Les grosses maisons d'édition

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Bloody Rose
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Les grosses maisons d'édition

Messagepar Bloody Rose » 16 Juin 2007, 18:52

Allez je me lance dans un sujet, je pense que vous l'estimerez assez polémique pour avoir sa place ici, sinon toutes mes excuses et libre à toi chwip de le déplacer. :lol:
Donc voilà ces derniers temps j'ai quelque peu réfléchi à la situation des auteurs et des éditeurs et j'en suis venue à me faire une petite opinion sur ce que j'aimerais tenter de faire personnellement, j'en ai d'ailleurs discuté avec Merlin, c'était assez folklorique, j'ai du le souler le pauvre. :lol:

Alors niveau envoi de manuscrit, je commence à me demander si des auteurs qui ne veulent pas se spécialiser dans un genre en particulier n'auraient pas plus de chance en envoyant leurs textes dans des grosses maisons d'édition qui publient de tout et qui donc sont susceptibles d'accepter de tout. Enfin je sais que pour mon cas personnel, les envois chez des petites maisons d'édition spécialisées ne m'ont pas réussi, d'une part parce que les petites structures recherchent l'originalité, ce qui est loin d'être un atout de mes écrits :lol: , et d'autres parts car bien souvent comme elles débutent, elles ne veulent pas prendre trop de risques et publient surtout sur des coups de coeur ( comme c'est le cas pour 5S :wink: ). Donc voilà, je me suis fait ma petite réflexion et je me suis dit ( mais ce n'est qu'une hypothèse personnelle et non une affirmation, je précise bien ) d'un côté les auteurs qui débutent et qui n'écrivent pas dans un genre bien précis n'auraient-ils pas une petite chance d'être publiée dans le sens où les grosses maisons d'édition auraient moins peur de courir des risques car ils pourraient se relever tout de même en cas de gros flop ?
Je vous rassure tout de suite, je ne suis pas du tout idéaliste en disant ça, je sais très bien qu'il faudrait quand même avoir beaucoup de bol pour se faire remarquer par une grosse maison d'édition en étant un auteur inconnu, mais je me dis en même temps, il faut tenter au moins une fois pour voir ce que ça donne et je pense que c'est ce que je vais faire. :lol:

Au niveau professionnel, je pense aussi qu'en grandissant j'ai perdu cette envie de me lancer dans quelque chose de spécialisé. Je vois ce que ça a donné pour Oxymore, et personnellement, si je devais un jour monter un projet, je n'aurais pas envie qu'il finisse comme ça. :-?
Aussi, je pense que de nos jours, il est plutôt suicidaire d'ouvrir une maison d'édition en visant seulement certains genres en particulier, enfin du moins si on espère vivre de ça. Pour ma part, si je dois ouvrir ma propre maison d'édition un jour, je sais que je ne procèderai pas du tout de cette façon et que je publierai de tout, du roman au livre de cuisine. C'est vrai que d'un côté c'est bien beau de faire ce métier par passion en ne voulant publier que des genres que l'on aime, mais le problème c'est que pour cela, il faut de l'argent tout de même et l'argent ne vient pas forcément grâce aux ventes de livres qui nous passionnent personnellement. Aussi, je trouve qu'il est plus ambitieux d'allier les deux, c'est à dire de publier des genres qui se vendent pour se constituer un fond financier qui sera nécessaire pour publier également ce que l'on aime. Et puis je pense aussi qu'à la longue, on doit vite se lasser si on corrige et publie toujours le même style de livres, ça doit être plus intéressant et enrichissant d'avoir un peu de tout.

Voilà ma petite opinion sur le sujet. Quelle est la vôtre ? :P
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Blackwatch
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Messagepar Blackwatch » 16 Juin 2007, 19:10

Donc voilà, je me suis fait ma petite réflexion et je me suis dit ( mais ce n'est qu'une hypothèse personnelle et non une affirmation, je précise bien ) d'un côté les auteurs qui débutent et qui n'écrivent pas dans un genre bien précis n'auraient-ils pas une petite chance d'être publiée dans le sens où les grosses maisons d'édition auraient moins peur de courir des risques car ils pourraient se relever tout de même en cas de gros flop ?


