Muahaha, un sujet tendancieux.
Bon, presque tout a été dit... Flûte, que dire de plus ? :-/
Bon, vé essayer d'en parler de manière froide :-D
J'aurais tendance à penser qu'il y a 2 sources à la considération de l'infidélité :
- source biologique : instinctivement, une personne veut être le seul partenaire sexuel de son partenaire : c'est une stratégie gagnante pour la reproduction. Les enfants seront forcément les tiens.
- source idéologique (probablement liées elle-même à la source précédente, mais ayant subi des évolutions liées à la société, à la justification des instincts, ou à leur refus au contraire, selon le cas) : les relations sexuelles sont considérées comme "importantes".
Donc en général, la jalousie prend probablement sa source dans la stratégie évolutive qu'on suivi les primates (et de nombreux mammifères par ailleurs) : un couple qui dure est une source de progéniture stable.
Ensuite, elle trouve aussi justification dans nos shémas psychologiques : on nous enseigne que quand même, coucher avec quelqu'un, ce n'est pas rien.
A notre époque, où heureusement la sexualité peut être très largement décorrelée de la reproduction, c'est surtout la 2e solution qui est amenée.
En y réfléchissant d'un point de vue où j'espère supprimer une part d'instinct, je me dis qu'une relation sexuelle sans risque de procréation ne me semble pas plus importante que n'importe quelle relation sociale induisant du plaisir (une discussion, un jeu vidéo, une sortie, une bonne blague).
Si l'on met de côté le risque qu'une telle relation puisse détruire une relation prééxistante (car c'est déjà préjuger de nombreux éléments sociétaux), pour ma part, si ma copine passe 5 heures sur world of warcraft pendant que je fais du JDR, ou qu'elle aille passer la soirée chez un ami où, accessoirement elle couche avec quelqu'un, pour ma part j'aurai toujours fait ma partie de jdr. Et elle aura eu un plaisir peut être comparable à WoW (en mieux, j'espère quand même pour l'ami).
Rien ne change de mon point de vue.
Interdire une telle activité sous prétexte que je fais la même chose, ou juste "paske j'ai pas envie ça me blesse" me semble rejoindre, dans une moindre mesure, les jalousies abusives qui poussent certaines personnes à interdire à leur conjoint de sortir s'amuser, de voir des gens de sexe opposés, ou ce genre d'aberrations. Au final, c'est un désir égoïste qui prive son conjoint de quelque chose.
Ensuite, je ne prône pas la baise de tous avec tous (quoique ça soit déjà le cas). Je parle juste du cas où l'un des deux conjoints a des désirs sexuels extérieurs au couple : je n'arrive pas à justifier leur interdiction. C'est pour moi de l'égoïsme de la part du jaloux, et non pas de la part de l'hédoniste. Ou, quelque part, en suivant ce raisonnement, on peut justifier les interdictions abusives pesant sur les femmes dans certaines civilisations et époques : si la femme montre ses cheveux, elle ne se respecte pas, et ne respecte pas son mari.
Bref, dans le cas précédent du gentil cocu rôliste, ensuite, qu'elle me le dise ou pas... ne changera pas grand chose par rapport à la soirée que j'ai passé (où j'ai killé un dragon lvl 16 les amis !). Si, éventuellement, ce genre de savoir me blesse (ce que je peux comprendre malgré tout hein. Moi, ça me fait chier que ma copine joue à WoW tout le week end. Pareil quand une copine couche avec un autre.), je peux demander à rester ignorant de ce genre de détails si rien d'important ne s'y greffe (genre "le préservatif a craqué").
Une façon d'y perdre reste si le conjoint s'entiche beaucoup d'un amant, passant du temps avec ce +1 alors que j'aurais aimé qu'elle le passe avec moi : là, il y a discussion à avoir pour éviter de léser queqlu'un, et ça devient compliqué. Rien de fondamentalement différent avec la gestion indispensable d'un couple fidèle à 2, qui doit gérer les mêmes problèmes. Ptêt plus compliqué, avouons-le.
L'autre risque est bien sûr le départ du conjoint, que pourrait provoquer une relation trop agréable avec l'amant.
Le cas est possible, même si l'acceptation de la sexualité libérée rend le risque moins important : il faudrait vraiment que toute la vie de l'amant soit attirante, et pas uniquement son côté "amant", càd la qualité du sexe et les moments "faciles" (les rencontres romantiques, le sexe, toutes ces choses sont bien plus faciles à réussir qu'une vie au jour le jour ^^°).
Là, on peut le voir de deux façons :
- l'abandonné serait détruit et malheureux, et le couple et tout ce qui était construit serait perdu, quel gâchis.
- la personne qui part a trouvé un bonheur plus intéressant (on essaie de considérer que c'est après réflexion, et pas pendant une frénésie de passion que provoque un début de relation. Si on commence à gérer tous les comportements irréfléchis, on en sort plus, sans même parler d'infidélité ^^) et va donc être plus heureuse.
Donc soit la personne qui part est un égoïste destructeur, soit la personne qui l'empêche de partir est un égoïste étouffant.
Je me dis que si l'on aime réellement quelqu'un, on acceptera bien de le voir heureux. Dans une telle optique de couple libre, après tout, rien n'empêche que les anciens conjoints deviennent les amants, partageant toujours des moments agréables ensemble.
Bien sûr, c'est comme le marché du travail : cette vision (le libéralisme de l'amour ?) est d'autant plus efficace si le marché est porteur : si les gens ne sont pas avares en tendresse, sexe, relations, découvertes.
Or, il semble qu'il y a une misère sexuelle : des célibataires qui le restent pendant longtemps, les gens ne s'ouvrent pas facilement pour causes sociales indépendantes.
En contrepartie, si cette vision était plus répandue, peut-être y aurait-il moins de misère car plus d'acceptation des contradictions des désirs humains.
Mais bon, après tout, en France, nous avons une culture de l'infidélité qui perdure depuis des siècles ! C'est la diffusion du message américain qui semble mettre la fidélité au centre de l'amour (quelle triste façon de réduire tout ce qui fait l'amour à un orgasme..) : il n'y a pas une libération des moeurs, mais plutôt une cristallisation contre laquelle certains combattent.
Et vu que biologiquement, tout semble indiquer qu'au final l'humain est un animal fait pour être infidèle, alors que l'instinct pousse en général à être fidèle, on est pas sortis de l'affaire 
 
(C'était long hein ? On voit que j'ai rien à faire au boulot, non ? Qui a tout lu ? Hey, vous ronflez tous ? :-p )
De la fantasy ? Mais c'est pour les filles...