Ecrire à base de rêves et de fantasmes

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Luen
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Messagepar Luen » 28 Nov 2006, 22:54

Effectivement, très tard, et j'ai pas vraiment de fantasme...

Je veut me faire moine :cheers:
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Napalm Dave
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Messagepar Napalm Dave » 28 Nov 2006, 22:57

Les fantasmes sont un puissant moteur d'inspiration et impriment la marque de l'auteur sur ses écrits.
Ecrire uniquement sur ses propres fantasmes me paraît une démarche plutôt stérile, les retranscrire dans une histoire et les transformer en une matière littéraire capable de créer des émotions chez le lecteur est nettement mieux, mais cette réflexion ne vaut pas que pour l'écriture (cela peut s'appliquer au cinéma par exemple).
En clair, refouler ses fantasmes, non, Les sublimer, oui!

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Messagepar Luen » 28 Nov 2006, 22:59

Et si on est carrément vide de fantasmes ?

*oui, je soule je sais :p*
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Messagepar Bloody Rose » 28 Nov 2006, 22:59

Je suis totalement d'accord avec napalm :wink: A mon avis une grande partie de l'inspiration d'un auteur vient de ses fantasmes, que ce soit conscient ou non :twisted:
Ils ont passé par tes mains, tu en as essuyé la poussière. Je les baise mille fois, tu les as touchés !

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Messagepar Beorn » 28 Nov 2006, 23:06

Ben oui, Napalm, tu viens de tout dire là, qu'est-ce que tu veux qu'on ajoute ?

Souvent, quand on étudie l'oeuvre d'un grand auteur, quelle que soit sa diversité, on se rend compte qu'il n'a que deux ou trois thèmes de prédilection, et que tout le reste n'est là que pour les mettre en exergue.
Les conseils de Tonton Beorn + ses frasques dans le monde de l'édition
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Messagepar Luen » 28 Nov 2006, 23:17

Attend...

*réfléchit*

Quoique si tu parle de fantasmes, je rêve de voler et j'ai fait un perso qui a don légèrement semblable, tout comme les corbeaux sont porteurs de bonheur dans certaines contrées..

Ca compte ?
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Aimel
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Messagepar Aimel » 29 Nov 2006, 09:47

Je pense (par observation ... dsl je suis fils de psy: c'est a dire un des pires cas de cette planette) que fantasme et inspiration sont extrêmenet liés.
Les deux sont a la limite du "bon" et du "mauvais".
Les deux peuvent chuter trés vite d'un coté ou de l'autre.
L'un devient perver ou romantique
L'autre devient roman a l'eau de rose ou roman d'horreur.
Et ils ont selon moi la même origine : le désir.
Être dépourvu de fantasme ou d'inspiration ne veut pas dire pour autant être dépourvu de désir (Luen) mais certain y sont plus sensible que d'autre.
Ces personnes deviennent en général artistes ou chercheurs voire les deux (Léonardo Da vinci, certains de nos chimistes/paticiers actuels, JW Bush ... nan je deconne)

Il existe une téorie que je connais bien a ce sujet mais ... si je m'étale le texte demandera une 100ene de pages A4 =)
C'est un mazo qui dit a un sado:
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Messagepar Chwip » 29 Nov 2006, 09:47

Ca compte.
Tous les rêves, les vieilles habitudes, les frustrations... TOUT se retrouve dans les écrits. C'est impressionnant.

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Messagepar zen » 29 Nov 2006, 10:41

Ca se retrouve *logiquement* dans les écrits. Les expériences vécues ou rêvés(fantasmées) alimentent la machine :wink:
D'ailleurs, les écrivains ont une chance incroyable : vivre mille vies au travers de celles qu'ils font vivre à leurs différents personnages ! De quoi évacuer certaines frustrations :lol:
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Aimel
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Messagepar Aimel » 29 Nov 2006, 11:30

zen a écrit :D'ailleurs, les écrivains ont une chance incroyable : vivre mille vies au travers de celles qu'ils font vivre à leurs différents personnages ! De quoi évacuer certaines frustrations :lol:


on a pas vraiment le même point de vue.
moi je dirait "D'ailleurs, les écrivains ont une déveine peu commune : s'imaginer vivre mille vies au travers de celles qu'ils font vivre à leurs différents personnages ! De quoi éveiller certaines frustrations :cry: "

