Uylenspiegel

[Uylenspiegel]

Salutations !

Uylenspiegel, à votre service... J'ai vu de la lumière et je suis entré. Un peu léger comme présentation ? Qu'à cela ne tienne, allons-y alors.

Damien, 25 ans, mais vous pouvez m'appeler Thyl, pour ne pas faire mentir mon pseudo. Depuis le jour où, fringant et naïf élève de 6e se pensant trop brillant pour passer ses heures de perm à bosser, et boursouflé d'arrogance par les excellentes notes accumulées depuis le CE2 en expression écrite, j'ai commis deux pathétiques doubles copies narrant le premier chapitre d'un scénario de sous-nanar du genre "catastrophe animalière" (que je qualifiais pompeusement de "roman d'épouvante"), je n'ai cessé de trouver une profonde jouissance à me lancer dans l'écriture de fabuleux récits tous avortés sans exception. (Ouf. Que l'on se rassure, la longueur de la phrase précédente n'est pas représentative de ma façon d'écrire... Ou si peu. Hem.)

Le thème, sinon la trame, de chacun de ces récits étant à chaque fois plus ou moins (plutôt plus) calqué sur la dernière lecture en date du moment, je vais me contenter de livrer les grandes lignes de mon passif de lecteur. Ca donnera une idée.
Je suis entré au sortir de l'enfance dans le monde merveilleux du fantastique (si j'ose m'exprimer ainsi) par les très interactifs "Livres dont vous êtes le Héros" (ceux où on retient les pages pour revenir en arrière si jamais on a fait le mauvais choix). S'en est suivi quantité de dessins aux feutres de couleur (sortir de l'enfance, ai-je dit) ...et quelques pages de l'histoire d'un ninja farouche dont les techniques de combat étaient bien curieusement très similaires à celles de ma série favorite des "Livres dont...", la Voie du Tigre.

Puis, au début du collège, je découvrais le dessin animé les Simpson, ce qui n'a rien à voir, mais surtout, comme tout adolescent boutonneux qui se respecte, l'oeuvre de Stephen King. C'était l'époque des deux doubles copies dont je parlais plus haut*.

Après avoir livré un culte exclusif et jaloux à cet auteur dont j'ai longtemps pensé être un des seuls fans en France, j'ai subi le choc de ma vie vers la 2nde avec la lecture fébrile et jouissive du Seigneur des Anneaux. (Dont j'avais une première fois repoussé la lecture parce que j'avais jugé à la quatrième de couverture du premier livre qu'il devait être très chiant. C'était un extrait de l'anniversaire de Bilbon, et je n'en démordrais pas, ce passage du livre est chiant. M'enfin heureusement qu'à force d'entendre parler du bouquin, j'aie fini par surmonter ma répulsion première et lire le reste.)
Couplée à la pratique du jeu Warcraft 2, la lecture de Tolkien a provoqué chez moi une frénésie d'écriture d'un nombre impressionnant de premiers chapitres, de prologues, voire de simple première page, (à chaque fois invariablement chiffonnés et remplacés par le prochain), d'une grande saga "avec des elfes et des orcs" que je me jurais bien d'écrire. Me disant qu'il était temps que ce genre si injustement méconnu du "médiéval-fantastique" bénéficie de l'apport du jeune auteur fourmillant d'idées révolutionnaires et novatrices que j'étais.

Puis est venu le temps des sagas des Moorcock, Howard, des romans Lancedragon et des manuels de Warhammer (pas mis sur un pied d'égalité, quand même), et bien d'autres, et l'aspect potentiellement révolutionnaire de mon éventuelle contribution m'apparut de moins en moins certain.

Mais heureusement, vivre les années lycée, temps de la cruauté, de l'inhumanité des rapports sociaux et de la lutte pour la survie, permettent au plus insouciant et rêveur des gentils garçons de laisser derrière lui la moindre parcelle de naïveté.

Et, des années plus tard, après avoir longtemps laissé tomber l'écriture pour d'autres motifs que scolaires ou estudiantins, c'est un peu par surprise, mais avec humilité, les pieds bien sur terre, et surtout avec un réel plaisir que j'ai redécouvert l'écriture pour soi. (Même pas pour la gloire immortelle et la fortune.)

Cette redécouverte s'est faite de façon inattendue par le biais du support des forums. Un forum sur Warhammer, d'abord, où j'étais d'abord allé me renseigner sur des points de règle (si j'entends le mot geek, je mords, et je suis sérieux), mais où une partie "récits" m'a intrigué. Chacun y allait de son "rapport de bataille" romancé, certains récits plus ambitieux s'apparentant à de vraies nouvelles voire à des romans en devenir (avec un niveau d'écriture très hétérogène d'un texte et d'un auteur à l'autre). Mais un dynamisme et un enthousiasme, de nombreux lecteurs enthousiastes toujours ravis de donner leur critique (généralement souvent dithyrambique), et l'envie d'y aller soi-même de sa petite prose qui vous prend.

Un, puis deux textes parodiques, parce qu'on aime bien rigoler et que ça ne mange pas de pain, quelques poèmes parce qu'on y est pas trop mauvais, et là, crac. On s'aperçoit qu'on adore ça. Et on se prend au jeu, et on se lance dans un truc un peu plus ambitieux... Les posts se succèdent...
Et puis comme notre 3e marraine (la mauvaise, celle qui a des pouvoirs maléfiques et qui pique quand on l'embrasse) nous a affligé à la naissance de la malédiction de Procrastination, dès que ça devient trop sérieux et qu'une vraie attente de lecture de quelques membres respectés du forum se crée, on stresse et on arrête. (Vous vous y attendiez pas, à ce développement pathétique et brutal, hein ? Ha ha.)

Et on passe à un autre forum, où là se pratique encore un autre genre d'écriture par forum : le "Roleplay Forum". Waow, un nouveau monde s'offrait à moi...
Et puis là, de la zut, j'abrège et je conclus de la façon la plus brutale qui soit parce qu'il est 1h30 (et puis aussi parce que ça me fait rire, tiens) :
J'adore écrire du med-fan et je viens sur ce forum parce que je suis très intéressé par le niveau de conceptualisation autour du processus d'écriture qui y est développé, la preuve, c'est ici que j'ai appris ce que c'était que les "darling" et que j'en avais.

Même si je me suis avéré jusqu'ici maître dans l'art de commencer des textes sans les terminer (à tel point que j'ai été contacté par Hollywood, ils veulent faire un film sur moi qui s'appellerait "Procrastinator : Le Jugement Dernier mais que si on pouvait le remettre à demain ça m'arrangerait".), je pense qu'un certain manque de maturité en était largement la cause, et je ne désespère pas d'avoir le déclic un jour qui me fera me continuer à m'accrocher à un texte et en faire quelque chose.

Pouvoir échanger avec d'autres personnes ayant en commun d'aimer écrire -qui plus est du fantastique- pour le plaisir me plairait et sans doute me profiterait beaucoup.
Ne serait-ce que pour partager le trip, les références... J'avoue un peu honteusement que la présence d'un topic "la musique qui vous inspire" (ou quelque chose comme ça) n'a pas été pour peu dans ma décision de m'inscrire. Rien qu'en en lisant le titre, j'avais déjà envie d'y participer.

En tout cas je me rends compte en me relisant vite fait que c'est fou ce qu'on peut parler pour ne rien dire. A se rappeler.

Sur ce, bonne nuit.

Votre fatigué
Thyl Uylenspiegel.


[* = Pour l'anecdote et pour les curieux, la trame en était la prolifération inexpliquée et inquiétante des chats dans une ville des USA (forcément), chats qui allaient s'avérer au fil des pages de plus en plus agressifs à l'encontre des humains. D'où, évidemment : angoisse, suspense haletant, terreur pure, et à la clef un best-seller qui ferait de moi un auteur mondialement reconnu et un homme riche. Immensément riche. Et puissant. M'épargnant une longue et ennuyeuse scolarité... Que je me suis, est-il besoin de le préciser, finalement tapé comme tout le monde. Le titre du machin était simplement : "Chats." J'en ris encore.]