Ca se tient comme raisonnement. D'un autre côté -comme j'aime bien les petites structures - une "petite" maison d'édition te donnera peut-être plus d'attention, même en cas de refus, quitte à te donner ta chance plus tard qu'une grosse boîte où il faut déjà parcourir pas mal d'échelons avant de peut-être intéresser quelqu'un.
Mon avis, bien que je n'aie jamais rien soumis aux maisons d'édition. :wink:
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Messagepar Bloody Rose » 16 Juin 2007, 19:24

Je suis d'accord au niveau de l'attention, mais après à force d'envoyer à des petites maisons d'édition qui te donnent des commentaires détaillés, tu connais déjà tes points faibles et tes points forts, je pense donc qu'après tu n'as plus trop besoin d'avoir cette attention. Et puis que ce soit chez les petites ou les grosses maisons d'édition il y a une partie qui reste toujours subjective. Je sais que pour ma part, je serais assez curieuse d'avoir cette fois un avis de professionnels très expérimentés, ça peut être un bon moyen de se faire une idée de son niveau et de voir jusqu'où on peut aller.
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Messagepar Blackwatch » 16 Juin 2007, 19:29

Je sais que pour ma part, je serais assez curieuse d'avoir cette fois un avis de professionnels très expérimentés


Pour sûr. Le risque est peut-être de ne pas tomber sur un pro expérimenté pour faire ton commentaire. Quand j'étais en année de DESS, une collègue avait effectué son stage chez Gallimard et elle était lectrice. J'ignore si c'est elle qui rédigeait les fiches, mais en tout cas, elle donnait la matière première.
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Neryelle
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Re: Les grosses maisons d'édition

Messagepar Neryelle » 16 Juin 2007, 19:38

Cest un sujet intéressant, qui d'ailleurs il me semble pourrait s'étendre de manière générale à toute entreprise, non ?

Bloody Rose a écrit :d'autres parts car bien souvent comme elles débutent, elles ne veulent pas prendre trop de risques et publient surtout sur des coups de coeur ( comme c'est le cas pour 5S :wink: ). Donc voilà, je me suis fait ma petite réflexion et je me suis dit ( mais ce n'est qu'une hypothèse personnelle et non une affirmation, je précise bien ) d'un côté les auteurs qui débutent et qui n'écrivent pas dans un genre bien précis n'auraient-ils pas une petite chance d'être publiée dans le sens où les grosses maisons d'édition auraient moins peur de courir des risques car ils pourraient se relever tout de même en cas de gros flop ?

On pourrait se dire ça, mais au niveau romans en tout cas je n'ai pas tellement l'impression que les trucs les plus originaux viennent des gros éditeurs.... Certes un «gros» peut se permettre de perdre un peu d'argent, mais a-t-il envie de le faire pur quelque chose dont il ne pense pas qu'il pourra lui rapporter ? Tandis qu'un petit peut se permettre de prendre du temps pour tirer en petites quantités sans perdre d'argent mais sans en gagner beaucoup non plus, là où le gros ne trouvera pas ça intéressant.

L'intérêt qu'il y a à postuler pour un grand éditeur à mon avis c'est pas d'avoir plus de chance d'être reçu, mais si on est reçu d'avoir plus de chance d'avoir un succès, parce que le grand éditeur va mettre plus de moyens (parce qu'il s'en fout de faire du fric sur 200 exemplaires, c'est dérisoire, donc s'il lance un truc il va directement cibler je ne sais combien de milliers). Enfin, je vois ça comme ça.

Au niveau professionnel, je pense aussi qu'en grandissant j'ai perdu cette envie de me lancer dans quelque chose de spécialisé. Je vois ce que ça a donné pour Oxymore, et personnellement, si je devais un jour monter un projet, je n'aurais pas envie qu'il finisse comme ça. :-?
Aussi, je pense que de nos jours, il est plutôt suicidaire d'ouvrir une maison d'édition en visant seulement certains genres en particulier, enfin du moins si on espère vivre de ça. Pour ma part, si je dois ouvrir ma propre maison d'édition un jour, je sais que je ne procèderai pas du tout de cette façon et que je publierai de tout, du roman au livre de cuisine.


