franchement, tu devrais lire de la fantasy et pas disserter dessus, sans être mauvaise langue...
depuis plus de dix ans les auteurs français ont prouvé qu'il existait une autre voie que celle des "rejetons" de tolkien et consors anglosaxons... c'est le credo des éditions Nestiveqnen notamment.
je souligne que tu te contredis encore une fois en disant cette fois que la fantasy "va" exister. Evidemment, entre exister depuis toujours mais sous un autre nom, et n'être que récente, tu ouvres là une autre perspective
pour répondre à ce qui n'était peut-être pas une question : non, je ne préfère pas spécialement "l'ancienne fantasy". Il se trouve seulement qu'à l'instar de bien d'autres choses (littéraires et autres) elle fait partie de mon patrimoine culturel (mais pas seulement, je le re-souligne avec lourdeur mais bon... )

et que je ne peux pas la renier. (je l'ai d'ailleurs mise sur le tapis parce que tu en niais l'existence et que je me suis dit tiens, ça peut interesser des gens ici, de savoir qu'il se trompe...)
Toutefois (tadaaaaa ! tout le sens du surlignage outrancier va prendre son sens !

) tous mes romans sont le reflet de ce que JE suis, pas de ce qui SE fait, de même que lorsque je suis en train de tisser un roman, je ne suis pas en train de me dire : "tiens, je vais révolutionner le genre" ou bien "tiens je vais rendre hommage à --" ou encore "tiens, je vais m'appliquer à être dans la continuité". Je sais que la culture dont je suis le fruit alimente mes dadas, et donc influe sur mon inspiration, mais étant donné qu'elle ne se limite pas à la fantasy... J'écris ce que j'ai à écrire, peu m'importe sous quelle étiquette cela ira après, et encore plus si cela conviendra à une étiquette existente (la plupart du temps, non, et pour cause).
Nous sommes en France, où l'écriture ne dépend pas (encore) de recettes de cuisine, d'ateliers d'écriture universitaires qui lissent et codifient tout, dans un but d'efficacité (qui se discute d'ailleurs à mon avis, car au final, seuls les originaux sortent du lot). Or, les étiquettes (celles-là mêmes qui te permettent d'appuyer tes affirmations ces derniers jours, finalement, car elles te font dire que ceci est de la fantasy, et cela non. Untel est un auteur de fantasy, tel autre n'était qu'un précurseur... etc..) Or donc, les étiquettes ne sont pas là pour servir de nouveaux textes mais pour les identifier en comparaison à d'anciens (précurseurs)... selon un phénomène commercial (euh... éditorial) bien connu, le Surf.
untel pond un super roman qui sort du lot
(moi j'appelle cela un maître de la fantasy, toi un précurseur)
les éditeurs veulent surfer sur la vague qu'il génère et toc ! naissance d'une étiquette, et vlan ! une école nait... pleins d'auteurs s'engouffrent dans la brèche.
où je veux en venir ? les étiquettes naissent d'un succès, mais elles contribuent aussitôt à sortir le genre de son essence initiale (: fantasy, imaginaire, fantasme épique, tout ce que tu voudras, évasion imaginaire non scientiste ...)

en l'emprisonnant dans une boîte.
si tu as cela en tête quand tu écris OU si tu as la démarche contraire de révolutionner les choses, dans un cas comme dans l'autre tu violentes l'écriture et le merveilleux, le fond intime, inconscient, dramatique, fantasmique qui font qu'un roman de fantasy tel que je le conçois (en lecture aussi) est réussi. Tu sais, l'interligne... la profondeur de champs... le saisissement... ce je ne sais quoi qui ferre le lecteur, qui l'obsède, l'envoûte, fait qu'il y a rémanence quand il pose le livre. Ce qui différencie un roman d'un autre, même si apriori (apriori apriori) l'histoire est grosso modo banale pour les amateurs du genre.
cela, c'est dans le style que cela se trouve souvent
je sais, je sais, je me suis un peu éloignée de ton post, mais pas tant que cela... il y a un rapport... si si...
car si je préférais l'ancienne fantasy, comme tu l'appelles, à la nouvelle (mais là, nous ne parlons pas de la même. Moi je parle de Nicolas Cluzeau, de Charlotte Bousquet, de Fabrice Anfosso ou d'Anaïs Cros, par exemple, ou de Robin Hobbs pour sortir des frontières et ne pas passer pour une nestiveqnienne primaire (mais j'assume, j'assume, car j'admire les risques pris par mon éditeur à chaque fois, et je regrette que ceux qui l'inondent de manuscrits parce qu'ils font partie des rares publiant des nouveaux venus, ne prennent pas la peine de s'interroger sur sa ligne éditoriale)... donc si je préférais ces romans-là je n'écrirais pas moi-même. Ou bien j'écrirais de choses plus faciles.
bizatous,
Claire, désolée pour ce long post