Modification de la loi Lang (2)

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Vinyamar
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Modification de la loi Lang (2)

Messagepar Vinyamar » 02 Juin 2008, 01:34

Comme le précédent fuseau a tendance à s'étirer en longueur, et que le nouveau sujet part d'une nouvelle proposition, je propose de faire un nouveau fuseau.
Donc comme il était clair que cela se produirait (d'où des réactions manifestement un peu trop vives sur le précédent fuseau), le projet qui consistait à rabaisser à 6 mois la durée maximale pendant laquelle le prix d'un livre ne pouvait pas changer n'est pas passé.
Un nouveau projet est donc proposé, et Gabrielle a trouvé cette fois l'explication du projet.
C'est déjà beaucoup plus intéressant quand on a cette information
Près de soixante mille nouveaux titres paraissent en librairie chaque année en France. La durée de vie d’un livre est relativement courte puisqu’un livre ne reste dans les rayons que l’espace de trois mois en moyenne.

Or, en l’état de la législation, il faut attendre entre 24 et 30 mois avant de pouvoir offrir des rabais supérieurs à 5% sur le prix des livres.

Autoriser des rabais supérieur à 5% (dans la limite du seuil de revente à perte) sur les livres six mois après leur édition ou leur importation au lieu de 24 à 30 mois aujourd’hui, permettrait de donner une deuxième vie aux fonds de catalogue, sans pour autant nuire au réseau des libraires, compte-tenu du cycle de vie des livres.

Cette modification permettrait également de réduire le nombre extrêmement élevé de livres invendus qui sont détruits chaque année en France (environ 100 millions).

Une telle modification permettrait enfin à la loi de 1981 sur le prix du livre d’atteindre plus efficacement ses objectifs de diversité et de diffusion littéraires.

Sincèrement, moi je ne vois pas ce qui m'empêcherait de souscrire à un tel projet.
Déjà, 100 millions de livres détruits, c'est un gâchis écologique colossal (même si le papier est recyclé, c'est 20 millions de tonnes de papier de bonne qualité (estimons) qui n'ont servi à rien et autant d'arbres gâchés.
Ensuite financièrement, je ne vois vraiment pas où est l'intérêt des maisons d'édition de perdre autant de livre chaque année, plutôt que de les revendre à prix plus bas (sans les vendre à perte).

Donc cela permettrait aux éditeurs de prendre moins de risques de perte en éditant des inconnus, et donc d'accepter plus facilement de publier de nouveaux auteurs, d'où une diversité culturelle plus grande (je suppose que c'est ce que veux dire la dernière phrase).
En plus ça permet d'acheter des livres moins chers au bout d'un an, ce qui est excellent pour le consommateur et ne chane pas grand chose pour les distributeurs puisque ces livres aujourd'hui ne seraient plus en vente.

Quelqu'un voit-il encore quelque chose à y redire ?
Pourquoi serait-ce mal ?[/b]

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Harfang
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Messagepar Harfang » 02 Juin 2008, 07:21

: :roll:

Je vais faire un effort, même si à ce point là ça me parait aussi utile que pisser dans un violon.

Tu sembles t'étonner que certains puissent encore ne pas être d'accord avec cette loi, surtout après ce somptueux extrait que tu cites...

En préliminaire, je vais partir du principe, que tu es sincère dans la démarche, même si je partirai plutôt sur la thèse d'un mec narcissique au possible, qui aime bien jouer au martyr "seul contre tous", histoire de se croire différent et intelligent et qui, d'ailleurs, n'accorde aucune importance à l'autre tant il interprète les propos, extrapole et surtout est absolument hermétique à ce qu'il entend... passons, tu es peut être sincère.
Mais alors dans ce cas franchement c'est pas gagné.


1) Ce texte n'est pas neutre, il est propagandiste puisque publié sur le site de l'AN et rédigé déjà tout fait par les lobbies qui proposent les articles de Lois aux députés.