Mais bon. Y a des deux c'est vrai =)
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Farandar
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Messagepar Farandar » 29 Nov 2006, 20:06

Ouais. Enfin, une crainte, une obsession et/ou une thématique ne sont pas forcément des fantasmes, hein... J'irai même jusqu'à dire qu'une crainte et un fantasme sont de formidables opposés. Et qu'une thématique n'a juste rien à voir, puisque un fantasme peut se sublimer en thématique, mais qu'une thématique devient rarement un fantasme.

Rappel : Dans le sens courant, le fantasme est une fixation mentale ou une croyance irraisonnée pouvant conduire à des actes excessifs.
Une forme atténuée, en principe moins dangereuse, est la lubie.

Enfin bon, j'ai eu une journée de m*, et je chipote sur du vocabulaire, mais bon.

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Messagepar Luen » 29 Nov 2006, 21:34

Ha bah je préfère "lubie" à fantasme ^^

Là effectivement je dois en avoir pas mal qui influencent beaucoup ^^
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Messagepar Beorn » 29 Nov 2006, 23:08

Farandar a écrit :Rappel : Dans le sens courant, le fantasme est une fixation mentale ou une croyance irraisonnée pouvant conduire à des actes excessifs.


Si on peut considérer le fait d'écrire un roman comme un acte excessif ( scratch ) alors, un fantasme peut devenir une thématique, en tant que fixation mentale. ( scratch scratch scratch )
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Re: Ecrire à base de fantasmes...

Messagepar Aimel » 30 Nov 2006, 09:36

Jerome a écrit :Quel est le rapport entre création et fantasme ? Toute création est-elle un fantasme ? Peut-on les laisser refoulés lorsque l'on écrit en s'investissant complètement dans une oeuvre ? Faut-il les taire par pudeur ou au contraire ne pas hésiter à les révéler au grand public ?

Il se fait tard ? :|


Le rapport entre fantasme et création est que la source est la même (je l'ai écris plus haut). L'inspiration ou même l'aspiration a autre chose de meilleur/ de plus convenable. C'est le rêve. Rêve et inspiration sont la même chose. Combien de légende, écrit etc ... révèle que des grand hommes ont été inspirés par rêves/songe.
Fantasme = rêve , inspiration = création et inspiration = rêve donc Fantasme = création.
Tu le tourne dans tout les sens ça marche.

Mais toutes les création ne sont pas un fantasme CELON la définition que tu donne a fantasme. Un fantasme est (normalement) un rêve/une aspiration a quelque chose d'iréel et que tu désir.
N'a tu jamais écris une scène que tu détesterai vivre? Juste par ce que, justement, tu veux qu'elle soit forte tu l'écris au contraire de ton fantasme.
La source est la même : ton fantasme. Mais ce n'est pas un fantasme.

Si tu refoules tes fantasmes en écrivant, tu refoule une partie de ton inspiration non? Et donc, tu risque de sentir un vide, un manque, comme un defaut.
Mais attention, il ne faut pas te laisser emporter par eux. Il faut les utiliser pas en devenir esclave.
Allons d'en l'extrême: tu fantasme de sexe.
Que se cache t-il derriere? Un instinct primaire? Un besoin d'affection? Un besoin de resentir ton corp et ton coeur? Ou tout ça?
Et bien exploite ce fantasme pour écrire/décrire un personnage particulièrement solide et téméraire (primaire, ou une scène hérotique/d'amour/limite eau de rose (besoin d'affection) etc ...
Ainsi, tu l'exploite et en même temps tu t'en alège (a mon avis un fanyasme est une entrave).
Freud dit une chose avec laquelle je ne suis pas d'accord (je le répète, je suis fils de psy et une psy anti freud encore!)
: Une des trois solution d'assouvir un fantasme est de l'assouvir.
Au sens dirrecte je suis contre (je rêve de baiser un gamin et je l'assouvis c'est freud qui l'a dit oO hein?)
Mais indirectement, c'est ce que tu fait en t'en servant pour écrire, dessiner, créer quelque chose de beau ou agréble.

ouf ... dsl pour le cour c'est tout.

Je précise qu'il s'agit là de simple réflexion personnelle et absolument pas d'un dogme.
Si vous n'êtes pas d'accord je suis on ne peut plus ouvert et je change d'avis a partir du moment ou un argument est valable :lol:
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Messagepar Jerome » 01 Déc 2006, 23:50

Vous vous mettez forcément du point de vue de l'auteur. J'aimerais qu'on se place aussi du côté du lecteur : celui-ci n'a peut-être pas envie de lire les fantasmes de l'auteur.

Exemple : il m'arrive, comme à tout autre humain quel qu'il soit - mis à part Oliv - d'avoir des lubies qu'il me plairait de poser sur le papier. Mais si j'estime qu'elles ne font pas bon ménage avec l'esprit du roman, qu'elles risquent de choquer ou de dégoûter, ou en tout cas pourrir le travail effectué, gardent-elles leur légitimité ? Je parle de coller le fantasme, lubie, ou tout autre obsession du même acabit sans le transformer sur le roman, bien sûr.

(Je ne parle pas à titre personnel, mais d'une façon générale)

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Messagepar Pépère » 02 Déc 2006, 06:26

Vous vous mettez forcément du point de vue de l'auteur. J'aimerais qu'on se place aussi du côté du lecteur : celui-ci n'a peut-être pas envie de lire les fantasmes de l'auteur.



Parce que c'est un fantasme, non. Un fantasme sublimé c'est gagnant pour l'auteur et pour le lecteur.

Si c'est, hum, "traité" comme un fantasme, si ça a une forme "attention, fantasme !" ben ça peut faire tâche au milieu...
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Messagepar Julianos » 02 Déc 2006, 22:27

Le lecteur doit contribuer au fantasme, y apporter quelque chose de lui-même au moment de la lecture, et alors si cet effet est réussi, le passage est réussi.
Le fameux marquis de Sade en sait quelque chose...
«Heureusement que je ne suis pas dehors à me battre contre ces cent mille dragons mordorés!Un ou deux sucres avec ton café, Roger?»

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Messagepar Aimel » 03 Déc 2006, 02:20

Julianos a écrit :Le lecteur doit contribuer au fantasme, y apporter quelque chose de lui-même au moment de la lecture, et alors si cet effet est réussi, le passage est réussi.
Le fameux marquis de Sade en sait quelque chose...


au nom de quel principe/raisonnement?
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Messagepar Julianos » 03 Déc 2006, 12:18

Au nom du fait que c'est le lecteur qui termine la réalisation d'un livre, qui lui donne un sens, et non l'auteur.
«Heureusement que je ne suis pas dehors à me battre contre ces cent mille dragons mordorés!Un ou deux sucres avec ton café, Roger?»

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Messagepar Claire Panier-Alix » 03 Déc 2006, 13:05

Introduit, ou réintroduit, dans le français contemporain par les traducteurs de Freud, le mot fantasme est censé rendre le terme allemand Phantasie whistle, c'est-à-dire l'idée de productions de l' imagination par lesquelles le moi tente d'échapper à l'emprise de la réalité (tels les rêves diurnes) et qui souvent s'organisent dans un rapport étroit avec l' inconscient. Ce vocable (avec son adjectif fantasmatique), ainsi réapparu dans le vocabulaire de la psychanalyse, est aujourd'hui largement usité dans le langage courant. Bien que la médecine l'eût employé épisodiquement vers 1836 avec le sens d'hallucination visuelle et qu'il figure dans le Nouveau Larousse illustré de 1906 avec cette sobre définition : « Chimère qu'on se forme dans l'esprit » whistle, il était encore absent en 1926 dans la huitième édition du Dictionnaire général de la langue française par Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter et Antoine Thomas (Delagrave).

En refaisant surface dans la littérature psychanalytique française au cours du premier tiers du XXe siècle, fantasme renouait avec la persistance dans la langue populaire du latin phantasma, transcrit tardivement du mot grec doté de la même graphie, qui avait le sens d'image offerte à l'esprit par un phénomène extraordinaire et qui restait lié à phantasia, terme désignant d'abord l'opération mentale accompagnant une telle image et ensuite seulement « ombre » ou « fantôme ». Or le phantasma s'imposa, dans le parler de l'Empire, sous la forme de fantauma, issu du grec ionien phantagma et du grec massaliote phantôma. Ce fantauma méridional se retrouvera, dès le XIIe siècle, dans le français fantosme, avec le sens de « vision d'une personne de l'autre monde » ou de « fantôme », puis d'« illusion » et de « rêverie ». Dans les langues romanes, l'italien et l'espagnol fantasma gardèrent très clairement ce double sens d'abord de spectre puis d'image mentale, tandis qu'en français les deux termes médiévaux fantosme et fantasie se maintinrent longtemps pour désigner, le premier, une vision extraordinaire, le second, le pouvoir d'imaginer.

On retrouve ces deux derniers vocables dans la langue allemande sous la forme de Phantom (fantôme et, par extension, image trompeuse, illusion) et de Phantasie (imagination). C'est l'emploi privilégié par Freud de Phantasie qui a amené les premiers psychanalystes français à traduire un tel terme par le mot - nouveau ou nouvellement réhabilité dans leur langue - de fantasme. On notera cependant que Phantasie désigne moins le pouvoir d'imaginer ( Einbildungskraft) que le monde imaginaire et l'ensemble de ses contenus, l'activité créatrice de rêves, d'images et de visions à laquelle l'esprit se livre et qui s'exprime par le verbe fantasieren (substantifié sous la forme das Fantasieren). Si bien que, comme le font remarquer Laplanche et Pontalis dans le Vocabulaire de la psychanalyse, le français fantasme « ne correspond pas exactement au terme allemand [die Phantasie] puisque son extension est plus étroite. Il désigne telle formation imaginaire particulière et non le monde des fantasmes, l'activité imaginaire en général ». Toutefois, si c'est la psychanalyse qui a donné véritablement droit de cité au français fantasme - mais en lui assignant alors un sens plus restreint que Phantasie -, le concept correspondant s'est étendu, à l'intérieur de la discipline, à de multiples niveaux ou modalités (fantasme originaire, fantasme de séduction, fantasme conscient, fantasme inconscient, « roman familial », etc.) — qu'ils nous viennent de Freud, de Jung, de Lacan ou de Melanie Klein. Mais l'usage de fantasme déborde aujourd'hui largement le champ de la psychanalyse au sein duquel il est né au début du XXe siècle.

Il reste qu'en français, mais surtout en anglais, fantasme ou fantasy s'écrivent parfois avec la graphie phantasme ou phantasy, l'école kleinienne y voyant - malencontreusement semble-t-il - un moyen de distinguer fantasme inconscient (phantasy) et fantasme conscient (fantasy). Indépendamment de cette interprétation, les éditeurs britanniques des œuvres complètes de Freud, qui ont opté d'une manière générale pour phantasy, justifient, en ces termes quelque peu embarrassés, la distinction entre les deux orthographes : Phantasy est adopté ici sur la base d'une discussion dans l'Oxford Dictionary, qui aboutit à cette conclusion : « Dans l'usage moderne, les termes fantasy et phantasy, en dépit de leur identité phonique et de leur étymologie, tendent à être appréhendés comme étant distincts, le sens prédominant du premier étant “ caprice, lubie, comportement fantasque ”, tandis que le second est “ imagination ou représentation hallucinée ”. En conséquence, phantasy sera entendu ici avec le sens technique de phénomène intéressant le psychisme. Mais fantasy peut être usité aussi dans certaines occurrences appropriées » (Standard Edition, I, p. XXIV).

Ainsi, à la différence de leurs collègues français (pour lesquels phantasme et fantasme ont des sens équivalents), mais aussi italiens (qui utilisent fantasia ou fantasma) et espagnols (avec fantasia), les psychanalystes anglo-saxons semblent tenir à poser une distinction réelle entre fantasy et phantasy, ce dernier terme étant jugé plus proche, par sa graphie, de l'allemand Phantasie et marquant, à leurs yeux, une dépendance spécifique, par rapport au vocabulaire freudien, du concept qui est censé lui correspondre. whistle


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