Lyssandre a écrit :En fait, je n'ai rien contre les fanfics. C'est juste que je ne comprends pas l'intérêt qu'on peut y trouver...
Mais Max sait que j'ai toujours admiré le temps qu'il y avait passé. Honnêtement. Cela dit, ça mériterait vraiment un débat, pas sur le pour/contre, juste pour expliquer ce qu'on gagne à écrire une fanfic par rapport à un texte perso... Ca fait un moment que je me pose la question...
siana-blackangel a écrit :On peut au moins y trouver trois intérêts.
- Améliorer son écriture en écrivant
- Améliorer son écriture en bêta-lisant
- Faire durer le plaisir sur une histoire (terminée ou non) et s'imaginer des scénarios encore et encore
J'ai une amie qui en écrit aussi, et c'est son premier projet d'écriture. Elle est à fond dedans, elle aime imaginer des tonnes de possibilités, elles trie, elle choisie, elle écrit... et je l'encourage. Je fais aussi sa bêta-lecture, même si c'est du Twilight (ou un savant mélange de toutes les séries américaines et de tous les films qu'elle aime) et que c'est pas mon truc. Mais peu importe, niveau bêta-lecture c'est interessant, ça nous fait progresser toutes les deux (j'ai d'ailleurs remarqué que je prêtais beaucoup d'attention à la sonorité des mots, à la musicalité des phrases. ).
Et puis, elle a un autre projet davantage personnel en tête, mais elle me répète qu'elle préfère commencer par des fanfics pour s'améliorer avant.
Ça répond un peu à tes interrogations? ^^
Lyssandre a écrit :Pas vraiment, non.
On améliore aussi son écriture en écrivant des trucs perso.
On améliore aussi sa bêta-lecture en lisant des trucs perso.
Faire durer le plaisir, ok, je veux bien... Quand j'avais 8 ans, j'ai commencé une "fanfic" (je mets des guillemets à cause de ce que ça a donné... bah oui, à 8 ans...) sur l'univers de la Belgariade. mais ça m'a gavée, j'inventais pas assez, j'avais pas assez de liberté dans ce que j'écrivais. 8 ans et déjà chieuse, quand j'y pense... (du coup, je suis passé à un roman sur une histoire de petit chat... )
On n'est pas hyper-frustré de finir une fanfic, soit le type même du truc qui, même bossé à fond et parfait au niveau formel, n'aura jamais la moindre chance d'être publié ? On est pas hyper malheureux de se dire que cet écrit ne nous appartient pas parce que nous n'avons pas accompli le travail premier de création de l'univers (perso compris) ?
Oph a écrit :Moi, ce qui m'a bloquée dès mon plus jeune âge par rapport à la fanfic, c'est l'impression que quoi que je fasse, je ne pouvais que trahir l'œuvre de base, et donc, quelque part, saper l'univers même auquel je tâchais de rendre hommage.
J'ai donc très tôt privilégié le plagiat éhonté plutôt que la continuation avouée d'œuvres existantes (au moins, j'en faisais ce que je voulais), avant de prendre un peu plus de distance vis-à-vis de mes inspirations. Mes histoires ont dû devenir vaguement originales à partir de l'adolescence.
En gros, mes fanfics sont :
1- rares (un bout de machin sur le Disque-Monde aux alentours de 1999, du roleplay Star Trek et Marvel il y a quelques années, et donc, cette semaine, une page dans le monde de Freaks' Squeele sur appel de l'auteur).
2- toujours très courtes, ça limite la trahison.
3- tournées de façon à ne jamais mettre en scène les personnages principaux de l'œuvre originale, et si possible, pas les lieux les mieux connus non plus.
Moyennant ça, entre deux projets plus personnels, ça peut détendre.
siana-blackangel a écrit :Il me semble que ceux qui se lancent dans les fanfics savent bien où ils vont, sans publication à la clé. Donc la motivation à écrire doit être la passion envers l'histoire reprise, principalement. Parce qu'à bien y réfléchir, écrire une fanfic n'a peut-être pas toujours d'autre intérêt que faire durer la passion.
Mais il reste toujours une part de création à partir du moment ou on s'autorise des libertés par rapport à l'histoire de base. De cette façon, mon amie a modifié le scénario de Twilight, à partir d'un moment donné de l'histoire, pour lui faire prendre une autre direction, puis elle a ajouté un personnage de sa création, et tout cela en restant dans l'univers.
Et je réponds à Siana :
Si l'histoire a pris un autre tournant, alors ce n'est plus le même univers. On tombe exactement dans le cas que j'évoquais, où la fanfic trahit l'œuvre originale au lieu de la compléter.
Quitte à écrire "ce que j'aurais voulu que soit l'histoire X", autant se l'approprier complètement. Avoir son propre contexte, ses propres personnages, être libre de réinterpréter le mécanisme de l'histoire comme on l'entend.