2)Il est typique de l'idéologie du Libéralisme de croire que "Déréglementation = augmentation des échanges". Le " Permettrait de donner une deuxième vie aux fonds de catalogue" est une assertion gratuite dénué de tout fondements, une hypothèse qui, justement repose sur l'idéologie, ne critiquais-tu pas l'idéologie? Plus drôle encore le "Sans pour autant nuire au réseau des librairies compte-tenu du cycle des livres" De quelles librairies parlent-ils? Sur quoi s'appuient-ils? Nada

3) Pire encore et ce qui détruit toute crédibilité a cette article le "Cette modification permettrait également de réduire le nombre éxtrêmement élevé de livres invendus qui sont détruit chaque année en France. Déjà le fait que le lien causal "Soldes = moins d'invendus détruit" est une bonne blague, pusqu'il se base sur un enchaînement logique spécieux de ce type:
Solder des livres précocémment amène à vendre plus de livres / Vendre plus de livre n'implique pas que le nombre de livres imprimés augmentent / ou / L'augmentation du nombre d'impression serait absorbé par le marché
Enchaînement faux dans chacun de ses items.

4) " Cette modification permettrait également de réduire le nombre éxtrêmement élevé de livres invendus qui sont détruit chaque année en France", il surfe sur la bien-pensance actuelle lié à l'écologie, on se sert de la sensibilité écologique du moment*. On assimile le fait d'être opposé à cette loi au fait d'être un méchant pollueur et le fait d'être pour au fait d'être un gentil écologiste. C'est du sophisme tellement simplet que je n'imagine guère que quelqu'un puisse ne pas s'en rendre comtpe... Mais il se trouve que tu reprends cet argument dans ton poste en l'amplifiant et en parlant de "Gâchis écologoque colossal"**. Ce qui implique que soit tu es tellement bouffé par ton idéologie que celà t'évite de faire montre d'esrit critique ponctuellement, soit que tu en es dénué fondamentalement, soit que tu t'en es rendu compte et que, par narcissisme et par envie de te mettre en valeur, tu as envie d'assimiler ceux qui ne sont pas d'accord avec toi a des gens inconséquent ou bêtes. c'est de la manipulation de base, et c'est un peu crade.

5) Le texte conclue par une dernière pirouette gratuite "Une telle modification permettrait enfin à la loi de 1981 sur le prix du livre d’atteindre plus efficacement ses objectifs de diversité et de diffusion littéraires. " L'auteur de ce texte tente d'éviter les critiques liés aux arguments qui ont amené la Loi de 1981 en tentant même se se l'approprier avec le " Pemettrait enfin à la loi de 1981 d'atteindre ses objectifs" Ca ne repose sur rien, et celà laisse à supposer qu'une hypothétique incidence sur les ventes, impliquerait un plus grand turn over des titres, celà peut encore se défendre, sauf que dans ce cas celà rentre en contradiction avec ce qu'il avancait avant sur l'incidence que cette loi pourrait avoir sur le nombres de livres envoyés au pilon. Parceque pour envoyer moins de livres aux pilons faudrait-il encore, qu'en cas d'augmentation des ventes, la production reste stable.
...
Bref propagande de base, poudre aux yeux et sophismes envoyés aux yeux des petits et des grands pour défendre ce bout de loi...
Heureusement il y a des gens crédules pour croire ce genre de petite manipulation, toi par exemple.

Mais non, tu n'es pas crédule, puisque tu veux te mettre en valeur avec la dernière phrase de ton post:

"Quelqu'un voit-il encore quelque chose à y redire ?
Pourquoi serait-ce mal ?"
Où, globalement, tu prends pour argent comptant ce qui est marqué dans cet extrait et sous-entend, avec le "encore", que nous serions des chicaneurs... Peut être simplement certains, ici, disposent-ils de plus d'esprit critique que toi? Où peut être as-tu des oeillères?

* On se demande d'ailleurs pourquoi dans ce cas là on ne légifère pas pour enpêcher le trop grand nombre d'emballage pour les produits alimentaires ou pour lutter contre la durée de vie de plus en plus faible des produits electroménager et autres portables... Ha, tiens, peut être parceque celà irait contre la croissance? Et que là par cotnre ce serait mal. Comme quoi l'écologie c'est bien, mais seulement quand on peut l'utiliser comme argumentaire fut-ce de manière kapilotracté.
** J'aime beaucoup ton " gâchis écologique colossal" Qui, alors que tu critiquais certains en les traitant de bobo, fais trés Rive gauche pour le coup... Enfin tu dois souvent pleurer parceque en terme de gâchis écologique, 20 tonnes de bois c'est beaucoup, mais il y a bien pire dans le monde, alors l'utiliser comme argumentaire et le trait de "colossal"... A moins que bien sur ce soit juste une figure de style de ta part, juste histoire de surfer superficiellement sur la vague écologique, mais non, ça ne doit pas être ça, je dois faire une interprétation/extrapolation de tes propos. Mea culpa

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Re: Modification de la loi Lang (2)

Messagepar Kran » 02 Juin 2008, 10:29

Vinyamar a écrit :Quelqu'un voit-il encore quelque chose à y redire ?
Pourquoi serait-ce mal ?[/b]


Moi. Parce qu'en plus de ce qu'a justement soulevé Harfang, l'expérience au Royaume-uni montre les conséquences de cette loi. Tout les discours sont bien beaux, mais les faits sont là.

