Une énième crise et ils décident -enfin !- de se séparer. Mais ils vont vendre la maison. Ma maison. Et ma jument ? Oui, je sais, ça doit vous paraître décalé de ma part. Tout le monde est malheureux, et moi je pense à mon cheval, très égoïstement. Ca fait longtemps que ça dure, aussi, et je n'ai plus la force de penser à eux.
A ma jument, si. Alors voilà, je viens de la donner. Parce que je ne savais pas ce que je pourrai en faire. Parce que je n'avais nul endroit où la mettre, et surtout pas l'argent.
C'est ma voisine, son éleveuse chez qui elle était restée en pension, qui la récupère. Elle a promis de la garder, pour moi. Que je viendrais dormir chez elle quand je voudrais, et que de toute façon ma jument resterait mienne, quoiqu'en disent les papiers. C'est adorable, c'est le mieux que j'aurais pu imaginer. Mais ça me crève le coeur quand même... Je viens de donner ce que j'avais de plus important au monde.
