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Publié : 28 Jan 2008, 01:38
par Curwen
Ah, les auteurs qui ont plusieurs chefs-d'oeuvre à leur actif, ils sont quand même assez rares heureusement. Ils sont suffisamment écoeurants comme ça les gens pleins de talent.

Bien souvent, on se rappelle d'un auteur pour un roman phare et donc c'est là que je bricole ma petite règle du premier roman célèbre ou bien du roman longuement muri pendant la carrière de l'auteur.

Bref, si vous avez du mal avec votre deuxième roman, mieux vaut espérer pour vous que c'est une phase et non un symptome que vous avez déjà tout dit...

Publié : 28 Jan 2008, 08:48
par Beorn
Je ne sais pas très bien, mais je voudrais préciser une chose : quand on a sous la main un auteur qui écrit un best sellers, en général, on s'aperçoit qu'il n'en est pas à son coup d'essai. Il y a souvent eu des ratés avant, des demi-succès, enfin, un travail de fond quoi...

Donc les hypothèses du "premier roman génial et des autres moins bon", ou de "l'auteur expérimenté qui décroche tout à coup la célébrité avant de retomber dans l'oubli", elles ne sont pas si éloignées à mon avis.
Il y a du travail avant, il y a de moins bons romans après (ou moins vendables).

Publié : 28 Jan 2008, 10:57
par Helia
Moins vendables, je crois. Ou disons que si un premier roman va plaire à un lecteur, un autre va lui préférer le second, ou autres. Parfois, en tout cas, surement pas toujours.

Je prends un exemple: J'aime énormément Un roi sans divertissement de Jean Giono, mais les autres - même si je ne les ai pas tous lu -, bof. Pourtant Un roi sans divertissement est loin d'être le plus connu et/ou le plus apprécié.

Publié : 28 Jan 2008, 11:31
par Kran
Oui, dans ces histoires, le marketing se heurte au talent, le "Best-seller" se confond avec le chef-d'œuvre. Combien de ces derniers doivent êtres noyés sous la masse des publication annuelles? Combien de Best-seller passeront l'épreuve du temps?

Ecrire un nouveau texte

Publié : 28 Mai 2008, 14:42
par Lyssandre
Voilà, je voulais savoir comment vous faisiez pour passer d'un texte à l'autre... Vous y parvenez immédiatement ? Il vous faut un temps de repos ?

Parce que je me sens tellement vidée après avoir écrit une nouvelle, que j'ai la nausée rien qu'à l'idée de prendre un stylo pendant au moins trois mois. Alors je cache ça sous un "Pas le temps" (excuse tellement mauvaise qu'elle me fait honte ! Et pourtant, j'ai osé la sortir à l'affreux Oliv :lol: )
Mon texte fini, je me sens toute triste, et j'ai surtout ce sentiment horrible d'avoir tout dit. De ne plus rien avoir dans les tripes (oui, je comprends votre fou rire, si mes tripes devaient tenir en 40000 caractères...). Et je suis à chaque fois convaincue que plus jamais je n'écrirai.
Et puis un matin, quelques mois plus tard, j'ai un flash. Une idée, d'un coup, je prends un stylo, et c'est reparti...
Je n'avais rien écrit depuis novembre, et ce matin j'ai accouché de 6000 caractères. Accouché, oui, étant donné le temps de gestation, j'estime le terme approprié... :lol:

Publié : 28 Mai 2008, 14:48
par Beltane
J'ai besoin d'un temps de pause, pour me remettre du texte achevé, m'en libérer, et savoir entrer dans le suivant.

Une sorte de baby blues, aussi, parfois, quand tout est vraiment terminé (écriture, corrections, bon à tirer) et que le bébé se retrouve en librairie.

Tant qu'un texte n'est pas achevé, j'arrive à travailler sur plusieurs nouvelles à la fois. Mais dès que l'une commence à prendre la prééminence, alors je perds ma capacité "multitâches" ;)

Publié : 28 Mai 2008, 16:56
par Youpisam
Je rejoints Beltane sur cet espèce de deuil qu'il faut faire une fois une œuvre achevée. Après avoir crée un univers pour un jeu de figurine, j'ai été comme vidé de toute la fantasy que j'avais pu emmagasiné depuis mon enfance. Cela fait bientôt 3 ans que j'ai terminé cet univers et aujourd'hui encore, j'ai du mal à créer quelque chose dans de la fantasy pure, comme si elle était, pour le moment, hors de moi.

Pour ma propre expérience, j'ai plus eu l'impression de vider une partie de mon imagination. J'ai pu embrayer sur du fantastique sans vraiment de problème.