En effet, comme cela s’est vérifié à l’étranger – au Royaume-Uni en particulier où le prix unique a été supprimé en 1995 –, la dérégulation du marché du livre emporterait au moins trois effets négatifs : un appauvrissement de l’offre éditoriale, de nombreux titres ne pouvant plus être publiés par les éditeurs, une augmentation du prix moyen du livre préjudiciable au pouvoir d’achat des lecteurs, les éditeurs étant contraints de compenser le manque de recettes lié aux soldes par une augmentation globale de leurs prix et, enfin, des obstacles supplémentaires pour le public dans son accès au livre du fait de la disparition de librairies en centre-ville. Des livres en moins grand nombre, plus chers et moins accessibles, le consommateur, contrairement aux idées reçues, a tout à perdre à cette dérégulation.


Ce paragraphe est issu du premier message du premier fil de discussion.

Au passage, si les tonnes de papier consommées te dérangent, tu n'as qu'à militer pour le livre électronique :oops:
La vie est une histoire, racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien.

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Messagepar Vinyamar » 02 Juin 2008, 12:35

Oui, mais là il ne s'agit pas de SUPPRIMER le prix unique. Faut aussi qu'on parle de la même chose.
Actuellement la loi Lang supprime le prix unique après deux ans.
Pourquoi parsonne ne hurle au crime contre la culture. 4 ans ce serait mieux non ?
Là quelqu'un propose de passer de 2 ans à 1 an.
Je ne vois pas le problème.

Harfang, j'avais envie de te répondre.... et puis finalement non
Tu es bien conscient que tu as rédigé un post trollesque qui vise manifestement à ce que je n'ai surtout pas envie de te répondre. Donc : RIEN !
(d'ailleurs, il n'y a aucun argument dans ton post, donc aucune base de discussion de toute façon)

Ah si, juste une chose. Evidemment que l'argument écologique était dirigé au public auquel je destinais ce post !

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Messagepar lambertine » 02 Juin 2008, 13:13

Deux questions quand même :

Que proposez=vous pour écouler les invendus (parce que le pilon c'est une perte sèche pour tout le monde) ?
Que dit exactement la loi anglaise ?

Ah, oui, j'oubliais :

Quelle est la proportions de bouquins de plus de deux ans (classiques compris) qui se retrouvent soldés ?

( D'accord, 3 questions...)

(Et, non, ce n'est pas du trollage. Ce sont des questions. Je n'ai rien à priori contre la loi Lang. N'empêche : si j'étais éditée, je préférerais voir mon bouquin soldé que passé au pilon.)

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Messagepar Kran » 02 Juin 2008, 16:57

Vinyamar a écrit :Oui, mais là il ne s'agit pas de SUPPRIMER le prix unique. Faut aussi qu'on parle de la même chose.
Actuellement la loi Lang supprime le prix unique après deux ans.
Pourquoi parsonne ne hurle au crime contre la culture. 4 ans ce serait mieux non ?
Là quelqu'un propose de passer de 2 ans à 1 an.
Je ne vois pas le problème.


Mouais, donc, puisque l'on ne peut avoir mieux, acceptons le pire. J'ai pas l'impression que cet argument ne vaille les quelques 6 lignes que tu lui consacre.

lambertine a écrit :Que proposez=vous pour écouler les invendus (parce que le pilon c'est une perte sèche pour tout le monde) ?


Comme je l'ai déjà dit, ce n'est pas mon boulot. Je ne suis pas payé à trouver les solutions à ces problèmes. Mais en tant que contribuable et citoyen, j'entends que ceux que j'ai élu et que je rémunère trouvent les bonne solutions et pas les mauvaises.

lambertine a écrit :Quelle est la proportions de bouquins de plus de deux ans (classiques compris) qui se retrouvent soldés ?


