Editer des auteurs, pourquoi faire ?

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Ookdelph
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Messagepar Ookdelph » 31 Août 2007, 12:36

Dans l'autre fil, Lambertine a écrit :C'est même "le" travail à mon sens. De faire que le livre soit connu, donc potentiellement vendu, donc potentiellement lu. Personne ne lit un livre dont il n'a jamais entendu parler, sauf s'il tombe sur lui par hasard. Et comme la plupart des artistes ne sont pas des commerciaux, c'est à la structure "intermédiaire" de faire cette part du travail. A l'éditeur.



Sauf que faire connaître un roman, c'est de la promotion. Ça, on est d'accord que c'est à l'éditeur de le faire, avec la participation de l'auteur (parce que si l'auteur ne participe pas à la promotion de son propre bouquin, faudra pas qu'il s'étonne que celui-ci ne se vende pas aussi bien qu'il le pourrait.)

La distribution et la diffusion, c'est autre chose. Si l'auteur estime qu'il y a un problème de disponibilité géographique, il en parlera à l'éditeur, qui verra ça avec le diffuseur. A priori, hein.

Si le lecteur cherche le bouquin près de chez lui et ne le trouve pas, c'est autre chose : s'il le cherchait, c'est qu'il en a entendu parler, et donc que l'éditeur a fait son boulot de promotion conjointement avec l'auteur. Là, le lecteur pourra commander son bouquin.


/D.

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zen
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Messagepar zen » 31 Août 2007, 12:53

Ookdelph a écrit :
Dans l'autre fil, Lambertine a écrit :C'est même "le" travail à mon sens. De faire que le livre soit connu, donc potentiellement vendu, donc potentiellement lu. Personne ne lit un livre dont il n'a jamais entendu parler, sauf s'il tombe sur lui par hasard. Et comme la plupart des artistes ne sont pas des commerciaux, c'est à la structure "intermédiaire" de faire cette part du travail. A l'éditeur.



Sauf que faire connaître un roman, c'est de la promotion. Ça, on est d'accord que c'est à l'éditeur de le faire, avec la participation de l'auteur (parce que si l'auteur ne participe pas à la promotion de son propre bouquin, faudra pas qu'il s'étonne que celui-ci ne se vende pas aussi bien qu'il le pourrait.)

La distribution et la diffusion, c'est autre chose. Si l'auteur estime qu'il y a un problème de disponibilité géographique, il en parlera à l'éditeur, qui verra ça avec le diffuseur. A priori, hein.

Si le lecteur cherche le bouquin près de chez lui et ne le trouve pas, c'est autre chose : s'il le cherchait, c'est qu'il en a entendu parler, et donc que l'éditeur a fait son boulot de promotion conjointement avec l'auteur. Là, le lecteur pourra commander son bouquin.


/D.


Un petit point sur la diffusion et la distribution.
C'est ce qui coute à l'éditeur entre 40 et 60% du prix de vente d'un ouvrage ou d'un magazine. (ce qui explique pourquoi le prix du numéro en abonnement est plus bas que celui en vente à l'unité chez le buraliste).
Les diffuseurs et distributeurs sont chargés de dispatcher les ouvrages et les magazines dans les différents points de vente, pas d'en faire la promotion, on est d'accord, ça c'est le rôle de l'éditeur. Mais quand tu dis, Lambertine, que tu ne trouves pas de livres de 5eme saison ou du Navire à Bruxelles, c'est un problème de DISTRIBUTION et pas de promotion!

Des diffuseurs/distributeurs, il n'y en a pas cinquante mille, et leurs prix sont toujours très élevés, ce qui explique d'une part que certaines petites maisons d'édition n'ont pas les moyens, au début, de s'offrir leur service, et d'autre part, qu'une fois qu'on en un, on réfléchit à deux fois avant de le planter pour la concurence, dont on n'a aucune certitude sur l'amélioration de la prestation.
Si on veut gueuler sur quelqu'un quand on ne trouve pas un bouquin, autant le faire sur les vrais responsables.

(Je ne parle pas en tant que proche d'éditeurs de livres, mais en tant que compagne d'un rédacteur en chef de magazine, qui faute de distributeur pour le dernier numéro de son bébé à transformer son appartement en lieu de stockage des dits objets, tentant bon gré mal gré d'effectuer distribution et promotion tout seul)
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lambertine
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Messagepar lambertine » 31 Août 2007, 12:56

