Estudiantinement Vôtre...

[Anilori]

Pour la première fois de ma vie, j'ai l'impression de n'être pas motivée par mes études... ça me fait culpabiliser, mais culpabiliser...

Faut dire aussi, trimer pour passer l'agrégation quand on a autant envie d'enseigner que d'aller se pendre, et qu'en recherche il n'y a pas de postes en perspective... Qu'est-ce que je fais dans cette école bon sang de bois (au fait Nynaeve, on ne serait pas dans la même par hasard ?)

[Nynaeve]

T'es bordelaise ? Ou t'as des profs comme les miens ?
*quoique la prof dont je parlais est unique en son genre*

T'es dans quelle école ? L'ENS ? *gloups, dire qu'on m'a rabattu les oreilles avec cette satané école pendant un an, alors que ça ne m'intéressait pas le moins du monde *

[Jerome]

Bah, le bac, un mauvais moment à passer, rien de plus.

Moi, j'aime mes études d'histoire...

Surtout depuis que je les ai abandonnées

Du coup, j'ai le reste de l'année pour glander et me remettre des épreuves du bac avant de m'y remettre, cette fois dans une autre fac...
On n'échappe pas à ses propres aptitudes, les amis. Je n'aurais jamais cru à quel point la littérature est importante pour moi, au lycée, ma prof était ronflante et j'avais autant de soin pour mes livres que pour mes cleanex, mais au fond, ça me bottait. Que de l'histoire et un peu d'anglais une année entière, c'est la misère, je dors presque en cours.

Ces derniers temps, je me surprends même à rédiger des dissertations de lettres par plaisir, c'est vous dire

Je suis fou. Et oisif, en ce moment.
Bon courage à tous les étudiants de ce fofo...

[Anilori]

T'es dans quelle école ? L'ENS ? *gloups, dire qu'on m'a rabattu les oreilles avec cette satané école pendant un an, alors que ça ne m'intéressait pas le moins du monde *

Chuis à l'ENS oui, celle de Lyon - mais comme il me semblait t'avoir entendu dire que tu étais entrée dans une grande école et qu'à ma connaissance, à la sortie d'une prépa littéraire le choix en la matière est quand même relativement limité, je me disais que peut-être... C'eût été cocasse...

[Xss]

On n'apprends aucune technique car ça "bride la créativité". Il faut justifier jusqu'à l'emploi des clous pour faire tenir une caisse en bois et on y vénère le glauque et le moche...

+ tout le reste de ton post Elsie.
Dis, ma petite, c'est pas toi qui une fois avait raconté sur le forum qu'un p'tit branleur intéllectuel dans ton école d'art plastique avait lâché, en voyant un tas de caisses, une petite réflexion du style "hm, ouais, sympa l'arrangement des caisses. Cette oeuvre fait ressortir le côté chaotique du bois naturel, plus blabla bla et blablabla", alors que les caisses en question n'étaient en aucun cas une oeuvre d'art, sinon les produits que venait de livrer la compagnie X pour l'école et qu'elle avait fichu en plein milieu du couloir?

[Nynaeve]

T'es dans quelle école ? L'ENS ? *gloups, dire qu'on m'a rabattu les oreilles avec cette satané école pendant un an, alors que ça ne m'intéressait pas le moins du monde *

Chuis à l'ENS oui, celle de Lyon - mais comme il me semblait t'avoir entendu dire que tu étais entrée dans une grande école et qu'à ma connaissance, à la sortie d'une prépa littéraire le choix en la matière est quand même relativement limité, je me disais que peut-être... C'eût été cocasse...

C'est sûr. En fait, tu vas rire, mais avant d'entrer en prépa, je ne savais même pas ce qu'était l'ENS. Honte à moi !
Mais au bout d'une année, j'ai vite rattrapé mon retard. Seul problème, c'est que ça ne m'intéressait pas, mais alors pas du tout. Principalement parce que la littérature et moi... enfin ça collait pas (peut-être à cause de la prof que j'ai eu aussi ). Et puis, je ne sais pas, peut-être que je ne me sentais pas à la hauteur pour le concours. Si j'avais été en khâgne, j'aurais passé le concours *parce qu'obligée de le passer* mais sans motivation.

La seule chose qui m'a motivée en prépa, c'était l'idée de pouvoir rentrer à Sciences Po. J'avais raté le concours à Bac 0 et je n'y ai pas trop cru quand j'ai repassé le concours à Bac + 1. Mais j'ai dû sous-estimer l'année de prépa.

[orque fou]

Chuis à l'ENS oui, celle de Lyon - mais comme il me semblait t'avoir entendu dire que tu étais entrée dans une grande école et qu'à ma connaissance, à la sortie d'une prépa littéraire le choix en la matière est quand même relativement limité, je me disais que peut-être... C'eût été cocasse...

je m'incline bien bas, je ne suis qu'en khâgne lyon.