Là, si quelqu'un trouve les chiffres... Je ne suis pas sûr que les éditeurs aiment communiquer là-dessus.
La vie est une histoire, racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien.

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Messagepar Kran » 02 Juin 2008, 17:01

Voilà, maintenant, je n'ai pas le temps de traduire, mais voici l'exemple de l'Allemagne mis à coté de celui de la Suisse.

Ce n'est pas Libé, alors arrêtez maintenant de parler d'idéologie.
Lisez les commentaires sous le texte sur le site original, le débat est intéressant.

http://radar.oreilly.com/archives/2007/ ... order.html



Books on the Border

The New York Times today had a story on the pressures on the German book market created by the ... wait for it ... Swiss. In "German Border Threat: Cheap Books," Michael Kimmelman discusses the challenge to an old German law forcing uniform pricing on books. Contrary to default American economic assumptions, this price-fixing has resulted in a more diverse bookstore market, with downward pressure on book pricing.

The German Book Association counts 4,208 bookstores among its members. It estimates that there are 14,000 German publishers. Last year 94,716 new titles were published in German. In the United States, with a population nearly four times bigger, there were 172,000 titles published in 2005.

Germany's book culture is sustained by an age-old practice requiring all bookstores, including German online booksellers, to sell books at fixed prices. Save for old, used or damaged books, discounting in Germany is illegal. All books must cost the same whether they're sold over the Internet or at Steinmetz, a shop in Offenbach that opened its doors in Goethe's day, or at a Hugendubel or a Thalia, the two big chains.

What results has helped small, quality publishers like Berenberg. But it has also -- American consumers should take note -- caused book prices to drop. Last year, on average, book prices fell 0.5 percent.

Switzerland decided that within its borders, fixed-prices on books would no longer be permitted.

The fixed-price system is not unique to Germany. France had it, gave it up and reinstituted it after finding that discounting hurt small booksellers. But in the German-speaking book world, the system has long been a source of special pride until Switzerland jumped ship this spring.

Despite vigorous lobbying from German and Swiss publishers and independent booksellers, the Swiss government sustained a ruling by the Swiss Competition Commission to overturn the fixed-price law and allow discounting there.

It's still early, but some Swiss prices have since gone up. Discounts for best sellers are forcing Swiss booksellers to raise the prices for other books.

Michael Kimmelman, the NY Times reporter, tried to understand the motivations of the Swiss government by inquiring of the agency that ruled against the traditional practice. What I find interesting about the response is that it claims that theoretical economic doctrines ("cartels are wrong") should trump cultural prerogatives, even while admitting that current real-world economic outcomes might actually be better aligned with the same doctrinal body of economic theory that pre-disposes against the price-fixing in the first place. In other words, a precis of rational economics valuing means over ends.

I called Rafael Corazza, director of the Competition Commission, to ask what he was thinking. “It's not normal for one market to have special regulations,” he explained. “It was a cartel. The German and Swiss booksellers said it was for a good purpose -- they made a cultural argument, but we are an economic commission. They said the system fosters a broader, deeper market for books, that discounting will hurt the small booksellers who support the small publishers, and then you will have fewer books and more focus on best sellers.”

Are they right? I asked.

“I'm not quite sure they're completely wrong,” he said. “Nobody knows for sure yet. But nobody can read one million titles, so the question is, is it better that more people read fewer books or that fewer people read a lot of different books?”

Here then is a meaty nugget, because it discloses that economic policy impacts not just the range of commerce in books that prevails within an economic zone (such as a country); economic and social policy also impact what gets read, and by whom. If one can take the question crassly, then it devolves to the consideration of whether should our economic and social policies encourage a diversity of reading, or encourage the greatest magnitude of reading.

It is easy to oversimplify this argument: a nation that through its economic doctrines encourages the development of an oligopoly of bookstores begets a readership of mass-market book consumers, vs. a nation in which multitudes of small bookshops thrive encourages the development of a richer cross-section of arts and science. Historically this has been tied up in questions of selection and curation: indies stock a smaller range of titles, but with either 1) greater in-store variation across the types of authors and publishers represented, or alternatively 2) deeper exposure of a specific type of literature (e.g. show me a B&N that can match the collection of City Lights in San Francisco, or St. Mark's in New York).

This bricks and mortar consideration must be posed in our digital realm. The tremendous, almost overwhelming, aggregation of books and journals presented by Amazon and Google could present any possible mirror to this chamber of reading's future. Our expectations across a range of issues that remain poorly examined will determine society's reflection in these tools:


* How does discovery shape selection?;
* How does the control of privacy affect reading selection?;
* Does our in/ability to interact with media direct our interests?;
* ... and many others of greater profundity than these.


We must own - shape - the future of reading. It has very little to do with technology; it has everything to do with whether we attempt to influence how reading is socially constructed in a digital age.
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Messagepar Kran » 02 Juin 2008, 18:50

lambertine a écrit :) ?
Que dit exactement la loi anglaise ?


J'ai trouvé ça:

Royaume-Uni
Le Net book agreement (NBA), accord entre professionnels qui, sous ses différentes versions, a régi le commerce du livre au Royaume Uni depuis le 1e janvier 1900, a été suspendu en septembre 1995 par la Publishers’ association, qui était en charge de son application. Cette suspension, motivée par la sortie de l’accord de deux grands groupes d’édition (HarperCollins et Random House) et d’une grande chaîne de librairie (WH Smith), fut l’aboutissement d’une série de phénomènes convergents à partir de la fin des années 1980 : tout d’abord, les attaques dirigées contre l’accord par les chaînes de librairies Pentos et Waterstones mais aussi l’interdiction par la Commission européenne des aspects transfrontaliers de l’accord (qui s’appliquait également en Irlande), la stagnation du marché au début des années 1990 et enfin, la lassitude d’une partie des membres de la publisher's association devant les frais engagés pour la défense de l’accord devant les instances européennes, puis devant l’Office of fair trading, l’organe britannique de la concurrence qui, à la demande du gouvernement, avait ouvert une nouvelle procédure d’examen du dispositif en 1994.
L’abolition du système semble avoir accéléré le développement des grandes enseignes de distribution et fragilisé le réseau des libraires indépendants. La concentration de la grande majorité des ventes entre les mains d'une poignée de grands acteurs provoque une forte pression sur les marges qui se répercute à tous les niveaux de la chaîne du livre. Par ailleurs, selon les études menées par Francis Fishwick, chercheur associé à la Cranfield School of Management, le prix de vente moyen des ouvrages a subi une hausse estimée à environ 16% entre le deuxième trimestre 1995 et le premier trimestre 1999. Dans le même temps, l'indice général des prix de l'ensemble des produits du commerce de détail n'a augmenté que de 9%.
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Messagepar Vinyamar » 02 Juin 2008, 19:13

je n'ai pas encore tout lu, mais ce qui me gêne quand tu compares avec d'autres pays, c'est que tu compares avec un pays où la loi n'existe pas DU TOUT.
Là il s'agit juste de la rendre contraignante moins longtemps.

Au fond, à force de vous arquebouter sur cette loi qui vous tient à coeur (pour des raisons qui ont été défendues ailleurs et dont la plupart me semblent justes) j'ai l'impression que vous refusez toute notion d'évolution ou d'adaptation.

J'attend une réponse sur cette question :
En quoi les deux ans de la la loi Lang sont ils la seule et unique façon de protéger les livres (pourquoi pas 1 ou 4 ?) ?

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Messagepar lambertine » 02 Juin 2008, 23:26

Re-bête question : que dit la loi anglaise ? (la loi, genre Article machin truc en France. Pas "Harper Collins etc..)'

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Messagepar Kran » 02 Juin 2008, 23:34

Vinyamar a écrit :Au fond, à force de vous arquebouter sur cette loi qui vous tient à coeur (pour des raisons qui ont été défendues ailleurs et dont la plupart me semblent justes) j'ai l'impression que vous refusez toute notion d'évolution ou d'adaptation.


:shock: :!:
Vouloir garder des acquis positifs, c'est refuser toute notion d'évolution ou d'adaptation ? C'est comme si on te disais que ta paye est moyenne, et qu'elle va être misérable et que si tu refuse, c'est que tu ne sais pas évoluer et t'adapter? Comme ça, sans raisons autre que tes supérieurs gagne plus?

Tu attendras longtemps ta réponse, ce n'est pas à nous de te convaincre. Il ne s'agit pas de protéger les livres, mais la diversité. Moi, j'ai amené assez de preuves, de données, de témoignages, à toi de démontrer l'innocuité totale d'une loi qui ramènerai à 6 mois le délai de deux ans.

Il y a quelque chose qui fonctionne tant bien que mal, on veut tendre vers quelque chose dont on sait (CF autres pays ici
http://www.culture.gouv.fr/culture/dll/ ... prix-1.htm ) que c'est moins bien alors, bon sang, pourquoi changer?

Prouve-moi les avantage de cette nouvelle loi, montre-moi en quoi elle sera meilleure pour le livre? A toi.
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Messagepar Vinyamar » 03 Juin 2008, 00:08

OK :
  • 60 000 nouveaux titres par an
  • durée de vie moyenne en rayon : 3 mois
  • 100 MILLIONS de livres détruits chaque année faute d'avoir été vendus

    ==> 1/ Donc, permettre des réduction après un délai raisonnable (6 mois ne vous semblait pas raisonnable, je trouve que 12 mois forment un délai tout à fait raisonnable) donnerait une seconde chance à ces livres d'être vendus (moins chers) un peu comme n'importe quel autre produit que l'on achète ! (les DVD de vtre série culturelle préférée, par exemple !)

  • Un éditeur perd énormément d'argent si un livre ne marche pas
  • A cause du risque énorme, les éditeurs n'osent pas publier des auteurs dont ils ne sont pas sûr du résultat commercial (ce qui est normal, une maison d'édition fait du business pour faire vivre des employés, pas du mécénat)
  • Donc ils n'éditent de préférences que des auteurs à succès, étrangers ou français. La diversité est très relative.

    ==> 2/ Donc, Permettre aux maisons d'édition de vendre leurs stocks, après un délai raisonnable, à prix réduit (notamment pour les auteurs qui n'ont pas été un succès commercial) amoindrirait leurs pertes financières et les rendraient moins frileuses pour prendre des risques et publier de nouveaux auteurs. Ce qui augmenterait la diversité des auteurs publiés, comme en témoignent les pays anglo-Saxon dont tu aimes prendre l'exemple !

  • Les français lisent beaucoup (j'avais entendu une étude à la radio, on est un des peuples à lire le plus)
  • Mais le coût de la vie augmente, les français risquent de lire moins pour pouvoir offrir un portable, un mobile et une console à leurs enfants (boutade !)
  • Le prix d'un livre pour le moment ne peux être réduit qu'après deux ans, c'est à dire longtemps après qu'on ai fini d'en parler.

    ==> 3/ Donc, Permettre au prix d'évoluer après 12 mois au lieu de 24 mois permettrait aux français d'acheter des livres moins chers. Des livres qui ne sont plus tout à fait à la mode, mais qui sont encore dans les esprits parce qu'on en a parlé encore il y a moins de 9 mois. Donc les lecteurs économisent de l'argent pour peu qu'ils acceptent de patienter (comme moi qui achète mes (quelques) jeux vidéo d'occasion 1 an après leur sortie ) . Les autres paieront plein pot comme il se doit au moment où ils veulent s'acheter le livre.

Les arguments que j'ai entendus défendaient l'existence de la loi Lang plutôt que sa non existence.
Très bien, je les ai entendu, et j' ai souscrit pour la plupart (essentiellement les argument clairement développés, calmement, par Béorn).
Là il ne s'agit pas d'opposer la loi Lang à sa non existence, mais de choisir entre une Loi Lang à 24 mois et une Loi Lang à 12 mois.

Je ne vois en conclusion que des avantages à passer à 12 mois.

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Messagepar Any » 03 Juin 2008, 11:48

Moi ce qui me choque là-dedans, c'est cette histoire d'invendus.
Puisque l'argumentaire semble s'appuyer essentiellement là-dessus, je me pose une question toute bête.

Pourquoi ne pas éditer "moins d'un seul coup" ?
Il me semblait avoir compris que c'était possible grâce à l'édition à la demande.

En gros, pourquoi vouloir solder des invendus plutôt que de faire en sorte qu'il y en ait moins ?
C'est encore bien une logique aberrante de consommation.