Mais comment un lecteur peut-il trouver un bouquin qui n'est pas distribué et dont il n'a jamais entendu parler, bon sang ? Si je connais les livres de 5ème Saison, c'est parce que je suis venue sur ce forum en tant qu'auteur. Idem pour ceux du Navire. M'enfin, et à part ça ? je veux bien en faire de la pub, mais pour en faire de la pub, faut d'abord les avoir lus, et pour les avoir lus, d'abord les trouver, etc... Et si un lecteur potentiel doit commander un livre et l'attendre trois semaines, il se rabattra sur autre chose.
Oui, je suis mechante, et casse-pieds, et rabat-joie. Oui, je dis que la promo est essentielle. Envoyer un exemplaire à Elbakin, ce n'est pas difficile, que diable ! Trouver un volontaire pour tenir un stand à Cidre et Dragon ou à la Médiévale de Provins non plus, surtout si plusieurs petites maisons se mettent ensemble pour le financer. Pleurnicher comme Mme Sihol, auteur talentueuse s'il en est, sur la connerie des lecteurs est vain si l'éditeur ne va pas vers les lecteurs (comme quoi on peut être une grande artiste et une Public Relations déplorable). Oui, je comprends l'aureur qui râle parce que l'éditeur ne se démène pas commercialement parlant. C'est dur, c'est fatigant . Mais tenir une PME c'est dur, c'est fatigant, et ça vous met souvent sur la corde raide financière. C'est un choix de vie. On me rétorquera "écrire aussi". Oui, écrire aussi. Mais en générl l'écrivain n'attend rien que l'exécution du contrat de la part de son co-contractant - qui, entre parenthèses, a lui aussi tout intérêt à se démener pour que le bouquin rende.

PS: je ne dis pas seulement que je ne trouve pas les bouquins de 5ème saison à Bruxelles. Je dis qu'avant de tomber sur ce site je n'en avais jamais entendu parler. Et que c'est un cercle vicieux. Je ne prétends pas que c'est facile (et là, je parle en tant que démarcheuse future - la semaine prochaine - d'une minuscule maison d'édition, Skiophoros). Juste que quand on s'engage auprès d'un auteur, il a, je crois, le droit à la meilleure promo possible.
Dernière édition par lambertine le 31 Août 2007, 13:11, édité 1 fois.

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Ookdelph
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Messagepar Ookdelph » 31 Août 2007, 12:56

Paf, je me suis encore plantée entre diffusion et distribution... Merci Zen. Décidément j'ai un peu de mal à saisir la différence, mais je ne perds pas espoir.

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Messagepar zen » 31 Août 2007, 13:01

lambertine a écrit :Mais comment un lecteur peut-il trouver un bouquin qui n'est pas distribué et dont il n'a jamais entendu parler, bon sang ? Si je connais les livres de 5ème Saison, c'est parce que je suis venue sur ce forum en tant qu'auteur. Idem pour ceux du Navire. M'enfin, et à part ça ? je veux bien en faire de la pub, mais pour en faire de la pub, faut d'abord les avoir lus, et pour les avoir lus, d'abord les trouver, etc... Et si un lecteur potentiel doit commander un livre et l'attendre trois semaines, il se rabattra sur autre chose.
Oui, je suis mechante, et casse-pieds, et rabat-joie. Oui, je dis que la promo est essentielle. Envoyer un exemplaire à Elbakin, ce n'est pas difficile, que diable ! Trouver un volontaire pour tenir un stand à Cidre et Dragon ou à la Médiévale de Provins non plus, surtout si plusieurs petites maisons se mettent ensemble pour le financer. Pleurnicher comme Mme Sihol, auteur talentueuse s'il en est, sur la connerie des lecteurs est vain si l'éditeur ne va pas vers les lecteurs (comme quoi on peut être une grande artiste et une Public Relations déplorable). Oui, je comprends l'aureur qui râle parce que l'éditeur ne se démène pas commercialement parlant. C'est dur, c'est fatigant . Mais tenir une PME c'est dur, c'est fatigant, et ça vous met souvent sur la corde raide financière. C'est un choix de vie. On me rétorquera "écrire aussi". Oui, écrire aussi. Mais en générl l'écrivain n'attend rien que l'exécution du contrat de la part de son co-contractant - qui, entre parenthèses, a lui aussi tout intérêt à se démener pour que le bouquin rende.


*partie effacée pour ne pas heurter la sensibilité des lecteurs de ce forum, parce que c'est vrai, les majuscules étaient en trop*

Je suis d'accord avec toi sur l'importance de la promotion, de la participation aux salons, festivals et autres réunions en tout genre, des interviews dans les revues, fanzines et autres journaux, etc. Mais ça, ce n'est pas un problème de diffusion/distribution.
Pour les questions de promotion de 5eme saison et du Navire, je laisse les concernées te répondre.

*s'il y a trop de condescendence là-dedans, je laisse soin à Gaby d'effacer les posts entièrement*

Dernière édition par zen le 31 Août 2007, 13:22, édité 1 fois.
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GabrielleTrompeLaMort
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Messagepar GabrielleTrompeLaMort » 31 Août 2007, 13:17

Vous me faites beaucoup rire à jouer à celui ou celle qui fera le pipi plus loin.