Alors dis moi, l'ens, c'est comment par rapport à la khâgne? ( niveau travail)

[Nynaeve]

Alors dis moi, l'ens, c'est comment par rapport à la khâgne? ( niveau travail)

Parce qu'il y aurait pire que la khâgne ?
Bon, d'accord, je

*non, mais c'est vrai. Les témoignages de mes amies khâgneuses me laissent penser qu'elles vont devenir suicidaires avant la fin de l'année *

[Anilori]

Grosso modo, tu passes deux ans à ne rien fiche et à te déshabituer lentement de toutes tes méthodes, et puis la troisième année on t'écrabouille sous le programme de l'agrégation. Ca fait mal

Comme disait Nynaeve, j'ai passé le concours parce que j'étais bien obligée, et puis comme il se trouve que je l'ai eu, j'allais pas snober la perspective... Et voilà maintenant je me retrouve condamnée à être prof (enfin, faut déjà que je survive aux oraux de l'agreg )

EDIT : oui, personnellement je souffre plus qu'en khâgne - essentiellement parce que j'étais dans une petite prépa tranquille sans concurrents directs et avec tout le corps professoral derrière moi - ça aidait au moins à me donner un minimum de confiance en moi, tandis qu'ici, vu le niveau de mes camarades (et sachant qu'il y en a de meilleurs encore à Ulm), vite fait de déprimer...surtout quand on n'a pas la moindre ENVIE d'avoir cette saleté de concours

[Nynaeve]

Comme disait Nynaeve, j'ai passé le concours parce que j'étais bien obligée, et puis comme il se trouve que je l'ai eu, j'allais pas snober la perspective... Et voilà maintenant je me retrouve condamnée à être prof (enfin, faut déjà que je survive aux oraux de l'agreg )

Prof, voilà, ça aussi, ça ne me plaisait pas, mais pas du tout. Déjà parce que mes deux parents sont profs (bon ok, en collège, c'est pas le niveau de l'ENS et de l'agreg, ok), mais ils sont profs quand même. Et je n'ai aucune envie de faire comme eux *contrairement à la stupide loi qui dit que les enfants de profs deviennent profs à leur tour*.

En tout cas, courage Anilori, courage ! Tu dois bien pouvoir te spécialiser dans une matière que tu aimes, non ?

* Pour moi, c'était l'histoire. d'ailleurs, ça l'est toujours *

[Anilori]

C'est la seule idée d'enseigner qui me paralyse, avec ma phobie sociale, je perds tous mes moyens dès que je dois parler en public, alors l'idée de faire cours...

Je rêve de me réfugier dans la recherche, en grec ancien de préférence, mais nos profs nous expliquent que c'est absolument impossible en ce moment - pas de postes...

[L'Hystrion]

Ben moi j'adorais le droit, j'adorais être étudiant et j'adorais apprendre.

Et maintenant, ben je sais pas ce que je donnerai pour redevenir un étudiant insousciant qui n'a rien de mieux à faire que de râler après les injustices de la fac et la difficulté de certaines matières !

ok ok, je sors.
Mais bon
snifff.... veux redevenir un jeune étudiant plein d'insousciance

L'Hystrion,
Motivé par les études

[Xss]

Je rêve de me réfugier dans la recherche, en grec ancien de préférence, mais nos profs nous expliquent que c'est absolument impossible en ce moment - pas de postes...

C'est sans doute pas le meilleur sujet pour en parler, mais bon...
Pas de postes...En France ou partout ailleur? : peut-être que tu n'en as aucune envie, mais si tu essayais d'immigrer dans un autre pays qui proposerait des postes ? (à condition que tu ais le cran de partir voir ailleurs... Faut voir si pour toi c'est pire qu'être prof ou non).
Sinon, je ne peux que te souhaiter de trouver un boulot X en tant qu'illustratrice, car comme ça je suppose que tu seras heureuse.
Courage! "calinous"

[zen]

Je rêve de me réfugier dans la recherche, en grec ancien de préférence, mais nos profs nous expliquent que c'est absolument impossible en ce moment - pas de postes...

Je compatis. J'avais le même souhait. On m'a fait la même réponse, en me disant "de toute façon, ton thème de recherche n'est pas à la mode en ce moment, tu as vraiment une vision trop anthropologique !". Du coup, je me prépare à bosser dans la valorisation du patrimoine, histoire de faire quelque chose de bien quand même, d'économiser, et qui sait, de m'expatrier dans un pays qui laisse sa chance à la recherche en histoire ancienne grecque.

[le_navire]

Mais-heu.
Arrêtez de vous laisser casser vos rêves par les profs ! D'autant que c'est souvent le meilleur moyen pour eux de faire le tri dans les étudiants vraiment motivés, ceux qui sont prêts à y aller à fond pour faire ce qu'ils veulent vraiment !
Un étudiant en doctorat représente un énorme investissement de la part d'un prof. Si l'étudiant déccroche avant son diplôme, c'est autant de temps perdu pour le prof. Ils ont intérêt à se retrouver avec des doctorants qui s'accrocheront quelle que soit la difficulté, donc le premier discours, a fortiori depuis que les places sont chères et les sous rarissimes, c'est de dire aux étudiants : ça ne sert à rien, vous n'y arriverez pas, pas de place, pas de place ! Donc, vous repoussez le chapelier fou, et vous vous asseyez devant une tasse propre...

[Beorn]

La seule chose qui m'a motivée en prépa, c'était l'idée de pouvoir rentrer à Sciences Po. J'avais raté le concours à Bac 0 et je n'y ai pas trop cru quand j'ai repassé le concours à Bac + 1. Mais j'ai dû sous-estimer l'année de prépa.

Nooon ? Tu es à Siences Po ? A l'IEP de Bordeaux en AP ?

[orque fou]

Grosso modo, tu passes deux ans à ne rien fiche et à te déshabituer lentement de toutes tes méthodes, et puis la troisième année on t'écrabouille sous le programme de l'agrégation. Ca fait mal

Comme disait Nynaeve, j'ai passé le concours parce que j'étais bien obligée, et puis comme il se trouve que je l'ai eu, j'allais pas snober la perspective... Et voilà maintenant je me retrouve condamnée à être prof (enfin, faut déjà que je survive aux oraux de l'agreg )

EDIT : oui, personnellement je souffre plus qu'en khâgne - essentiellement parce que j'étais dans une petite prépa tranquille sans concurrents directs et avec tout le corps professoral derrière moi - ça aidait au moins à me donner un minimum de confiance en moi, tandis qu'ici, vu le niveau de mes camarades (et sachant qu'il y en a de meilleurs encore à Ulm), vite fait de déprimer...surtout quand on n'a pas la moindre ENVIE d'avoir cette saleté de concours

moi aussi je suis d'une prépa provinciale. ( comme dit notre prof principale, on est un peu bécassine pour les prépas parisiennes). En 10 ans, ya jamais eu d'admis, mais les profs ne desespèrent pas. Néanmoins, je ne serai pas l'heureux élu. ( je prépare plus les IEP)
Mais au moins, t'es fonctionnaire! Et à partir de l'ENS, tu peux partir ailleurs, faire d'autres formations! ( genre ENA). Et dis toi au moins qu'à priori, tu sera propulsée prof de prépa rapidement, c'est plus valorisant que le collège. ( je ne dis pas que c'est nul, je parle seulement du niveau des classes)

[Pépère]

En gros : on n'y apprends qu'une chose, la branlette intellectuelle.

Tiens c'est marrant pour les taupins la branlette intellectuelle c'est le calcul... doit y avoir plusieurs méthodes exotiques...

Dis, ma petite, c'est pas toi qui une fois avait raconté sur le forum qu'un p'tit branleur intéllectuel dans ton école d'art plastique avait lâché, en voyant un tas de caisses, une petite réflexion du style "hm, ouais, sympa l'arrangement des caisses. Cette oeuvre fait ressortir le côté chaotique du bois naturel, plus blabla bla et blablabla", alors que les caisses en question n'étaient en aucun cas une oeuvre d'art, sinon les produits que venait de livrer la compagnie X pour l'école et qu'elle avait fichu en plein milieu du couloir?

Soit il s'agissait d'une plaisanterie, soit le gars est une plaisanterie à lui tout seul...

Soit vous n'arrivez pas à penser comme lui...

Arrêtez de vous laisser casser vos rêves par les profs ! D'autant que c'est souvent le meilleur moyen pour eux de faire le tri dans les étudiants vraiment motivés, ceux qui sont prêts à y aller à fond pour faire ce qu'ils veulent vraiment !

Ouais heu je suis pas convaincu. Quand on nous dit qu'en chimie y a plus de place c'est pas qu'on veut les élèves bons et motivés seulement...



J'aurais peur de m'étaler sur ma vie estudiantine, mes chevilles (pourtant robuste) risquerait d'éclater (sans qu'il y ait de quoi à la réflexion)

Par contre je peux dire que j'adore cette vie : toujours apprendre... je pourrais passer ma vie à apprendre des choses (pas en continue, parce qu'il faut créer aussi mais les deux ne sont pas incompatibles...), avec les thèmes les plus variés possibles... ah, le pied... mais non, pô possible... si les parents avaient été rentiers, je crois que je n'aurais pas eu de scrupules à me faire entretenir...

[GabrielleTrompeLaMort]

Moi j'aime bien être étudiante, ça a même été une libération, vu le nombre de déprimes et de crises que je me suis prise auparavant, parce que l'école et moi = 0.
La fac c'est pas pareil car, logiquement, on y fait ce qu'on aime...
Et j'aime bien la vie d'étudiante, elle est pleine de surprises. Pas que des bonnes, mais ça me plaît quand même.
Et je peux râler tant que je veux contre le boulot, j'aime quand même ce que je fais !

EDIT : Idem que Beorn pour son dernier paragraphe. Raaaah, apprendre, apprendre, apprendre ce qu'on aime, et qui nous intéresse !

[Chwip]

Je hais les études que je fais, je hais les examens, et je hais les nuits blanches.

Vivement ce soir que je rentre me coucher.