Messagepar Oliv » 10 Déc 2006, 21:16
Voilà, j'ai terminé, après avoir lu plus de la moitié du roman entre la nuit dernière et ce matin. Autant dire qu'une telle rapidité, surtout pour quelqu'un comme moi qui n'est pas franchement un grand lecteur, est plutôt bon signe. On peut donc penser que ma lecture de La guerre des Immortels a été un grand moment de plaisir...
Oui, et non.
Oui, parce que ce roman est agréable à lire, le rythme très soutenu - la plupart des chapitres sont courts et l'on saute rapidement d'une scène à l'autre - permettant de conserver intact l'attention du lecteur du début à la fin. Ceci est, à mon sens, le principal point fort de La guerre des Immortels.
Comme il a déjà été dit par les précédents intervenants, le style a évolué depuis Le temps de l'accomplissement: les longues descriptions du monde et de ses habitants ont laissé place à l'action. On se focalise sur les personnages, leurs motivations, leurs pensées, leurs actes. Le zoom de la caméra semble donc s'être rapproché, ce qui permet de se familiariser davantage avec ces hommes, ces femmes et ces Immortels déjà introduits dans Le temps de l'accomplissement.
On pourra regretter que l'auteur ait quelque peu abandonné le côté poétique qui faisait la particularité du premier tome, pour une narration certes plus efficace, mais moins originale. Toutefois, cette efficacité est cohérente avec le propos du roman, puisqu'il ne s'agit plus à présent de sortir les pions en les examinant sous toutes les coutures, mais de les faire avancer sur l'échiquier.
Reste que, sans la "Luciole Touch" du tome 1, nous nous retrouvons là avec un récit de fantasy assez classique , qui ne devrait pas décevoir les amateurs du genre mais ne les surprendra pas non plus. C'est finalement le principal reproche que l'on puisse adresser à l'auteur: ce roman manque cruellement de "Wahou!". C'est agréable à lire, on ne s'ennuie pas, mais à aucun moment on ne sent de génie. On va d'un point A à un point B, sans surprise, sans véritable moment de bravoure. En bref, on lit sans émotions.
Au bout du compte, je sais que, dans quelques semaines, il ne me restera pas grand-chose de la lecture de ce roman... Ah si, il me restera quelque chose, qui n'est malheureusement pas très glorieux, et qui n'est pas du fait de l'auteur: ce que je sous-entendais dans mon post précédent et craignais dès les premières pages du roman, à savoir les lacunes criantes en terme de travail éditorial.
Comme ce post est déjà suffisamment long et que ce que j'ai à dire risque de l'être tout autant, j'enclenche le compte à rebours de ma bombe, laisse reposer quelques instants et vous promets de revenir plus tard afin de préciser ce qui est, selon moi, le gros point noir de La guerre des Immortels.
À l'Affreux Oliv (Mars 2005-Février 2010), la Patrie pas reconnaissante.
Si vous me cherchez, je ne suis plus ici.