- Les auteurs souffrent !
- Ah non ! Les éditeurs souffrent !
- Les auteurs plus !
- Les éditeurs, ils souffrent GRAVE !
- ah non !
- ah si !
- ah non !
- ...


Tout ça pour dire que chacun a ses raisons de se plaindre. Y a pas à dire à l'autre "ferme ta grande gueule".

Si vous êtes un tant soit peu respectueux, vous devriez comprendre que les éditeurs ont tout autant de raison de se plaindre que les auteurs, même si ces raisons vous paraissent dérisoires.

La vie est un chapelet de petites misères, blablabla, qui souvent forment une montagne difficile à supporter. L'auteur a ses misères, l'éditeur a les siennes. C'est si difficile à comprendre ? :shock:

Vos arguments sont intéressants, d'un côté comme de l'autre, mais ce désir de rabaisser l'autre par des propos condescendants et un tel mépris. Eurk. Ca me dégoûte... C'est dommage que les gens pensent qu'il faut être condescendant, voire agressif, pour se faire entendre ou comprendre.
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Ookdelph
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Messagepar Ookdelph » 31 Août 2007, 13:21

(ce serait pas mal que tu précises de qui tu parles, parce que dans le genre mépris, euh...)

EN ce qui me concerne, j'ai l'impression que Lambertine, par exemple, ne comprend pas tout à fait comment fonctionne une maison d'édition "classique", d'où un agacement mal placé. Si elle veut continuer à râler, qu'elle le fasse au moins en connaissance de cause...

/D., aucune envie de rabaisser qui que ce soit :-?

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Beltane
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Messagepar Beltane » 31 Août 2007, 13:23

1) Avoir un stand dans un salon du livre ou un festival, ça n'est pas toujours gratuit, loin de là. Etonnants Voyageurs à St Malo, par exemple, facture le stand à un tarif rédhibitoire pour une jeune maison d'édition sans moyens financiers démesurés.

2) Même en déposant un dossier un an à l'avance et en harcelant presque les organisateurs d'un salon ou d'un festival au tarif abordable voire gratuit, l'éditeur n'est pas assuré d'avoir le droit d'y participer, parce que tout le monde veut y être et que l'espace d'accueil n'est pas extensible.

3) Même en ayant un stand gratuit ou pas cher, l'éditeur qui n'est pas Crésus doit quand même financer son déplacement, son hébergement, sa nourriture. Il a déjà du mal à l'assumer pour lui-même, il ne peut pas en plus l'assumer pour l'auteur. Un auteur qui n'est pas encore suffisamment connu pour recevoir une "invitation tous frais payés" de la part d'un festival est obligé d'y aller de sa poche. Pour info, tous mes droits d'auteur 2007 (et au-delà) ont été dépensés pour financer ma participation à diverses séances de dédicaces et salons littéraires, et encore je n'ai souvent que le déplacement à payer car j'ai la chance d'avoir des amis susceptibles de me loger un peu partout.

4) Les stands n'étant pas extensibles, dès que le catalogue d'une maison d'édition s'étoffe, elle dispose de moins de place pour partager sa table avec le catalogue des copains. On a la chance, actuellement, de constater une réelle solidarité entre divers petits éditeurs (comme 5ème Saison et Griffe d'Encre qui ont partagé leur table à Vendôme), mais ça n'est pas toujours possible.

5) Certains salons du livre n'autorisent pas les éditeurs à avoir leur propre stand. Seuls les libraires y ont des stands, sont habilités à vendre des livres et à accueillir sur leur stand les auteurs en dédicace. L'éditeur a beau essayer de placer un de ses auteurs, si le libraire ne veut pas, c'est peine perdue.

6) Les dédicaces en librairie dépendent entièrement du bon vouloir du libraire... et de l'auteur. Car si l'auteur refuse de se déplacer à ses frais, eh bien la séance de dédicaces tombe à l'eau.

7) Le plus important pour la bonne diffusion d'un titre, c'est le référencement dans les bases de données des libraires. Ce qui permet à n'importe quel libraire de commander le titre auprès du diffuseur ou directement auprès de l'éditeur. Ainsi, ce n'est pas grave si le titre n'est pas en rayon (sont toujours pleins, de toute façon, les rayons, et dedans ça tourne très vite pour faire la place aux nouveautés). Le lecteur motivé saura toujours passer commande d'un titre auprès de son libraire, du moment qu'il a le nom de l'éditeur, de l'auteur, et le titre du bouquin. Et cette info-là, il l'a sur le site de l'éditeur, par le bouche-à-oreille, par les médias (chroniques littéraires) etc.