Après, c'est une question de personne, j'imagine.

Amicalement
Samuel

Publié : 28 Mai 2008, 17:13
par adu
Il y autant de différences que d'hommes.


(oh purée c'est beau !)

Mlle Edit : avec un S, c'est mieux. whistle

Publié : 28 Mai 2008, 17:15
par Lyssandre
adu a écrit :Il y autant de différences que d'homme.


(oh purée c'est beau !)


oui, sauf que si tu dis "homme", il n'y en a qu'un... alors à moins qu'il ne souffre de schizophrénie... :lol:

Publié : 28 Mai 2008, 17:15
par Beltane
adu a écrit :Il y autant de différences que d'homme.


(oh purée c'est beau !)


Plusieurs différences, un seul homme ? scratch

Publié : 28 Mai 2008, 20:38
par Beorn
Lysandre a écrit :Parce que je me sens tellement vidée après avoir écrit une nouvelle, que j'ai la nausée rien qu'à l'idée de prendre un stylo pendant au moins trois mois.


Je ressens exactement la même chose. Comme si je ne pourrais plus rien écrire de ma vie sans répéter ce que je viens de faire.
Et puis zou, un jour, une idée vient, des phrases nouvelles, et c'est reparti.

Vous y parvenez immédiatement ? Il vous faut un temps de repos ?


Le temps de trouver une nouvelle idée excitante. Pour moi, se forcer à écrire quand on n'a pas cette fameuse idée, c'est comme s'acharner à vouloir remplir un verre avec une bouteille vide.

Publié : 28 Mai 2008, 20:49
par Lyssandre
Beorn a écrit :Le temps de trouver une nouvelle idée excitante. Pour moi, se forcer à écrire quand on n'a pas cette fameuse idée, c'est comme s'acharner à vouloir remplir un verre avec une bouteille vide.


Je suis contente que quelqu'un ressente la même chose que moi, je me sens moins bête... :lol: Surtout que c'est quand même Tonton Beorn !
Je me rappelle d'une certaine personne qui se moquait royalement de moi parce que je ne pouvais pas me forcer à écrire. :evil: Oui, je ne vivrai jamais de ma plume, avec mon taux de production, mais ce n'est pas mon but...

Là, un sujet d'appel à texte m'a tapé dans l'oeil, une heure après j'avais déjà tout mon synopsis...

Publié : 28 Mai 2008, 20:52
par Kran
Lyssandre a écrit :Là, un sujet d'appel à texte m'a tapé dans l'oeil, une heure après j'avais déjà tout mon synopsis...


Pareil. :cheers:

Ça, c'est un message constructif.

Moi, je passe d'un texte à l'autre sans problèmes, mais il m'arrive de rester devant mon écran en bavant parce que j'ai les neurones blancs.

Publié : 28 Mai 2008, 20:57
par Oph
Pareil que Kran.
Je peux bosser en parallèle sur plusieurs textes, je le fais même couramment : en ce moment, un roman est en pause pendant que j'écris une nouvelle, et je retouche en alternance deux ou trois autres trucs. D'expérience, si je suis trop à fond dans une seule histoire, d'une part elle a tendance à me bouffer toute ma capacité cérébrale alors que j'en ai besoin pour d'autres tâches, et d'autre part je me sens démunie quand je sèche dessus.

Mais des fois, certains jours, pas moyen d'écrire. Dans ce cas, je laisse couler, ça revient généralement assez vite.

Publié : 28 Mai 2008, 21:12
par Napalm Dave
Par la force des choses, je bosse sur plein de textes en même temps, et je crois d'ailleurs que si je faisais tout le temps la même chose, je finirais par écrire des navets.
Je crois que l'esprit a besoin de se reposer et de planifier d'autres projets. C'est ce "planifier" qui est précisément problématique: nos vies souvent compliquées nous obligent souvent à finir AT comme projets persos dans l'urgence, à de rares heures de temps libre où l'on est souvent fatigué.

Personnellement, j'ai un tel bouillonnement d'idées en SF, comme en fantastique comme en fantasy que je suis obligé d'écrire des notes organisées sur des classeurs et cahiers. Cela relève un peu de la monomanie, néanmoins, il faut que ça sorte "ça servira forcément plus tard" me dis-je toujours. Dans une seule soirée, je peux passer d'un projet d'écrit à un autre sans trop de difficulté, malheureusement, un mélange de dispersion et de maniaquerie m'oblige à terminer tout ce que j'ai commencé, ce qui fait que je suis parfois insupportable à vivre car je m'énerve dès qu'un contretemps m'en empêche...

Publié : 28 Mai 2008, 21:53
par Altéa
Pour ne pas me lasser d'un roman, j'entrelace entre les différentes séances d'écritures des textes plus courts, sans genre, libres de tout. Et puis, depuis gamine, dès que je suis dans un bus ou en train de balader mes amours (je parle de mes chiens :roll: ), je refais la fin d'un film, reprends à ma sauce un roman ou invente une histoire, me retrouvant en pleine forêt à déblatérer des dialogues : je vous dis pas la tête des quelques rares promeneurs qui me croisent et que je vois à peine, plongée dans mes rêveries.

Donc, entre SF, elferies ou guerres sanglantes, je me laisse prendre par les pensées. Et quand je me retrouve devant mon pavé à relire, à retravailler etc... j'ai du sang neuf à lui donner (façon de parler!).

Ce qui me panique, c'est de terminer un texte ou un roman... Si j'écris, c'est pour exister... Si j'écris après avoir terminé qqch, c'est pour vérifier, en quelque sorte, que je peux le faire... que la magie est toujours là. Je trouve que créer, que ce soit en art, musique ou par écrit, est... vital. Je dirai que ce n'est pas moi qui choisit quand écrire, c'est le moment qui me choisit (c'est tout à fait clair, non whistle ?)

Bon... j'arrête :oops:

Publié : 28 Mai 2008, 22:44
par Grenok
Napalm Dave a écrit :Par la force des choses, je bosse sur plein de textes en même temps, et je crois d'ailleurs que si je faisais tout le temps la même chose, je finirais par écrire des navets.


Moi c'est exactement le contraire: je n'écris qu'un seul texte à la fois, de façon à pouvoir lui consacrer tous mes efforts. Si je travaille sur un projet différent avant d'avoir terminé, tous les autres textes en cours de rédaction sont suspendus. Autant dire qu'en dehors de mon roman, je n'ai pas beaucoup de textes en cours --- au mieux une nouvelle de temps en temps.

Par contre, pour en venir au coeur de la discussion, quand je termine quelque chose, j'ai souvent besoin d'un temps de latence, un peu comme s'il fallait que laisse travailler mon imagination avant d'écrire. De même, si je bloque, je laisse reposer quelques jours et généralement quand je reprends la plume ça va mieux. Mais il est rare que je me lance dans autre chose: je crains la dispersion plus que tout.

Publié : 29 Mai 2008, 08:55
par Beorn
Lyssandre a écrit :Je suis contente que quelqu'un ressente la même chose que moi, je me sens moins bête... Surtout que c'est quand même Tonton Beorn !


Ron ron, je ronronne quand j'entends ça... Ben quoi, les labradors, ils n'ont pas le droit de ronronner ?

Grenok a écrit :Moi c'est exactement le contraire: je n'écris qu'un seul texte à la fois, de façon à pouvoir lui consacrer tous mes efforts


Moi aussi. Quand j'ai un texte en tête, j'y pense en permanence dans un petit coin de ma tête. ça travaille tout seul pendant la nuit et pendant que je fais autre chose: dans ce contexte, les idées se développent et font des petits.
Ce ne serait pas possible avec deux textes à la fois.
D'ailleurs, ce n'est pas que pour écrire : je n'arrive jamais à faire deux choses à la fois. :lol:

Re: Ecrire un nouveau texte

Publié : 30 Mai 2008, 20:08
par Sombreloup
L'écriture est devenue tellement importante dans ma vie que je passe rarement plus de quelques jours sans la pratiquer, que je vienne d'achever un texte ou pas.

Publié : 31 Mai 2008, 09:40
par Samantha
Comme Grenok et Beorn ! Là je me sens vidée après 2 ans et demi consacrés à mon diptyque (bon j'ai dû écrire une dizaine de nouvelles durant cette période et des poèmes, mais c'était différent. Ce n'était que des bribes minuscules, il y avait une histoire dominante dans ma tête). Et là, je me dis qu'après les partiels, les corrections éditoriales commencent. C'est comme y retourner. Mais pendant une journée ou deux après avoir écrit "FIN", plus envie d'écrire. Et maintenant...

...

...
Je n'ai qu'une envie : commencer mon roman "Ne les oubliez pas". Ce n'est pas du tout du tout de la fantasy, mais un témoignage réel, même si je vais devoir maquiller quelques noms. Je pense que cela peut être une bonne solution de transition, écrire quelque chose de totalement différent.