Ben, à mon avis, c'est suicidaire de ne PAS se lancer dans quelque chose de spécialisé. Parce que si tu lances une maison d'édition, à moins que tu partes avec un capital de 1M€, où les choses sont différentes, ça va être surtout (au début) toi + des connaissances qui vont faire «tourner la machine». Donc si c'est un domaine que tu connais ça peut aller, mais si tu veux lancer une collection de livre de cuisine sans rien y connaître en cuisine ça me paraît tendu...

À mon avis si c'est chaud de créer un nouvel éditeur de nouvelles de fantasy, c'est pas parce que c'est spécialisé, mais parce que c'est un segment où il y a assez peu de «marché» par rapport à la demande. Maintenant bon si tu fais un éditeur généraliste certes tu augmentes peut-être un peu le rapport demande/offre (encore que, je n'en suis pas persuadée), mais soit tu es obligé de mettre plus de moyen (un expert cuisinier, un expert fantasy, un expert polar, un expert littérature, un expert autobio, etc.) soit tu risques d'avoir un niveau moins bon que les autres (parce que bon, autant choisir des romans de Fantasy ou de SF je pourrais peut-être me demerder et essayer de faire aussi bien que d'autres éditeurs, autant un bouquin de cuisine pour évaluer s'il est plutôt bien, s'il va plaire au public, j'en serais complètement incapable).

Tu prenais l'exemple d'Oxymore, certes, mais à mon avis y'a sans doute aussi pas mal de petits éditeurs généralistes qui ont mis la clé sous la porte ces dernières années... et t'as des exemples dans l'autre sens, comme Bragelonne qui bien que spécialisé a réussi à grossir et à être maintenant carrément visible. Je connais pas de nouvaux éditeurs généralistes qui aient fait aussi bien en si peu de temps.

(edit: je mettrais quand meme un bemol sur ça : pjour moi un éditeur généraliste aurait une chance s'il se place sur un marché «original» où y'a pas vraiment de concurrent. À mon avis un truc du genre InLibroVeritas, mélangeant édition en ligne, auto-édition, éditin à compte d'auteur honnête et édition à compte d'éditeur peut avoir une chance de sefaire une place malgré le fait d'être «généraliste» parce qu'elle se positionne sur un créneau déserté par les grands... donc finalement en se spécialisant non pas sur le domaine littéraire mais sur autre chose)

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Neeva
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Messagepar Neeva » 16 Juin 2007, 19:49

Bloody Rose a écrit :Je sais que pour ma part, je serais assez curieuse d'avoir cette fois un avis de professionnels très expérimentés, ça peut être un bon moyen de se faire une idée de son niveau et de voir jusqu'où on peut aller.

Je ne crois pas qu'un gros éditeur va prendre le temps de te donner cet avis... alors qu'il ne va pas toujours prendre le temps de t'envoyer une lettre type. Si tu veux un avis pro très expériementé, il vaudrait mieux de tourner vers des écrivains pro qui écrivent dans le même genre que toi et qui seraient surement heureux de te donner un coup de pouce.

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Messagepar Roland Vartogue » 17 Juin 2007, 12:15

Bloody, j'ai eu le temps de largement relativiser l'attention avec laquelle même des éditeurs spécialisés dans la fantasy lisent les manuscrits qu'on leur envoie. j'ai pu constater que mes versions révisées d'un roman que j'écrivais n'ont même pas été lues par une maison d'édition par exemple alors qu'elle m'avait donné un avis plutôt encourageant suite à mon premier envoi. Chez un autre éditeur, j'ai constaté que c'était une stagiaire qui lisait les manuscrits et bien qu'elle ait placé le mien sur le sommet de la pile comme l'un des tout meilleurs qu'elle avait lue, je n'avais droit quand même qu'à la réponse standard de refus.

Alors, je ne veux pas présager de ce que font les éditeurs généralistes. Mais je crois franchement que ça aurait toutes les chances d'être pire. Parce que notre gros problème à nous débutants quand nous voulons nous faire édités c'est qu'on se trouve en balance avec des centaines d'auteurs étrangers qui ont déjà fait leurs preuves et qu'il suffit de traduire. Regarde un peu les catalogue des maisons d'éditions généralistes en fantasy et cherche des auteurs français. Si tu en trouves, je pense que ce ne seront pas des inconnus.

Alors je pense vraiment que tu devrais te concentrer sur des maisons d'édition plus "modestes" qui ont vraiment besoin de découvrir des talents. Car il faut bien dire ce qui est : les autres n'ont pas besoin de nous. Bien souvent ils acceptent des manuscrits en lecture par pure politesse.
C'est là que j'ai rencontré mon seigneur et maître. Ce n'était pas par hasard, comme ce n'est pas par hasard si je suis le conteur de cette histoire.

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ereneril
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Messagepar ereneril » 17 Juin 2007, 13:49

Les grosses maisons d'éditions se doivent de gagner de l'argent là où les petites comme 5S, se doivent dans un premier temps, de ne pas en perdre (et il n'y a pas de salaires à payer).

Beaucoup de frais sont fixes (comité de lecture, lecture, corrections, mise en page, composition, etc.); il faut donc des tirages élevés pour minimiser leur importance sur le prix final du livre.

Les gros éditeurs vont donc systématiquement viser un gros tirage. Pas question de sortir un auteur débutant à 1000 ex. pour le lancer et voir ensuite ce qu'il donne.

Il faut donc que l'éditeur pense vendre son lot habituel pour qu'il édite quelqu'un. Avec un inconnu, par définition il ne peut pas jouer sur son nom ni faire une belle 4ème de couv avec une référence aux ouvrages précédents. L'inconnu part donc avec un fort handicap.

A partir du moment où les sollicitations d'auteurs expérimentés suffisent à remplir les catalogue d'un éditeur, pourquoi choisirait-il de tabler sur un inconnu, même talentueux ?

Conséquence :
- si ton ouvrage est mauvais, tu ne seras édité par personne
- si ton ouvrage est bon, un petit éditeur pourra te retenir
- si ton ouvrage est bon et que un gros éditeur est miraculeusement en manque de manuscrits d'expérimentés, tu as peut-être un chance... Sinon, c'est panier.

Cela dit, ça ne coute rien (enfin si, ca coute mais pas trop) de tenter l'aventure avec un gros... Bonne chance donc et j'espère que tu me feras mentir :wink:
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adu
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Messagepar adu » 17 Juin 2007, 14:21

Je pense qu'il faut relativiser tout ça.

L'écrivain français a un énorme avantage ! Il est français ! Point de chauvinisme, mais point de traduction ! Donc les coûts pour éditer le livre baissent. Un auteur français sera moins coûteux à une maison d'édition qu'un auteur étranger.

Après le problème vient de l'expérience et du renom de l'auteur. Un auteur peu connu qu'il soit anglais ou français à moins de chance d'être publié qu'un connu qui a déjà fait ses preuves.

Oui ! Mais les vieux ça meurent ! Les anciens laissent la place aux jeunes, ils prennent leur retraire, ils comptent leurs sous, ils s'installent dans les îles. Bref ils arrêtent à un moment ou un autre d'écrire. Il y a donc toujours de la place pour les jeunes écrivains même dans les grosses maisons d'éditions.
C'est juste que la place est beaucoup plus petite et est vraiment réservée à une "élite".

Si votre roman n'est qu'un ramassis de vieux poncifs et de resucé des stéréotypes de l'heroic-fantasy alors ne vous étonnez pas de ne pas être publié. Déjà que selon moi la moitié des auteurs publiés en heroic-fantasy ne devrait pas l'être pour leur imagination frôlant les paquerettes.

Le meilleur moyen de savoir si vous pouvez être publié c'est de tomber sur un livre et de s'apercevoir qu'on peut faire bien mieux que la merde qui a été publiée que vous tenez entre les mains.

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Bloody Rose
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Messagepar Bloody Rose » 17 Juin 2007, 15:27

Je suis assez d'accord avec tout ce qui a été dit.

Roland ---> pour mon cas, il ne s'agit pas de se concentrer vers les petites ou vers les grosses boîtes, j'ai dans l'optique d'essayer des envois un peu partout. Jusque là je n'ai essayé que des maisons d'édition chez lesquelles la ligne éditoriale ne correspondait pas du tout à ce que je faisais. Dans l'avenir, je compte essayer des petites structures qui ont l'air de correspondre à ce que j'ai à proposer, pour l'instant, comme nuit d'avril, et tenter une grosse maison d'édition en même temps, histoire de rire :lol:
Après bon, comme je ne compte pas à l'avenir m'attarder dans le fantastique et que je voudrais plutôt faire de la littérature générale et du roman historique, je pense que j'ai plutôt intérêt à aller taper à la porte des éditeurs un peu connus, parce que même en voulant allez chez les petits, je ne sais pas si j'en trouverais beaucoup qui acceptent de ces genres.

Je suis d'accord sur le fait que les grosses maisons d'édition préfèreront sûrement miser sur des auteurs déjà connus, mais comme l'a dit adu, il y a pourtant quand même bien des nouveaux auteurs qui émergent chez eux aussi. Bon après, c'est sûr, je n'ai certainement pas encore atteint ce niveau là. :roll:
Ils ont passé par tes mains, tu en as essuyé la poussière. Je les baise mille fois, tu les as touchés !

Xss
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Messagepar Xss » 17 Juin 2007, 20:47

Si votre roman n'est qu'un ramassis de vieux poncifs et de resucé des stéréotypes de l'heroic-fantasy alors ne vous étonnez pas de ne pas être publié. Déjà que selon moi la moitié des auteurs publiés en heroic-fantasy ne devrait pas l'être pour leur imagination frôlant les paquerettes.

Le meilleur moyen de savoir si vous pouvez être publié c'est de tomber sur un livre et de s'apercevoir qu'on peut faire bien mieux que la merde qui a été publiée que vous tenez entre les mains.


Je vais sans doute dire une énorme bêtise (en plus de dire, ou redire, "tiens tiens, tu connais kerembeyit toi! :lol: ), mais manque de pot, j'ai comme l'impression que justement le "ramassis de vieux poncifs et de résucé de stéréotypes" est ce qui va marcher le : apparemment, c'est ce que le public en masse préfère (donc la merde qu'on a entre les mains, malheureusement)...Bon, d'accord, je ne lis pas beaucoup d'héroic fantasy...Mais combien de livres se démarquent vraiment du lot? Le plus gros éditeur d'héroic fantasy en France est Brag je crois, j'ignore totalement s'ils innovent, donc je ne m'avancerais pas et me contenterais de poser la question : édite t-on plusieurs livres sortant de l'ordinaire? Se vendent-ils suffisement bien pour que les éditeurs courent le risque d'en éditer? Les petites structures qui marchent à coup de coeur sont, je crois, plus propice à prendre le risque d'éditer un "ovni littéraire" sortant des sentiers battus. Les gros poids lourds, eux, ne changeront pas leur politique éditoriale tant que le client ne donnera pas l'impression de vouloir changer de soupe et avalera les clichés et stéréotypes sans broncher. Alors pour être édité chez les grands éditeurs, que reste t-il? Les gros coups de piston? Un nom qui nous ouvrira déjà les portes et nous fera franchir les étapes (qui est motivé pour aller faire le guignol pendant un semestre à la Star Ac afin d'éviter d'avoir son manu posé en bas de la pile, voir directement à la corbeille)? Voir un miracle, je me dis bien qu'ils existent, même chez Gallimard et compagnie : un éditeur qui aurait un coup de coeur, pourquoi pas. Ceci dit, alors que ce sont eux qui pourraient aisément courir le risque d'éditer un Ovni (si jamais il se casse la gueule car il ne vise un public restreint, ce n'est pas grave, on se rattrapera ailleurs sans couler), j'ai comme l'impression qu'ils ne le font pas...C'est une impression, hein? Je me trompe sans doute...
Ceci dit, avec les quantités colossales de manus qu'ils doivent recevoir par semaine, pas étonnant que certains passent à la trappe à la simple lecture du titre...Est-ce qu'une grosse boite courrerait un risque financier en ouvrant une nouvelle branche dédié à tous les romans sortant des sentiers battus?...Je l'ignore, quoiqu'il en soit à ce moment là autant essayer d'envoyer à une maison d'édition plus modeste.
Sinon, on peut suivre les conseils de Ridley Scott quand il faisait Kingdom of Heaven :lol: : on regarde ce qui marche, et on essaye de comprendre pourquoi ça marche, que ça nous plaise ou non. Et alors, on fait la même chose mais à notre sauce, bref on se dit "si je devais écrire ça, comment je ferais pour le transformer en quelque chose qui me plairait vraiment?"...En procédant ainsi on peut peut-être franchir quelques portes comme s'il s'agissait de notre ticket d'entré, et une fois qu'on a fait son nid, roulez jeunesse, abandonnons les stéréotypes et faisons ce qu'on veut! Et de temps en temps, un bouquin qui marche, très formaté marketing...Comme certaines stars d'hollywood, qui alternent les films d'auteurs avec les gros trucs qui montrent qu'ils sont "bankables"...Hmf, je me demande si c'est faisable, mon délire perso là. :roll:

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Eterna
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Messagepar Eterna » 21 Juin 2008, 23:08

Aussi, je pense que de nos jours, il est plutôt suicidaire d'ouvrir une maison d'édition en visant seulement certains genres en particulier, enfin du moins si on espère vivre de ça.

Je respecte tout à fait ton point de vue, mais je ne peux pas le rallier... J'ai eu une discussion sur ce sujet avec une amie qui fait une formation "métiers du livre", il y a très peu de temps. Nous en sommes venues à la même conclusion. Il est évident qu'il est périlleux de se lancer dans une maison d'édition spécialisée dans, par exemple, la poésie ou la menuiserie : tu t'adresse à un public bien précis !
Mais d'autres spécialisation, comme la fantasy (exemple au hasard :lol: ) n'ont rien à craindre ! En tout cas c'est mon avis..! Je pense qu'une maison d'édition spécialisée dans la fantasy ou dans le roman du genre Marc Levy n'ont pas de souci à se faire, ils ont de beaux jours devant eux, c'est très populaire quand même...
Alors, dans une certaine mesure, je suis d'accord que cela peut être un pari dangereux, mais pas pour tout...Non ? scratch
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Messagepar Chwip » 23 Juin 2008, 09:17

C'est plus qu'un pari dangereux, c'est aussi un sacrifice énorme : faut être cinglé pour bosser dans l'édition, surtout si la maison débute et se monte.

Et monter une boîte de toutes pièces, c'est pire.

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Messagepar Kran » 23 Juin 2008, 10:51

Xss a écrit :Sinon, on peut suivre les conseils de Ridley Scott quand il faisait Kingdom of Heaven :lol: : on regarde ce qui marche, et on essaye de comprendre pourquoi ça marche, que ça nous plaise ou non. Et alors, on fait la même chose mais à notre sauce, bref on se dit "si je devais écrire ça, comment je ferais pour le transformer en quelque chose qui me plairait vraiment?"...En procédant ainsi on peut peut-être franchir quelques portes comme s'il s'agissait de notre ticket d'entré, et une fois qu'on a fait son nid, roulez jeunesse, abandonnons les stéréotypes et faisons ce qu'on veut! Et de temps en temps, un bouquin qui marche, très formaté marketing...Comme certaines stars d'hollywood, qui alternent les films d'auteurs avec les gros trucs qui montrent qu'ils sont "bankables"...Hmf, je me demande si c'est faisable, mon délire perso là. :roll:


Effectivement, beaucoup d'acteurs et de réalisateurs font un film formaté, commercial, pour avoir ensuite les mains libres pour quelque chose de plus personnel et original.
Pour appliquer cela à l'écriture, pourquoi pas, cela me semble une solution aussi sage que prudente.
La vie est une histoire, racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien.

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Beorn
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Messagepar Beorn » 23 Juin 2008, 11:02

Eterna a écrit :Mais d'autres spécialisation, comme la fantasy (exemple au hasard ) n'ont rien à craindre ! En tout cas c'est mon avis..! Je pense qu'une maison d'édition spécialisée dans la fantasy ou dans le roman du genre Marc Levy n'ont pas de souci à se faire, ils ont de beaux jours devant eux, c'est très populaire quand même...


:shock:
Si c'était le cas, on verrait apparaître une floppée de nouvelles maisons en fanstasy, qui ne tarderaient pas à devenir de grosses maisons avec des tas de best-sellers au catalogue, je suppose.
L'Oxymore a pourtant mis la clef sous la porte.
Je n'y connais pas grand chose, mais il me semble que monter une maison d'édition, c'est de toute façon risqué.

Il est évident qu'il est périlleux de se lancer dans une maison d'édition spécialisée dans, par exemple, la poésie ou la menuiserie : tu t'adresse à un public bien précis !


En fait, monter une micro maison hyper spécialisée pour un petit public me semble moins risqué, au contraire, que de monter un truc qui vise le grand public (la poésie est à part : il n'y a pas de marché du tout en France ou quasi pas, il faut quand même qu'il y ait un petit marché).

Si les bouquins spécialisés sont de qualité, il y a des chances pour que tout le micro public en question soit au courant assez vite et les achètent.
Alors qu'un bouquin qui aurait pu être un best seller chez Grasset peut très bien se vendre à 45 exemplaires chez une micro maison inconnue, faute de diffusion et de promotion.

Marc Lévy aurait-il eu du succès, publié par un micro-éditeur ? Personnellement, j'en doute.
Les conseils de Tonton Beorn + ses frasques dans le monde de l'édition
T1 "La perle et l'enfant" (Mnémos) en librairie le 23 septembre !

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le_navire
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Messagepar le_navire » 23 Juin 2008, 12:50

Ayé, je vais encore m'énerver...

Non, petite maison ne veut pas dire éditeur non professionnel et inexpérimenté.
Bordel.
Il y en a des comme ça, oui.
Mais pas que, ça va bien à la fin.
J'ai quinze ans de métier, plus que bien des directeurs de collection dans des grosses maisons.
Et oui, les petits prennent plus de temps, de risques avec de jeunes auteurs que les grosses (qui en général, leur font des ponts d'or pour les leur piquer ensuite).

Si les petites maisons n'ont pas aimé ton roman, les grosses n'en voudront pas. Pas folles les guêpes. Et au mieux, elles t'enverront un lettre type, et pas un poil de commentaire sur ton texte. Certes, tu pourras avoir accès sur demande à la fiche du lecteur qui s'est tapé ton machin (lecteur souvent jeune, inexpérimenté et sous payé) mais tu constateras alors que pour croûter, il lui faut en lire quinze par mois (et encore, il croûte très, très mal) et que donc il l'aura lu en diagonale juste assez pour dire : "y a de l'idée" ou "c'est de la daube".

Faut arrêter, hein ?

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Messagepar Chwip » 24 Juin 2008, 16:55

J'aime quand le Navire enfonce des portes qui devraient rester ouvertes. :heart:

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Nicky
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Messagepar Nicky » 24 Juin 2008, 16:56

De toute façon, les éditeurs sont tous des salauds. Ils viennent piller les droits des auteurs travailleurs géniaux, sans rien glander de leur côté, tout ça parce qu'ils ont le pouvoir.
De la fantasy ? Mais c'est pour les filles...

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Oliv
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Messagepar Oliv » 24 Juin 2008, 16:56

Chwip a écrit :J'aime quand le Navire enfonce des portes qui devraient rester ouvertes. :heart:


Tant que cette vieille perverse n'enfonce pas ta porte qui, en mon absence, devrait rester fermée...
À l'Affreux Oliv (Mars 2005-Février 2010), la Patrie pas reconnaissante.

Si vous me cherchez, je ne suis plus ici.

Chwip
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Messagepar Chwip » 24 Juin 2008, 16:58

Ciel, mon mari !
Heureusement que tu viens ce week-end avec la clef de ma ceinture. Je commence à avoir chaud là-dedans. Et ça gratte.

[mode schizo] le flood c'est mal [/mode schizo]


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