8) En tant qu'auteur, je n'attends pas après mon éditeur pour faire la promo de mes livres. J'ai fait mon propre dossier de presse, je l'ai envoyé à tous les salons et festivals dont j'avais entendu parler, j'ai démarché de mon côté. Parfois l'éditeur a un bon plan et m'en fait profiter, parfois c'est moi qui obtiens une ouverture et qui en fait profiter l'éditeur. On est une équipe, on se serre les coudes, on n'est pas l'enfant-auteur assisté par maman-éditeur, parce que ce trip-là, de nos jours, ça n'est plus possible. J'ai même fait faire, toujours à mes frais, mes propres affiches. Et je suis loin d'être la seule dans ce cas, d'ailleurs je tire mon chapeau à Claire Panier-Alix, qui est celle qui m'a montré la voie à suivre.

9) Quand un éditeur est tout seul ou presque pour tout faire, comment veut-on qu'il puisse être de tous les salons et de tous les festivals ? Surtout quand ils sont plusieurs à choisir le même week-end ? Faut bien faire un choix.

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Messagepar GabrielleTrompeLaMort » 31 Août 2007, 13:39

Ookdelph a écrit :(ce serait pas mal que tu précises de qui tu parles, parce que dans le genre mépris, euh...)

EN ce qui me concerne, j'ai l'impression que Lambertine, par exemple, ne comprend pas tout à fait comment fonctionne une maison d'édition "classique", d'où un agacement mal placé. Si elle veut continuer à râler, qu'elle le fasse au moins en connaissance de cause...

/D., aucune envie de rabaisser qui que ce soit :-?


Pardon : je parlais des posts de lambertine et de sheratan, bien que je n'ai rien de personnel contre eux.
Ce n'est même pas une divergence d'avis, juste leur attitude qui m'a révoltée.

Désolée de ne pas avoir précisé !!!
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Messagepar lambertine » 31 Août 2007, 13:42

Avoir un stand dans un salon du livre ou un festival, ça n'est pas toujours gratuit, loin de là. Etonnants Voyageurs à St Malo, par exemple, facture le stand à un tarif rédhibitoire pour une jeune maison d'édition sans moyens financiers démesurés.


D'où mon "mettez-vous à plusieurs pour louer le stand".

Même en ayant un stand gratuit ou pas cher, l'éditeur qui n'est pas Crésus doit quand même financer son déplacement, son hébergement, sa nourriture. Il a déjà du mal à l'assumer pour lui-même, il ne peut pas en plus l'assumer pour l'auteur.


D'où mon "trouvez des volontaires sur place". Le milieu de la Fantasy est un milieu de passionnés. Même parmi les auteurs, d'ailleurs. Toutes mes participations aux festivals de l'an dernier m'ont coûté le prix du transport et parfois une place dans un camping. Souvent moins. Ca se gère.

Je n'attaque pas les éditeurs. Je râle en voyant les éditeurs râler, c'est différent. C'est un investissement, comme toute entreprise, surtout débutante. Un investissement en temps autant qu'en argent, que je ne nie pas,loin de là. Mais dire qu'un auteur doit se démerder, et nepas compter sur maman-éditeur, je dis non. L'auteur doit être de bonne volonté et ne pas hésiter à à donner de lui-même, à se déplacer etc... mais la partie commerciale n'est pas de son fait, mais de celui de l'éditeur. On tourne en rond, peut-être, mais un éditeur qui ne l'assume pas n'a plus qu'à changer de boulot.

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Messagepar Sand » 31 Août 2007, 13:56

lambertine a écrit :
Avoir un stand dans un salon du livre ou un festival, ça n'est pas toujours gratuit, loin de là. Etonnants Voyageurs à St Malo, par exemple, facture le stand à un tarif rédhibitoire pour une jeune maison d'édition sans moyens financiers démesurés.


D'où mon "mettez-vous à plusieurs pour louer le stand".


T'as vraiment AUCUNE idée des tarifs... (en gros, de 200 à 3000 euros minimum, selon les salons -vous pouvez :shock: - et je ne compte pas les badges supplémentaires, les chaises supplémentaires, l'assurance souvent obligatoire et parfois la nappe inflammable obligatoire, qui rajoute quelques dizaines d'euros). Et comme le souligne Beltane, au bout d'un moment, le catalogue s'étoffe et il n'est pas possible de partager.

Même en ayant un stand gratuit ou pas cher, l'éditeur qui n'est pas Crésus doit quand même financer son déplacement, son hébergement, sa nourriture. Il a déjà du mal à l'assumer pour lui-même, il ne peut pas en plus l'assumer pour l'auteur.


D'où mon "trouvez des volontaires sur place". Le milieu de la Fantasy est un milieu de passionnés. Même parmi les auteurs, d'ailleurs. Toutes mes participations aux festivals de l'an dernier m'ont coûté le prix du transport et parfois une place dans un camping. Souvent moins. Ca se gère.


Ce n'est pas si simple. Il ne suffit pas de trouver quelqu'un (ce qui déjà n'est pas si facile, peu de gens sont près à passer leur festival derrière un stand au lieu d'en profiter comme visiteur surtout sans gagner un kopek), il fut aussi avoir confiance (honnêté, mais aussi présentation, savoir "vendre" les livres, donner une bonne image de la maison d'édition, etc, etc).
Il vaut mieux ne pas participer à un événement que laisser un inconnu massacrer le truc.

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Messagepar Chwip » 31 Août 2007, 13:58

Ce qui m'amuse, c'est que tes solutions sont évidentes. Et tu crois qu'on n'y a pas pensé.

Exemple : Salon de l'imaginaire, Vendôme, 23 juin 2007.
Nous avons partagé le stand avec Griffe d'encre.
Nous avons tous voyagé dans une même voiture.
J'étais logée chez Oliv, les autres étant tous sur Paris.
Personne n'est payé. Tout le monde s'y est collé.
La patronne nous a offert le déjeuner.

Alors oui, on s'y investit. Enormément. Bien plus que tu ne l'imagines. Mais on est humain.
Quel prof n'a jamais râlé contre ses élèves ? Tout le monde trouve ça normal.
Quel employé SNCF n'a pas hurlé devant l'absence de prime qui a entraîné la création de la prime pour ceux qui n'ont pas de prime ? Tout le monde trouve ça normal. (Ou pas, et je caricature à mort, je sais.)

Pourquoi un éditeur n'aurait pas le droit de dire que c'est un boulot énorme, et qu'un peu de bonne volonté de la part des auteurs, qu'ils soient publiés chez eux ou pas encore, ne serait pas du luxe ?

On se tape un boulot de dingue pour réaliser vos rêves. Ca mérite un peu de considération. La partie commerciale est aussi du fait de l'auteur : l'éditeur ne va pas répondre aux interviews à sa place ! :lol:

On se coltine les exigences parfois abracadabrantes des auteurs, on les chouchoute, on les ménage, on les aide. Et quand on tombe sur un emmerdeur - et il y en a beaucoup - c'est à se bouffer les orteils. Pourtant on continue. Pourquoi ?

Parce qu'on aime ce qu'on fait. Mais ce n'est pas pour autant qu'on perd ce qui fait de nous des êtres humains. Nous ne sommes pas des machines.

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le_navire
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Messagepar le_navire » 31 Août 2007, 14:28

Ceci est mon initiale réponse à Sheratan qui lui fut envoyée par mp pour cause de Verrouillage. Je l'ai toilettée parce qu'entre temps on a décidé qu'on était faits l'un pour l'autre et qu'on allait se pacser le mois prochain; Quoi ? C'est pas ça qu'on a dit ? Sheratan, tu me brises le coeur...


Sheratan a écrit :Parce que c'est ton fond de commerce et que tu l'as choisi, personne ne te force à éditer alors que l'auteur lui, n'a pas le choix, il doit passer par un éditeur "digne de ce nom" sous peine de voir fleurir les réactions négatives comme on en voit trop sur ce forum : la lapidation de Mélina en est une gentille preuve.


J'ai choisi, c'est sûr, mais l'auteur peut s'abstenir d'écrire, comme moi de faire le [u]seul[/] [i/]métier[:i] que je sais faire. Avec une méga différence : l'auteur n'est pas obligé de mettre jusqu'à son dernier centime dans son "fond de commerce", encore moins s'endetter pour ça. Et il peut faire un autre boulot à côté pour gagner sa vie, moi, non. En plus, et surtout, l'auteur à le choix d'apprendre à écrire pour être publié par un éditeur digne de ce nom.

La relation n'est pas réciproque

un editeur aura toujours un auteur sous la main, un auteur n'aura quasiment jamais un editeur sous la main.



Un éditeur ne laissera jamais passer un bon auteur. Parce qu'un bon auteur, c'est une chance de faire tourner sa boîte et d'éviter de finir comme les trois quarts de la profession, en faillite. Et je peux te faire une liste longue comme le bras d'auteurs qui se sont fait connaître et défendre par un éditeur et l'ont lamentablement planté dès qu'ls ont commencé à marcher et à se faire des coucougnettes en or, plantant celui qui avait fait le pari de se battre pour lui. Dernier en date, tiens, Nicolas Rey qui quitte le Diable. Tout le monde n'a pas la classe de Vargas vis-à-vis de Viviane Hamy.



Qu'en dehors des frais de pubs etc... inhérents à ton métier tu touches plus de royalties que l'auteur lui-même et pour une part de travail a peu près équivalente car un auteur n'écrit pas un roman en trente secondes et lorsqu'il réécrit pour plaire à l'auteur, ça lui prend autant de temps qu'un éditeur pour lire/corriger etc...



L'auteur touche environ 8% lorsqu'il s'agit d'un éditeur à diffusion distribution nationale.
L'éditeur, au mieux, dans les 20%

Mais : dans le temps de l'éditeur, que fais-tu de celui de l'ensemble des gens qui travaillent avec lui ? La secrétaire, le comptable, l'attachée de presse, le directeur de fabrication ? Que fais-tu du temps qu'il lui a fallu pour gagner les 6100€ que coûtent l'avance de fabrication d'un livre à 2500 exemplaires qu'il ne vendra peut être qu'à 500 ? 500x4€ (les 20% et encore j'arrondis un max) ? le compte n'y est pas.

Et tiens, tous mes auteurs touchent au moins 1500€ par bouquin (leur avance sur droit) et moi ? Depuis deux ans, Rien. Parce que l'éditeur se sucre tellement que quand il a payé tout le monde, il a intérêt à être au top pour toucher des rigardelles... Si j'ai du bol, mon premier salaire tombera dans un ou deux ans. Sinon, j'aurais perdu tout mon fric. Mes auteurs, il leur restera leur bouquin et la réputation de qualité qui fait qu'ils ont tous été selectionnés au moins pour un prix.

Si les auteurs méritent d'être mieux payés, et on est aussi quelques editeurs à se battre pour ça, les éditeurs friqués, c'est fini depuis la fin des années soixante dix. Ou alors ils ont hérité du Seuil, de Galli ou de Flamm. Ou ils s'appelle Lagardère. Au mieux, ils ont un salaire de cadre supérieur, ce qui correspond à leur niveau de compétence.

Les seuls qui s'en mettent induemment plein les poches dans le métier, ce sont les distributeurs.
Mais c'est un autre débat.





Et tu n'es pas un éditeur niaiseux: comme l'auteur espère réinventer l'eau chaude, l'éditeur rêve secrètement de trouver LE bouquin, celui qui lui rapportera une fortune car si on dit que J.K. Rowling a gagné des millions, il faut savoir que son editeur à gagné, lui, des milliards. Donc l'équation reste différente.



Non.
Parce que JK ROwling est devenue la femme la plus riche d'Angleterre.
Tu peux toujours chercher son éditeur dans la liste des hommes les plus riches d'angleterre. Il n'y est pas.

Tu confonds fortune personnelle et chiffre d'affaire.

Donc la complainte du pauvre éditeur déja servie par Oliv, elle n'est pas crédible cinq seconde car que je sache, le boulanger ne se plaint pas de faire son pain, le maçon, son mur et ainsi de suite et même s'il le fait, il ne ouiouine pas sur un forum.



Le boulanger et le maçon se plaignent du prix du blé, ou des matériaux, et d'ailleurs ils n'ont pas fini.
Et je ne ouinouine pas, je trollais moi aussi avec jubilation comme indiqué ci-dessus pour me venger bassement des chouineries des auteurs pas contents... :twisted:

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adu
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Messagepar adu » 31 Août 2007, 14:57

Moi aussi je troll !

Je me suis inscrit sur le forum du Navire mais mon inscription n'a toujours pas été validé par la patronne en chef !

Honteux !

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Messagepar le_navire » 31 Août 2007, 15:20

Réponse à Lambertine.

1) J'adore les gens qui ont de l'humour. Lambertine, j'ai précisé dès ma première phrase que je trollais méchamment pour le plaisir de secouer quelques vieilles conversations redondantes et pénibles à force de l'être...


2) Non un éditeur n'est pas un industriel. A moins de posséder Hachette, et encore. Toute notre culture littéraire est basée sur le fait qu'un livre n'est pas un produit comme un autre, et l'édition, une entreprise comme les autres.
Ce qui explique par exemple, que nous soyons subventionnés, ou que nous ayons un prix unique du livre qui maintienne en vie les petits libraires.
Et surtout, surtout, Lambertine, c'est ce qui explique pourquoi nos produits ne sont pas vendus au prix d'un produit industriel. Un livre avec une marge correspondant à l'investissement initial, si on devait lui appliquer la même marge tu payerais tes ouvrages entre 30 et 35€ hors poches. Je suppose que comme tout le monde tu trouverais ça affreusement cher, et tu te demanderais comment on peut donner accès à la culture aux gens avec des tarifs pareils. C'est justement pour ça qu'on est pas des industriels, pas même des chefs d'entreprises comme les autres.

3) La commercialistation des bouquins, chez nous, c'est le diffuseur qui s'en charge. Nos auteurs sont prévenus que ce sont les Belles Lettres, et que les Belles Lettres est un petit diffuseur, dont le réseau de base est d'environ 1000 libraires en France. Rien à voir avec des gros comme Interforum. Résultats, les livres sont défendus par des gens à la compétence et à la qualité littéraire reconnue, mais ils n'iront pas partout. Chez Interforum, même un bon comercial a un tel catalogue, et un tel besoin de mettre en avant les gros blockbusters que les résultats sont de toute façon kifkif. Mais faut pas venir se faire publier chez un petit éditeur et pleurer ensuite d'une diffusion qui n'est pas celle de Actes Sud ou du Seuil.


3) Le Navire, pour ta gouverne, est distribué en Belgique. Nous avons deux livres sélectionnés pour des prix là-haut : Les virus de l'ombre, finaliste du prix Farniente 2008 et C'est l'Inuit qui gardera le souvenir du Blanc pour le prix Adolisant 2008. Tu es censée chercher nos titres en jeunesse, quoique certains libraires plus malins les mettent dans les deux rayons (genre et jeunesse).

4) Le Diable Vauvert ou Bragelonne, en dehors du Grand Fandom ou de l'Underground sont assez peu connus du grand public. Pourtant, ces deux maisons, qui travaillent d'ailleurs de manière très différente, ont six ans d'existence. Le Navire n'a qu'un an et demi et 14 bouquins au catalogue (bientôt 16 et 5 de plus en 2008). 5S n'est pas beaucoup plus vieux, ne publie qu'un titre par an et affiche dès le départ qu'il n'a ni diffuseur ni distributeur ce qui limite son retour sur image et le rend plus long en dehors du Fandom.

5) je ne suis pas une commerciale. Ce n'est pas mon boulot, et non , je ne sais pas le faire. Je suis nulle en la matière. Je sais vendre une idée, insuffler de la passion pour un bouquin, un projet. Je suis une daube pour ce qui est de faire la retape des libraires : "Bonjour, je suis éditeur, vous avez vu comme j'ai de beaux livres, pas cher, bien, jolis, toussa ?" Non. C'est le boulot de mon diffuseur. Moi, au mieux, je suis censée montrer ma bobine dans des lieux stratégiques, et expliquer pourquoi et comme je fais mon métier. Et ça, je ne suis pas trop mauvaise non plus.

Bref, il y a autant de type d'éditeurs de de genre de littérature. Avec des généralités revenchardes, on est loin de la réalité, et on passe à côté de bien des choses.
Je soutiens 5S, ou Griffe d'encre depuis le début, parce que leur travail est pro, même si ce sont de petites maisons encore débutantes, comme la mienne.
Alors les accuser de mal faire leur boulot, c'est...énervant *très large euphémisme*

lambertine
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Messagepar lambertine » 31 Août 2007, 15:21

Jusqu'à nouvel ordre, je sais ce qu'est d'être chef d'entreprise, et de tomber en faillite. Alors, vos leçons de morale... bofff. Surtout avec ce mépris épouvantable des "usines" et du "commerce" que je retrouve chez la plupart des "littéraires". Vous êtes éditeurs, vous êtes commerçants. Et j'ai organisé assez de salons pour des industriels pour savoir ce que coûte un stand. Et j'ai participé à assez de salons de Fantasy pour savoir que des dizaines, voire des centaines de personnes sont bénévoles, derrière les stands de jeux, d'assoc', de compagnies de jeux de rôles etc... Avoir un stand, ça ne veut pas dire "tout" présenter, mais être là. Et investir, oui. Dans le but, entreautres, de rentrer dans ses frais et plus encore, de faire du bénéfice, et d'en faire faire aux auteurs à qui vous faites l'honneur de payer leurs frais de publication.

Maintenant, quand un éditeur me sort qu'un auteur peut s'abstenir de l'être, mon seul désir est d'aller voir ailleurs. Un auteur ne demande pas la charité. Peut-être est-ce le cas de certains gamins qui rêvent de gloire, mais pas de la majorité. Et je dirai même qu'un auteur qui s'autopublie est tout l'inverse : il se prend en mains.

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Messagepar le_navire » 31 Août 2007, 15:22

adu a écrit :Moi aussi je troll !

Je me suis inscrit sur le forum du Navire mais mon inscription n'a toujours pas été validé par la patronne en chef !

Honteux !

Sale bête de clown !
:twisted:

(tu pouvais pas me mpiser, non, vilain ? J'étais occupée, je répondais à des gens)

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Messagepar Ookdelph » 31 Août 2007, 15:34

lambertine a écrit :Surtout avec ce mépris épouvantable des "usines" et du "commerce" que je retrouve chez la plupart des "littéraires". Vous êtes éditeurs, vous êtes commerçants.


Toi t'es casse-pieds, si tu continues à être de mauvaise foi comme ça on va avoir du mal à rester polie.

Oui, la dame veut bien admettre qu'un éditeur est un commerçant, puisqu'il vend des trucs : en l'occurence, des livres.

Mais la dame t'explique aussi qu'un éditeur n'est pas un industriel, et je vois vraiment pas où tu trouves du mépris là-dedans, tu avais déjà sauté au plafond quand j'ai parlé d'usine un peu plus tôt.

Essaye de mettre tes a priori deux secondes de côté, baisse ta garde, et comprends juste ce que voulait dire le Navire : oui, les éditeurs vendent des produits, mais des produits *différents*, qui ne *peuvent pas* suivre la même logique de coût/rentabilité qu'un voiture ou une bouteille en plastique. Il n'y a aucun jugement de valeur là-dedans, juste l'explication d'une différence fondalmentale de fonctionnement pour permettre au livre de survivre.

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le_navire
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Messagepar le_navire » 31 Août 2007, 15:39

lambertine a écrit :Jusqu'à nouvel ordre, je sais ce qu'est d'être chef d'entreprise, et de tomber en faillite. Alors, vos leçons de morale... bofff. Surtout avec ce mépris épouvantable des "usines" et du "commerce" que je retrouve chez la plupart des "littéraires". Vous êtes éditeurs, vous êtes commerçants. Et j'ai organisé assez de salons pour des industriels pour savoir ce que coûte un stand. Et j'ai participé à assez de salons de Fantasy pour savoir que des dizaines, voire des centaines de personnes sont bénévoles, derrière les stands de jeux, d'assoc', de compagnies de jeux de rôles etc... Avoir un stand, ça ne veut pas dire "tout" présenter, mais être là. Et investir, oui. Dans le but, entreautres, de rentrer dans ses frais et plus encore, de faire du bénéfice, et d'en faire faire aux auteurs à qui vous faites l'honneur de payer leurs frais de publication.



:shock: :shock: Excuse moi, mais ton discours est est l'ouest. Tu as peut être des comptes à régler avec les littéraires, mais ton propos n'est tout simplement en rien une réponse à ce qu'il est dit ici.


Maintenant, quand un éditeur me sort qu'un auteur peut s'abstenir de l'être, mon seul désir est d'aller voir ailleurs. Un auteur ne demande pas la charité. Peut-être est-ce le cas de certains gamins qui rêvent de gloire, mais pas de la majorité. Et je dirai même qu'un auteur qui s'autopublie est tout l'inverse : il se prend en mains.


Il y a des tas d'auteurs ou présumés tels qui peuvent s'abstenir de l'être oui. D'autres pas. Et je suis sûre qu'il y a des éditeurs payés par de grosses maison qui pourraient aussi s'abstenir de l'être. Mais des gens qui ont de l'argent à investir pour faire des bénéfices, s'ils ont autre chose pour quoi ils peuvent être doués et qu'ils sont quand même éditeurs, ce sont de grands, grands malades. Et leurs proches devraient les faire mettre sous tutelle. Si j'avais la moindre compétence en informatique ou en bio-ingénierie, ou si je savais faire du bon pain et de la bonne bouffe, j'aurais foutu mon fric là-dedans. J'aurais peut être des chances d'avoir un salaire et de me payer une bmw et un voyage à Rio comme ma copine bouchère. Dans mon métier, même si ça marche bien demain, je devrais sûrement encore choisir entre une logan et un mois de vacances en écosse. Pour le même investissement de départ, et encore.

Je suis auteur aussi, figure toi, et je gagne plus en tant qu'auteur qu'en tant qu'éditeur. Et fille d'écrivain. Les blablas sur les auteurs maudits, incompris, je connais. Et chez moi, ça a toujours fait marrer le monde.

Bien sûr il y a des exceptions. Quelle que soit la situation, il ya des exceptions. Mais je n'ai jamais, jamais vu un auteur se plaindre de son petit éditeur - sauf à découvrir que, six mois après, la boîte plantait et que l'éditeur n'était plus en état de défendre ses auteurs, ou que l'éditeur avait pété un plomb et en avait marre de se casser le cul en cherchant à revendre sa boite. Les histoires d'écrivains méprisés par leurs éditeurs, j'en ai aussi : les éditeurs s'appellent Hachette ou Magnard, par exemple. Ou se font racheter par un groupe qui en prend le contrôle financier ET de gestion y compris des auteurs et du personnel.

Bref... Je te lis et je fais :roll:

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Sand
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Messagepar Sand » 31 Août 2007, 15:39

lambertine a écrit :Et j'ai organisé assez de salons pour des industriels pour savoir ce que coûte un stand. Et j'ai participé à assez de salons de Fantasy pour savoir que des dizaines, voire des centaines de personnes sont bénévoles, derrière les stands de jeux, d'assoc', de compagnies de jeux de rôles etc...


Toutes choses très respectables mais qui ne sont pas des entreprises. Et qui ne sont pas sur la totalité des salons, comme tu dis que devrait le faire un éditeur.

C'est bizarre de dire "vous êtes une entreprise, vous avez le devoir de faire telles choses et telles choses, et d'ailleurs telles et telles structures le font", quand lesdites structures ne sont pas des entreprises, et n'ont donc pas les mêmes obligations. Et d'ailleurs ne font pas réellement ce que tu exiges que fassent les éditeurs.

C'est l'éternel couple droits/devoirs, mais on ne peut pas exiger les mêmes devoirs d'entités qui n'ont pas les mêmes droits (et vice/versa).

M'enfin y'a aussi un moyen simple : si tu n'es pas contente d'entendre râler les éditeurs, ne les fréquente pas.


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