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L'écriture vous fait quel effet émotionnellement ?

Publié : 03 Sep 2007, 12:22
par Draconesse
Tout est dans le titre. L'écriture vous fait quel effet émotionnellement ? (c'est à dire PENDANT l'écriture, pas avant ni après, sauf si l'effet met un peu de temps à se dissiper...) Est-ce compris par votre entourage, ou devenez-vous un extra-terrestre ? (comme moi des fois :lol: )

Publié : 03 Sep 2007, 15:39
par Oliv
J'ai voté "Rien de particulier".

C'est vrai quoi, quand j'écris je fais juste mon job. Est-ce que le boucher se sent frémir de la tête aux pieds quand il découpe un morceau de carcasse? Quoi, je ne suis pas glamour?

Publié : 03 Sep 2007, 15:47
par Draconesse
Un boucher qui aime ce qu'il fait peut se sentir content de son travail...

C'est vrai que mes options étaient un peu extrèmes...

Publié : 03 Sep 2007, 15:49
par Chwip
En effet, tu n'es pas glamour.
J'ai hésité entre "rien", "j'écris pas" - ce qui n'est ni totalement vrai ni totalement faux... - et "comme les personnages". Au final, j'ai préféré cette dernière possibilité pour une raison simple et extrêmement égocentrique : mes personnages sont moi et je suis mes personnages.
Je m'explique.

Qui connais-je le mieux à des fins exploitables ? Bibi.
Pour quoi écris-je ? Catharsis.
Quand ? Nécessité de me défouler.

Au final, si je suis d'humeur massacrante, mes personnages le sont. La contrepartie c'est que je dois me remémorer l'humeur du moment - et par conséquent celle du personnage - pour terminer une scène.

Publié : 03 Sep 2007, 15:53
par Oliv
Draconesse a écrit :Un boucher qui aime ce qu'il fait peut se sentir content de son travail...

Ah oui, d'accord, moi aussi je suis content de mon travail quand j'ai fini de bosser et que je relis tout ça en me disant "Bon, ça ne plaira à personne, mais moi ça me plait, donc ça va". Mais la question de départ portait, me semble-t-il, sur ce que l'on ressent à l'instant où l'on écrit, et non quand on a terminé et qu'on se penche sur ce que l'on a fait.

Et quand j'écris, je fais mon job. Comme le boucher.

Publié : 03 Sep 2007, 15:54
par SA_Avenger
ça dépends beaucoup de comment j'arrive à écrire (ben oui des fois c'est facile et des fois pas) mais en général lorsque je sors d'une bouffée d'inspiration je suis assez fébrile, content et parfois même épuisé/vide.
Si ça faisait longtemps que j'étais sur le chapitre et que je suis content d'une nouvelle idée là je peux embêter tout le monde et en parler toutes les 3 phrases, donc assez fébrile en général :lol:

Publié : 03 Sep 2007, 16:01
par Draconesse
J'aurais pas du poster, Oliv, en fait... J'avais oublié un truc^^

Donc voilà : un boucher psychopathe peut être euphorique à la simple idée de couper une bonne pièce de boeuf. J'exagère mais bon :lol:

Publié : 03 Sep 2007, 16:07
par ereneril
J'ai voté "rien".

Je suis bon public et à la lecture de l'oeuvre d'un autre, je peux ressentir plein de trucs.

Par contre mes écrits ne me procurent rien puisque je n'ai pas d'effet de suprise et que les émotions sont surtout une réaction spontanée à un évenement.
Avec mes écrits, je n'ai pas de spontanéité puisqu'il découlent de ma réflexion.

Etre touchés par ses écrits c'est un peu comme le fou qui rigole tout seul parce qu'il s'est raconté une histoire drôle qu'il ne connaissait pas :lol:

Publié : 03 Sep 2007, 16:18
par Draconesse
Mmh... peut-être que je ne me suis mal exprimée...

Je ne parle pas de l'émotion possible après avoir écrit, mais plutôt celle qu'on peut avoir pendant, à choisir ses mots avec soin, à décrire un scène ou autre, que sais-je ! Pour moi, ça revient à être un fond dans mon trip sans se pourrir la santé (et encore... cela n'est pas tout à fait vrai).

Ou alors ce n'est qu'un truc de jeunesse... Qui tend à disparaitre, apparemment.

Publié : 03 Sep 2007, 17:01
par Beltane
Pour moi, c'est encore plus fort que tout ce que tu as proposé.
D'où mon absence de réponse.

J'ai 41 ans et je suis toujours dans mon trip, à fond dedans, même. Parce que je ne peux pas écrire si je n'y mets pas mes tripes et si je ne prends pas mon pied en le faisant ;)

Donc rassure-toi, ça ne passe pas forcément en prenant de l'âge.

Publié : 03 Sep 2007, 17:10
par Zordar
Quand je tiens une bonne idée je suis excité comme une puce ! J'ai hate de la coucher sur mon ordi ! :wink:

Publié : 03 Sep 2007, 17:16
par ereneril
Désolé pour la mauvaise interprètation.

Sinon, je suis un peu comme Zordar.

Quand j'ai une bonne idée, j'ai hâte de la coucher par écrit.

Par contre je ne ressens pas grand chose après, si ce n'est pas satisfaction du devoir accompli, comme le boucher d'Oliv.

Publié : 03 Sep 2007, 17:19
par Roanne
Pour ma part, quand j'écris si je suis contente de mon travail je me sens bêtement bien lorsque j'enregistre le résultat et que j'éteinds mon PC. Sereine.
Pendant l'écriture je ne sais pas trop, je crois que je passe par tous les stades possibles, ça dépend.
Donc je ne sais pas trop pour quoi voter.

Publié : 03 Sep 2007, 17:41
par Cian
Pas voté,
aucune réponse ne me convient scratch ...
Je dirais plutôt que ce sont les persos qui subissent mon humeur que l'inverse. :twisted:


Cian, tigre perplexifié

Publié : 03 Sep 2007, 18:31
par Draconesse
Ben je n'ai juste pas pensé à ce cas de figure :-?

L'inverse, oui, car écrivant parfois à la première personne, je me mets dans le même état d'esprit que le héros pour penser des trucs généralement très tordus, ou peu commun (parmi mon expérience personnelle).

Un exemple possible, le suicide : phase préparatoire et décision, pendant, après. Certes, je ne l'ai fait qu'une fois, mais c'est une expérience à tenter, mentalement parlant. Et certainement pas l'exercice le plus facile ! J'en suis ressortis avec un moral assez bas, et qui l'est resté un bon bout de temps. L'après-coup, classique. Le résultat était satisfaisant.
[à noter qu'il y a deux phases préparatoires : l'une – très longue – où le personnages s'interroge, se remet en question, l'autre où il se décide. Mais bon tout le monde ici doit le savoir :), ayant sans doute plus d'expérience que moi à ce sujet]

Publié : 03 Sep 2007, 18:56
par lambertine
Aucun. sans façon. Merci.

Publié : 03 Sep 2007, 19:00
par Napalm Dave
J'ai voté "l'euphorie", car c'est souvent ce que je ressens lorsque j'ai bien achevé un travail perso, le plus souvent, c'est plutôt l'impression du travail bien fait, donc c'est un peu moins fort.
C'est un peu comme tremper et retremper une épée plusieurs fois puis de graver les décors sur sa garde, un travail d'artisan quoi, je me sens satisfait.

Publié : 04 Sep 2007, 09:15
par Enea
Draconesse a écrit :Mmh... peut-être que je ne me suis mal exprimée...

Je ne parle pas de l'émotion possible après avoir écrit, mais plutôt celle qu'on peut avoir pendant, à choisir ses mots avec soin, à décrire un scène ou autre, que sais-je ! Pour moi, ça revient à être un fond dans mon trip sans se pourrir la santé (et encore... cela n'est pas tout à fait vrai).

Ou alors ce n'est qu'un truc de jeunesse... Qui tend à disparaitre, apparemment.


Un truc de jeunesse, oh que non. Moi ça fait quinze ans que ça dure et je me régale toujours autant voire plus. Et je ne voudrais surtout pas que ça s'arrête ! C'est pire qu'une drogue, ou plutôt bien meilleur.

Publié : 04 Sep 2007, 19:12
par Draconesse
Toi et Beltane me rassurez.

Je ne m'y connais pas dans le domaine "drogues & co", mais il ne fait aucun doute que qu'avec l'ériture c'est pire :lol: Rien qu'avec la longueur de l'effet : jusqu'à 5 jours d'affilés (certes j'écrivais, mais il n'y avait pas de temps mort) pour moi, et en plus sans dormir beaucoup à cause de l'exitation induite^^

Publié : 04 Sep 2007, 19:34
par GabrielleTrompeLaMort
Toi, Draconesse, tu devrais tenter le Nanowrimo ( www.nanowrimo.org ) ;)
Il y a un topic dans ce forum aussi. ^^

Sinon, pour répondre au topic, ça dépend : si c'est une idée soudaine, je vais être euphorique, limite histérique pendant que j'écris.
Si c'est mon roman et que j'arrive à une scène moyen, et que la suivante est bien plus appétissante, mais que celle-ci est un passage obligé, ben... moyen quoi.
Bon, allez... hop, répondu !