Sans compter que la vie trépidante de Loana, même à 2 euros 50, ça m'intéresse moyen.
Je trouve que la consommation a des limites qu'il serait bon de prendre en compte avant de proposer des lois aussi débiles que celle-ci.
Et là je parle de Loana mais peut-être qu'il serait intéressant de se pencher sur le type de livres qui sont détruits et de se demander s'il ne serait pas plus simple d'éviter d'éditer de la merde. La vie des milliardaires me fait profondément chier. Tout autant que la cinquantaine de bouquins sur la vie de Sarkozy ou celle de Carla.
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Messagepar Vinyamar » 03 Juin 2008, 12:59

Pourquoi ne pas éditer "moins d'un seul coup" ?
C'est vrai, je dois bien avouer.
Faudrait trouver la cause de tant d'invendus. mais je pense que c'est à cause d'économies d'échelle. Ca coûte moins cher (donc y'en a meilleure rentabilité si ça marche) de faire 2 000 bouquins que d'en faire 200.
Je crois même que certaines machines ne peuvent pas imprimer moins de tant de bouquin (500 ou 1 000 selon les machines). Le coût même de la machine et des consommables (rouleaux de papiers) dépend donc du nombre de bouquins à imprimer (plus ça en fait, moins c'est cher, plus la paier est acheté en grande quantité, moins c'est cher). Donc à plusieurs niveaux, imprimer plus est plus rentable qu'imprimer moins.

C'est peut-être l'explication.

Quant à la qualité des bouquins, ce n'est pas le sujet. Si c'est naze, mais que ça se vend, on n'y peut rien. On ne peut pas décider de ce qui a le droit d'être publié et du reste. Ca c'est le boulot de l'éditeur qui cherche du bankable ! (et il n'a pas tort !)

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Messagepar lambertine » 03 Juin 2008, 18:00

Dans les solderies, on trouve rarement des exemplaires de "La vie trépidante de Loana".
Je passerai demain au Bibliopolis de la Bourse pour voir ce qu'il propose, tiens (celui d'Uccle ayant plus ou moins "viré" la fiction non-belge de ses rayons)

Une réflexion est actuellement en cours sur un éventuel plafonnement des rabais aux collectivités.


Quid ?

Ce régime dérogatoire est fondé sur le refus de considérer le livre comme un produit marchand banalisé et sur la volonté d'infléchir les mécanismes du marché pour assurer la prise en compte de sa nature de bien culturel qui ne saurait être soumis aux seules exigences de rentabilité immédiate.


Pourquoi Harlequin et pas les Doors ou Kubrick (ou Benabar ou Desplechin) ?

Et quid des clubs de livres qui ne commercialisent que des best sellers ou preque ?

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Kran
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Messagepar Kran » 03 Juin 2008, 18:53

Vinyamar a écrit :Je ne vois en conclusion que des avantages à passer à 12 mois.


Oui, ben là, tu vois, je vais te laisser tout seul. A part de renvoyer l'argument en te disant pourquoi pas garder 24 mois.

Quant à tes hypothèses comme quoi le lecteur n'a que 9 mois de mémoire et va attendre pour acheter... Je ne sais pas d'où tu sors ce lecteur-type, mais moi, je te dis que le lecteur, en fait, il a trois ans de mémoire, on fait quoi maintenant, c'est nul.

Quant à tes hypothèses comme quoi les éditeurs vont prendre plus de risque financiers si on les laisse vendre à pris réduit après un délai raisonnable (qui à dit qu'il était raisonnable? toi, c'est ton jugement de valeur), moi je te cite, ils font du business, pas du mécénat, donc ils feront du business et ne prendront aucun risque.

scratch Ouais, salut quoi. Je reste de toute façon persuadé que le livre électronique viendra à plus ou moins court terme chambouler tout cela.
La vie est une histoire, racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien.

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Vinyamar
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Messagepar Vinyamar » 03 Juin 2008, 23:08

A part de renvoyer l'argument en te disant pourquoi pas garder 24 mois.
Excuse moi, je n'ai pas vu cet argument.

Effectivement si tu l'as déjà énoncé, je comprend que tu n'aies pas envie de poursuivre ce dialogue.
mais c'est toi qui m'a donné la parole pour que j'exprime ce que cette évolution de la loi pourrait apporter comme bienfaits.
J'ai donné des arguments (que tu peux contester) concernant cette évolution.

En fait je n'ai pas vu où tu avais expliqué pourquoi 24 mois serait mieux que 12. (j'ai seulement des argument répétés comme quoi x mois (l'existence de la loi) étaient mieux que rien du tout... Et là dessus je suis d'accord (pour le moment).

Après je m'en fout un peu, je ne suis pas le porteur de cette loi, mais c'est juste que je m'étonne quand on nous alerte sur une évolution en nous demandant tous de réagir promptement et de signer des pétitions avant d'avoir pris le temps de réfléchir.
J'essaye de réfléchir (en votre compagnie, non pas tout seul), et au final je me demande si cette évolution ne serait pas un bien plutôt qu'un mal.

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Any
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Messagepar Any » 04 Juin 2008, 11:41

Comme beaucoup de mesures actuelles, c'est une mesure destinée à donner l'illusion d'une évolution positive là où il y a en fait destruction et retour en arrière. Régression pour faire simple.

Ca ne me semble pas être quelque chose de positif.

L'ennui est que cette loi propose des solutions à des problèmes qui sont mal posés. Ou plutôt on ne pose pas les bonnes questions et on répond à de faux problèmes.

On ne peut pas pondre des lois juste pour dire qu'on réforme. C'est quelque chose qui demande un minimum de réflexion au préalable et je doute que ce travail de réflexion soit effectivement réalisé dans ce cas.
On ne peut pas faire vite et bien ce genre de réformes.

De la même façon, penser qu'il y a de nombreux invendus parce que ça coûte moins cher d'éditer beaucoup, ça me sidère !
Evidemment non puisque les invendus sont, par définition, invendus et ne rapportent rien.

Quant à la qualité des bouquins, cela fait bien évidemment parti du sujet. S'il reste 3000 livres sur un tirage de 5000, ce n'est pas toujours parce que l'auteur est incompris.

Mais bon. Si je comprends bien, ton argument principal est de dire que finalement cette loi ne changera pas grand chose donc on devrait être content.
Mais en même temps si ça ne change rien, on a qu'à laisser comme c'est. Pas vrai ?

Donc si on veut changer c'est qu'il y a réellement quelque chose qui serait différent. Et puisqu'on s'appuie sur de faux problèmes, c'est une mauvaise chose.

Voilà ma réponse. Tu as le droit d'être en désaccord. Mais expose des arguments sérieux en faveur de ce projet. Je n'en ai pas vu jusque là.
"Quiconque sauve un Homme, sauve le monde entier."

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Messagepar lambertine » 04 Juin 2008, 12:07

Ben, il me semble que personne n'a voulu "défendre" ce projet, justement.

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Vinyamar
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Messagepar Vinyamar » 04 Juin 2008, 12:42

Any tu te fiches de moi ?
J'ai exposé, clairement, mes arguments qui montraient le MIEUX d'une évolution de cette loi. (je n'ai donc jamais dit que ça ne changerait rien... :shock: )

là où il y a en fait destruction et retour en arrière
Moi j'attend que tu me le prouves. Je n'ai vu aucun argument tentant de montrer cela (avec un passage à 12 mois, et non la suppression de la loi, dont il n'est pas question).

Prouve moi que passer à 12 mois provoque une "destruction" stp.

Quant aux économies d'échelles, tu n'as pas bien suivi. C'est moins cher d'imprimer, disons 2 000 bouquins, que 200. (petite illustration d'économie).
Disons au hasard, pour illustrer, qu'on passe d'un coût unitaire de 6 € à 1 € le bouquin.
Si je vend le livre 10 €, et que j'en vend 1 000. (je prend des chiffres ronds hein, et je ne m'occupe pas des autres coûts, qui seront répercutés sur le prix final qui ne sera pas de 10€.)
  • 1er cas (2000 tirages) : gain= 9 € x 1000 ; perte = 1€ x 1000
    bilan : bénéfice 8 000 € !!( youpie !!!)
  • 2e cas (5 fois 200 tirages) gain = 4 € x 1000 ; perte = 0€
    bilan : bénéfice = 4 000 € (bof)

Et je n'ai pas pris en compte le coût de relancer 5 fois un tirage.
Donc évidemment que c'est plus rentable de faire des économies d'échelle.
A condition qu'il n'y ait pas trop de perte. donc à condition que l'éditeur publie un livre qu'il est sûr de vendre. (donc des auteurs bankable, donc pas ceux qu'on ne connaît pas).
Après, peut-être qu'on peut convaincre les éditeurs d'avoir moins d'invendus et de réduire leurs gains. Mais je suis sûr que eux, ils raisonnent sur la globalité. Et que globalement, ils ont fait leurs calculs, et ils ont pris le système le plus rentable (va savoir pourquoi !)


Tu dis que la loi répond àdes problèmes mal posés. Je suis prêt à te croire. Faudrait juste que tu explicites, que tu ailles plus loin, ...que tu argumentes en quelques sortes.


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