaisir d'une partie du bouquin...

Publié : 23 Nov 2006, 18:40
par Pépère
Enorme, la première phrase ! Mais justement, je trouve qu'elle se lit très bien ! Et c'est voulu !


rien ne s’opposant plus, nul ne l’ignore, à la lubrification naturelle des muqueuses et la fluidité des frottements cutanés que les propriétés grippantes du sable, on n’en revient pas de constater jusqu'où ces putains de grains peuvent aller se nicher, c'est dingue –



:lol:

Publié : 23 Nov 2006, 18:49
par Claire Panier-Alix
Misato a écrit :
Claire Panier-Alix a écrit :c'est une grave erreur

Chacun sa croix...

Claire Panier-Alix a écrit :pour moi, la meilleure méthode en plus du bouche à oreille reste le feuilletage : lire des passages pris au hasard aide à se donner une idée du style, du rythme, et parfois même du ou des thèmes abordés.


Mais quid de la découverte, de la dégustation, du suspens? Moi, si je lisais "au petit bonheur la chance", j'aurais trop peur de tomber sur un passage "révélation", et de me gâcher le plaisir d'une partie du bouquin...


mais alors il ne faut pas non plus lire le 4e ! :lol: et je n'ai pas suggéré de lire de longs passages, mais de feuilleter, de lire quelques lignes ici et là pour se faire une idée, c'est différent !

moi ce qui me choque, c'est quand un lecteur vient me voir et me demande "ça parle de quoi", par rapport à tel ou tel autre, ça donne quoi ? ou encore qui lisent les dernières lignes.... :|

Publié : 23 Nov 2006, 19:31
par Any
Oui le passage lu au hasard. Ca c'est encore bien mon truc. :lol:
Effectivement il y a le risque de tomber sur un moment crucial mais quand même, sorti du contexte et à moins d'une révélation toutes les pages il y a quand même peu de chance de se gacher la lecture. :roll: