Forum Mille Saisons

Misato a écrit :(Comme du polo, mais avec des tortues marines à la place des chevaux, et une sardine comme balle, ce qui ne simplifie pas les choses, vous vous en doutez.)

Et le but, c'est de mettre la sardine... dans les filets ?

je

Beorn a écrit :Et le but, c'est de mettre la sardine... dans les filets ?

Bien sûr! En évitant de se faire choper par les pêcheurs, faute de quoi l'arbitre vous transforme immédiatement en thon (ou en morue, suivant l'humeur du jour).
C'est un jeu dangereux!

Bon, je sais pas si ça intéresse encore quelqu'un mais je rajoute une nouvelle créature mythologique...

Kilyakai

Ces démons qui hantent les forêts de Papouasie en Nouvelle-Guinée ont quelques ressemblances avec les populations tribales des hautes terres de l'Ouest, mais ils sont tout petits et desséchés comme des vieillards. Ce sont peut-être des bébés qui ont vieilli sans atteindre la taille adulte, car les Kilyabai accroissent leur nombre en volant des enfants qu'ils dotent de caractères démoniaques.
Ils dérobent aussi des cochons et provoquent divers fléaux, y compris la maladie. La malaria, fièvre souvent mortelle, est causée par les flèches empoissonées que les Kilyabai projettent sur les gens qui traversent leur jungle.

Roland Vartogue a écrit :Bon, je sais pas si ça intéresse encore quelqu'un

Si-si!
(Dîtes-lui, les gens!)

Mais bien sur que ça nous intéresse ! Toujours plaisant de voir pareils mythe ! C'est plutôt inspirant je trouve et ça agrandit notre culture personnelle ( Et ça donne des nouveaux mots compte triple à placer sur une planche de Scrabble )

Je m'intéresse tout particulièrement aux fées et créatures des cultures non européennes pour finir de bâtir mon univers méd-fan. Ce qui n'empêche pas des créations personnelles s'inspirant de la nature, ainsi, pour une récente nouvelle fantasy se passant en montagne, j'ai imaginé un monsttre rare, le Kaligàr, qui ressemble à un ours de corps mais ayant une tête dotée d'un lourd bec rapace: ce n'est pas une énième variante du griffon mais une espèce très rare de protothérien géant (comme l'ornithorynque) qui pond des oeufs mais allaite ses petits. Comme un ours, il hiberne plusieurs mois...

N'oubliez pas que pour les grands monstres, la faune préhistorique, parfois méconnue, peut vous inspirer aussi sûrement que les mythes. Les ossements de ces créatures ont parfois donné naissance à des légendes telles que dragons, cyclopes (crânes d'éléphants nains) et géants humains. A votre avis, qu'ont pensé les premiers hommes confrontés à des crânes de mosasaures géants...

Ah, ces infâmes petits Kilyakai m'ont semblé un concept délicieusement malsain quand j'ai lu leur description dans mon grimoire à créatures.
Pour moi c'est un exemple typique de ce que je voulais exprimer avec ce topic. Il y a des éléments de folklore qui sont d'une originalité ébouriffante par rapport à ce qu'on peut lire en fantasy de nos jours.
Il ne s'agit pas de faire de l'original pour l'original. Mais si vous pouvez placer un truc qui donne une impression de fraicheur et qui véhicule le genre de thèmes que vous vouliez aborder, alors pourquoi s'en priver ?


Et je plussoie sur les animaux préhistoriques. Je suis particulièrement fan du paresseux géant et d'autres bestioles hallucinantes de l'ère quaternaire.

Bon, je m'ennuis un peu aujourd'hui alors je vais continuer d'alimenter ce petit topic.

Et voici cette semaine le Bunyip !



Monstre aquatique d'Australie qu'on appelle aussi Kine Pratie, Wowee Wowwe, Tunatabah, Dongus... C'est monstres sont différents selon les régions du continent. Certains ont des museaux aplatis comme des Bouledogues et des queues de poisson. D'autres ont de longs nez et de longs becs comme les émeus, une crinière flottante comme les serpents de mer. D'autres encore ressemblent à des hommes aux traits terrifiants et aux pieds tournés vers l'arrière. La difficulté d'obtenir des détails précis concernant leur aspect s'explique par le fait que la plupart de ceux qui les ont vus n'ont pas survécu pour raconter leur histoire et que les rares survivants sont tellement terrorisés qu'ils ne donnent que des descriptions incomplètes.
Malgré la variété des espèces, le cri du Bunyip est le même dans toute l'Australie. C'est un rugissement retentissant qui se répercute sur les marais de mangroves, le lot des rivières ou le désert. On l'entend pendant ou après de longues périodes de pluie, mais jamais au cours des périodes de sécheresse, la créature hibernant alors dans la boue.
Le plus inquiétant dans un continent manquant d'eau est que les Bunyips habitent dans les mares, les bras de rivières et autres points d'eau. Ils interdisent l'eau aux aborigènes et ils semblent bien qu'ils mangent ces populations, spécialement les femmes et les enfants. Toutefois, la disparition de colons blancs dans les régions hantées par les Bunyips montre qu'ils ont développé aussi leur goût pour la chair blanche.
L'extension des zones civilisées a diminué le nombre de Bunyips, qui ne peuvent pas résister aux plans d'irrigation, aux travaux hydro-électriques et à la pollution des eaux. Ils réagissent en renversant les bateaux des pêcheurs et en bloquant les pompes d'irrigation, mais leur cause est perdue d'avance. L'approvisionnement en eau des communautés aborigènes et le système d'égouts privent les Bunyips de leur nourriture naturelle et l'espèce s'éteindra sous peu.